Septième Chapitre : Comme quoi...

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En seulement deux jours, tout, et j'appuie bien sur le tout, à changé. Depuis que Sakura a accepté ce petit... ce qu'elle devait accepter, les choses se sont très vite accélérées. Elle a fait des tests médicaux avec Karin, pour la pilule ou ce genre de truc, enfin, j'en sais rien, je suis un mec moi. C'est pas moi qui vais la prendre la pilule...
Mais bref. Pour ce qui est du... "contrat", on y va doucement. Durant les deux dernières nuits, on a commencé par dormir ensemble. Je vais doucement pour ne pas l'effrayer et la préserver. Ou alors c'est moi que je preserve, allez savoir...
Quoi qu'il en soit, on y va mollo. Sauf que ben, moi, comme je l'ai dit précédemment, je suis un mec, et je suis assez... simple va-t-on dire. Et figurez-vous que mon deuxième cerveau - ma bite ici présente - n'est pas, mais alors pas du tout en accord avec cette allure d'escargot.
Comme vous le savez, j'aime bien Sakura, et j'aime bien son corps. Mais n'étant pas un barbare non plus, je ne lui prends pas sa virginité, et je ne la touche pas. Faut déjà qu'elle s'habitue à moi, puis on verra après pour Sasuke Jr. Même si j'en ai ras le cul de devoir me branler sous la douche tous les matins. Sans rire, je sais que les hommes ont tous des érections le matin, mais là, je risque de figurer dans le livre des records. Et ça sera peu flatteur (quoi que...)
Mais c'est pas le pire ! Parce que oui, il y a pire, bien pire ! Si on passe aux choses sérieuses, je dois tout, mais alors tout transmettre à ma boss. Elle trouve d'ailleurs ça "admirable" que je me retienne, avant de me dire d'éviter de me péter le poignet à force de "jouer". Sans déconner, il lui trouve quoi mon frère ?!

-Sas'ke, t'es là ?

Je sursaute à l'entente de la voix. Devinez où je suis, vous allez bien vous marrer.

-Deux secondes.

Bon, relativisons. J'étais tranquille, je réglais mes... "petites affaires", et là, on m'appelle. Bordel de bordel de sa mamie !

-Ouais, qu'est-ce qu'il y a ? Je demande en enfilant un tee-shirt.

Devant moi se tient Shikamaru, qui écarquille les yeux. Il a compris. Ou sa sœur lui a dit. J'opte pour l'option 2.

-T'étais...?

-La ferme. Je répond d'un ton cinglant.

Mais c'est trop tard. Il est mort de rire. Tellement qu'il se tient les côtes et pleure de rire. Lol. Non, c'est gênant. Ils m'emmerdent, sa sœur et lui.

-Putain, même moi qui l'ai fait avec Temari, j'ai pas eu besoin de faire ça ! Quand elle m'a dit ça, j'ai cru qu'elle me faisait une blague, mais non ! Putain, t'es pathétique mec !

-Ouais, c'est bon, en rajoute pas une couche, tu veux ? Au passage, prépare les funérailles de ta sœur, gars.

Soudain, il redevient sérieux, et me regarde fixement :

-Bon, plus sérieusement, j'ai à te parler. Tu viens ?

-Hn. Euh... t'as pas vu Sakura, par contre ?

-Elle est sortie avec Karin.

-Ah ok.

Il me regarde bizarrement, et je hausse les épaules, d'un air nonchalant, mon côté "je m'en foutiste".
Nous passons les deux heures suivantes. A parler management, gestion et plans d'attaques. Jusqu'à ce que Temari vienne chercher son copain pour une histoire de fermeture éclair ou un truc du genre. Il m'a assuré qu'il revenait, mais je pense qu'il a plutôt baissé que remonté la fermeture en question. Je suis donc parti. J'ai reçu un message de Karin me disant qu'elles allaient bientôt rentrer, d'ici une heure ou deux. J'erre donc dans les couloirs, comme une âme en peine. Je vous entends, avec vos rires et vos yeux compatissant ! Je vais très bien !

-Yo !

-Salut Naruto ! Tu t'en vas ?

-On est le 17, gars.

-Ah ouais, merde, c'est vrai. Tu lui passes le bonjour ?

-Evidemment.

Puis il s'en va, son bouquet de lys à la main. Tous les 17 du mois, il a son jour. Et tous les 17 du mois, il va au cimetière. Il y a 6 ans, sa copine est décédée. Dans un accident de voiture. On était en mission ce jour-là, et il l'a très mal vécu, pendant au moins 4 ans. Il disait que c'était de sa faute, qu'il aurait dû être avec elle. Aujourd'hui, il va mieux, mais c'est pas encore ça..
Je soupire en avançant, et je me retrouve bien vite dans les quartiers privés de l'agence. Les anciens de nos parents. Ils sont tous morts, sauf le père de Shika et Amber. Mais il ne vient jamais à l'agence, sauf pour engueuler et rabaisser sa fille devant nous. Il aime bien se montrer en spectacle, c'est une ordure.
Je ressasse mes pensées et continue mon chemin, jusqu'à entendre la musique d'un piano et les paroles de "Perfect" dans l'air. Je m'avance, jusqu'à la pièce préférée de ma patronne.

-Ça va Ambre ?

Ambre est la version française de son prénom, et je ne l'appelle comme ça que lorsque nous sommes seuls tous les deux.
Je la vois sursauter, puis se tourner vers moi, les yeux pleins de larmes. Elle renifle doucement, et je m'assoie à ses côtés.

-Tu peux tout me dire, tu sais.

-Je... Pourquoi ça ne marche pas Sasuke ? Pourquoi je n'arrive jamais à garder un enfant dans mon ventre ?

À présent, elle sanglote, et je la prends dans mes bras. Pour être honnête, je n'ai jamais su ni compris pourquoi mon frère et elle tenaient tant à avoir un enfant. Je la rassure comme je peux.

-Tu vas y arriver, ça viendra avec le temps, j'en suis sûr.

-Mais... mais si ça n'arrive jamais ?

-Ambre, pourquoi ?

Aussitôt, elle relève la tête, les yeux toujours brillants de larmes.

-Pourquoi quoi ?

-Pourquoi tu, enfin vous, tenez tant à avoir un enfant ? Surtout avec ce job et... tout le reste.

Elle le fixe et ce mords la lèvre. Ses yeux sont remplis de colère à présent et de... déception ?

-Sérieusement ? Tu sais vraiment pas pourquoi ? On en est là ?

-On en est là quoi, Amber ?!

-On en est au stade où tu n'écoutes même plus ton frère quand il te parle ! Il te l'a dit, j'étais là !

-Et alors ? Ça ne marche pas, arrêtez le massacre !!

Elle se lève et me fusille du regard.

-On veut un enfant parce qu'on est amoureux, espèce d'idiot ! Et pour tout t'avouer, si on en a un, on se casse d'ici ! On te l'a dit, mais tu vis tellement dans le passé, que tu ne peux pas vivre dans le présent !

-C'est...

Mais je me tais, elle a raison. J'en veux à mon frère pour tellement de choses qui se sont produites par le passé que je ne peux plus aller de l'avant.

-J'en ai assez Sasuke, et tu le sais. Tu sais pourquoi, et au plus profond de toi-même, même si tu refuses de le voir, tu sais que ton frère t'aime et soufre de la situation. Je t'aime Sasuke, mais là, je dis stop. Grandis un peu. Et, cette fois, évite de foirer. Sakura n'est pas comme les autres. Dépêche-toi de lui prouver.

Puis elle sort, et je reste interdit. Je reste une heure, puis passe la journée dans ma chambre. Je fais l'impasse sur le dîner, et lorsque Sakura vient se coucher, je l'ignore et me met le plus loin possible d'elle. Je suis un connard.

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