•𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟓•

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C'était un très grand magasin, avec des petites boutiques en plus et des rayons à perte de vue. Si au debut j'étais réticente à y aller, profiter de leur argent pour mon profit personnel ne semblait pas être une si mauvaise idée, après réflexion.

Curieuse, j'avancais tranquillement le long d'un couloir en tournant la tête tantôt à gauche, tantôt à droite, en espérant trouver quelque chose qui pourrait potentiellement me plaire. C'est au moment où je m'apprétais à sortir un pantalon beige d'une pile que j'apperçus Sans apparaître devant moi comme par enchantement. Un couinement m'échappa alors que j'esquissais un pas en arrière, surprise, avant de reprendre mon attitude détachée. Amusé de m'avoir effrayée, bien que je ne l'admettrais jamais, le squelette d'âge mûr me tendit un cintre d'où pendait un bout de tissus noire en cachemire. Lorsque je l'inspectais de plus près, je remarquai qu'il s'agissait d'une jupe.

- Je n'connais pas trop tes goûts, alors j'te propose un truc qu'les jeunes humaines semblent apprécier porter, me dit-il en posant ses pupilles sur le pantalon que je tenais entre mes mains.

Avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit, une femme s'approcha de moi. Ce genre de personne bien vêtue pour de grandes occasions, avec une coupe de cheveux parfaite et un maquillage parfait.

- Je peux vous aider, mademoiselle ?

Elle ignorait complétement le monstre, c'est à peine si elle lui tournait littéralement le dos, et celui-ci le remarqua autant que moi. Sifflant de mécontentement, le squelette à la dent dorée s'éloigna, les mains dans les poches, mine qu'il ne me connaissait pas. Tout sourire, je me tournai vers la personne de même race que moi.

- Oui, est-ce que cette jupe pourrait m'aller ?

Elle prit le cintre et ferma un oeil, comme pour poser le vêtement par-dessus moi.

- Oui, elle irait parfaitement avec votre fine silhouette. Autre chose ?

- Oui, où sont vos pulls ?

[...]

Je sortis du magasin avec un petit sac dans la main, emboitant le pas d'un squelette grognon qui traversait la route sans m'attendre. Je le rattrapai sans me plaindre et demandai où nous allions ensuite.

- Deux secondes, je réfléchis.

Une fois de l'autre côté de la route, il attrapa une mèche de mes cheveux entre deux phalanges, l'air pensif.

- Je ne m'y connais pas du tout en tiniasse, mais j'crois qu'on devrait consulter un specialiste.

Sans que je n'aie pu lui répondre, il me montra la petite boutique au coin de la rue. Un salon de coiffure miteux. Je levai les yeux au ciel.

- Non, mes cheveux me vont très bien comme ça.

- Moi, j'm'en fiche un peu, mais Papyrus tient à ce que tu paraisses bien entretenue, siffla-t-il avec un sourire sardonique.

- Ah ouais, j'oubliais, pour son profit personnel... Tiens d'ailleurs, je lui sers à quoi, au juste ?

Sans parut s'étonner de ma question. Mais après mûre reflexion, il haussa juste des épaules.

- Ouais, c'est vrai que j'tavais dit ça. Bè, figure toi que je n'sais pas. De base, je n'voulais pas trop que tu viennes, j'veux dire, j'suis pas fait pour être père, alors...

Je ris et il tourna la tête vers moi en m'interrogeant du regard.

- Vous ne serez jamais mes parents.

[...]

Nous arrivâmes dans le salon de coiffure. Il y avait là un monstre et un humain. Le second s'approcha de moi, comme si lui et son collègue s'étaient déjà mis d'accord sur qui s'occupait de qui.

La pire des Familles 【𝓤𝓷𝓭𝓮𝓻𝓯𝓮𝓵𝓵】(Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant