OS Newtmas

Liberté

Thomas relève la tête lentement, prêt à sentir le prochain coup qui va s'abattre sur lui. Ça fait déjà une heure qu'il est enfermé dans cette foutue tour, aux mains de son pire ennemis, Lord Janson. Il est couvert de traces de lutte, de bleus, de griffures et de coup de fouet. Le visage en sang, de la sueur dégouline le long de sa figure et dans son dos. Il s'est fait avoir comme un bleu. Il savait très bien que Janson aurait prévu son attaque. Mais ce fut plus fort que lui. C'est tout de même Janson qui a tué sa mère, et il est bien décidé à lui rendre la monnaie de sa pièce. Sauf qu'en s'aventurant dans sa tour, il est tombé droit dans le piège que lui tendait son pire ennemis.

En dehors de la tour, le chaos fait rage. Des bombes explosent toutes les 10 secondes, des coups de feu emplissent l'air et résonnent contre les parois des immeubles. La guerre a éclaté il y a déjà plusieurs heures. Et les deux camps ne paraissent pas fatigués de se battre, continuant encore et toujours de gagner du terrain. Le seul qui peut les sortir de là, c'est Newt. Newt le superhéros connu de tous. Newt le sauveur.

Un autre coup atteint Thomas au torse. Il pousse un gémissement bestial de douleur et serre les dents, bien décidé à montrer à Janson qu'il tient le coup.
Son regard se tourne, presque imperceptiblement, vers la fenêtre. Il espère que Newt va le sortir de là. Il espère qu'il va venir le chercher.

Mais Newt est déjà bien occupé. Il lance ses éclairs mortel sur tout ce qui bouge, se frayant un passage au milieu des monstres d'acier qui forment l'armée de Janson. Ses cheveux blonds suivent chacun de ses mouvements, ses sourcils sont froncés et sa mâchoire tendue. Dès qu'il tue un monstre, un autre apparaît. Cette guerre est horrible et meurtrière. Et tout le monde compte sur lui.

- NEWT, hurle quelqu'un sur sa droite.

Le blond se retourne, tuant un monstre sans le regarder, et fixe son ami, Minho, un autre superhéros doté d'une force surhumaine.

- IL A THOMAS, hurle Minho, le visage couvert de suie.

Le coeur de Newt fait un bond. Il sait très bien de qui parle Minho et il sent la colère s'infiltrer dans chaque parcelles de son corps. Tuer des innocents est déjà assez horrible, mais s'en prendre à Thomas ? À son Tommy ? Ça lui reste au travers de la gorge.
Il va muter, comme chaque fois que ses émotions prennent le dessus. La colère, l'inquiétude, cet amour inconditionnel qu'il ressent pour Thomas, tout se mélange, prêt à exploser.
Ses yeux sombres virent au rouge, ses cheveux deviennent plus brillant, et un arc en or apparaît devant lui. Son poing droit se resserre machinalement sur son manche. Il ferme les yeux l'espace d'un instant, appréciant cette puissance qui le traverse de long en large. Plus il restera longtemps en mutation, plus sa puissance disparaîtra.
Minho le regarde, d'un air inquiet.
Les pieds de Newt quittent le sol et il s'élève dans le ciel.

- Je compte sur toi pour tuer ces putain de godzilla à la con, dit-il à Minho d'une voix sourde.

Minho n'a même pas le temps de répondre que Newt s'en va à la vitesse de l'éclair. Il traverse la ville sans la voir, tirant de temps à autre une flèche enchantée dans le crâne d'un de ces foutus monstres. Son sixième sens lui indique où est Thomas. Dans la tour de ce connard de Lord Janson.

L'air lui cingle le visage, effleurt ses tempes, siffle à ses oreilles. Il va de plus en plus vite et accélère encore quand la tour grise de Janson apparaît au loin. Il aurait dû se douter que Thomas profiterait de cette guerre pour aller chercher Janson et le tuer à mains nues. Il aurait dû lui dire d'attendre, d'attendre que la guerre soit maîtrisée par leur camp, d'attendre que la tour soit cernée.
Newt ferme les yeux pour chasser les larmes qui s'y installe. Et si Thomas était déjà mort ? Si Janson avait réussi à l'abattre ? Alors Newt le fera souffrir. Comme jamais il n'a souffert auparavant.
Son corps n'est plus qu'un éclair doré traversant le ciel et les briques qui constituent la tour se dessinent avec plus de précision. Il traverse avec fracas l'une des fenêtres de l'immeuble, les bouts de verres dessinant des entailles sur ses épaules et ses bras. Il sent à peine les brûlures et la douleur tant l'adrénaline est forte. Avec la vitesse qu'il a prit, son corps traverse un mur et percute deux gardes de plein fouet. Il tombe au sol dans un amas de poussières et de briques, tellement fort que le sol semble trembler sous lui.