Chapitre 62 - L'insupportable attente

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Marcus: Le médecin prend le pouls pendant que l'infirmier met les différents capteurs en place pour donner des indications sur l'état de santé de Monsieur Henri, qui est placé en position assise pour lui permettre de respirer plus facilement.

L'appareil bipe beaucoup . . . Son coeur bat trop vite, il respire aussi trop vite . . .

Il a pris trois balles dans la région du coeur . . . Le poumon est forcément atteint . . . C'est donc normal qu'il n'y ait pas assez d'oxygène dans son sang. Un des deux poumons ne fonctionne plus . . . Qu'en est - il du reste ? Les plaies par armes à feu font beaucoup de dégâts . . . Pourvu que le coeur n'ait rien . . . C'est déjà très grave et préoccupant . . . Il ne faudrait pas qu'il succombe . . . Il vient d'être papa . . . Ses enfants . . . Et sa femme ont besoin de lui. Monsieur Antoine ne s'en remettrait pas . . .

Je suis interrompu dans ma rêverie par . . . les échanges entre le médecin et l'infirmier. Je vois le médecin découper le t-shirt de son patient et vérifier les plaies sur son torse et puis dans son dos pour voir si les balles sont ressorties. Je vois le médecin prendre un cathéter et le planter sous la clavicule de Monsieur Henri. Si je me souviens bien, c'est parce qu'il y a de l'air dans le poumon, un pneumothorax. Cela lui permettra de mieux respirer en attendant la chirurgie. Il place ensuite un drain pourtant, je ne trouve pas qu'il respire mieux . . . Il y a du sang qui sort aussi ! Oh ! C'est mauvais signe !

Le médecin : Son état est critique. On le perfuse et on l'intube.

Marcus : Le médecin lui injecte des médicaments pour dormir et limiter la douleur. L'infirmier perfuse Monsieur Henri parce que j'ai entendu que sa tension était basse. C'est normal du fait de la perte de sang mais qu'est - ce que les balles ont touché d'autre ? Il passe différents médicaments sous la direction du médecin, qui intube Monsieur Henri et le met sous assistance respiratoire. Le moniteur bipe toujours ! Je suis tellement inquiet. Je le connais depuis qu'il est enfant . . . Je ne peux pas imaginer le voir mourir dans ces conditions. Je ne le supporterais pas . . . D'autant que je suis fautif dans ce qu'il lui arrive . . . Ce n'est pas possible ! Oh, mon Dieu, faites quelque chose pour lui !!!!

Un hélicoptère a été demandé pour l'emmener au plus vite au Centre Hospitalier, qui est prévenu de la de la gravité de l'état de la victime. Un bloc opératoire est réservé. Toutes les minutes comptent dans son état . . . C'est peut - être cela qui va le sauver ?! . . . Je me raccroche à cet infime espoir . . . Ou plutôt, j'essaie.

J'appelle Monsieur Antoine et je l'informe de la situation. Il écoute et il me dit seulement qu'il vient. J'entends la police arriver. Je pense que Gérald a dû les appeler.

L'hélicoptère se pose dans la clairière . . . Monsieur Henri est immédiatement emmené vers l'aéronef pour une évacuation rapide. En moins de cinq minutes, l'engin est en train de redécoller.

Je suis interrogé par la police ainsi que Gérald. Je vois Monsieur Antoine arriver . . .

Antoine : Que s'est - il passé, bon sang ?

Marcus : Lorsque nous sommes arrivés à cette clairière, il y avait un homme embusqué dans les buissons. Il a fait feu sur Monsieur Henri. Ni Gérald, ni moi n'avons eu le temps de nous interposer.

Antoine : Comment cela est - il possible ?

Marcus : Il avait commencé à accélérer sans nous attendre . . . Nous le lui avons dit et au même moment, l'attaque a eu lieu.

Gérald : J'ai poursuivi l'assaillant mais je n'ai réussi qu'à noter la plaque d'immatriculation et appeler la police pour que des barrages soient mis en place.

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant