•𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝟏𝟒•

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- Mama papa est où ?

- Shht, ne bouge pas.

- J'ai ça fait peur, San.

- Je sais.

- S... San ?

- Oui Paps ?

- M-moi laisse pas tomber.

- Non je te lâcherai jamais.

La voiture de police termina de traverser le pont. Le jeune squelette grogna en essayant de faire remonter son petit frère, âgé de deux ans, fermement retenu d'un bras tandis que de l'autre, il se tenait à la barrière. Ses jambes essayèrent de soulever leurs poids en se reposant sur les rebords des trous, incrustés un peu aléatoirement sur les deux mètres du mur qui continuait plus en dessous avant la rivière, qui elle, se trouvait bien huit mètres plus bas si ce n'était pas plus.

Lorsqu'il réussit à hisser le bambin sur ses épaules, tâchant de rester penché en avant pour qu'il ne tombe pas en arrière, il attrapa tant bien que mal la barrière de l'autre main et tira son corps jusqu'au sommet. Papyrus tomba sur les genoux et s'écorcha les rotules. Sans jura d'un mot pas trop gros et le prit dans ses bras.

- Ve veux rentreeer, couina le plus jeune en enroulant ses petits bras autour de la nuque du plus âgé.

Sept ans et déjà débrouillard. C'était ce qu'il se disait amèrement en marchant pieds nus le long du pont dans la direction qui opposait les voitures de police, sous la neige.

- On ne rentrera pas.

Il repensa à son père. À cette magie rougeoyante qui le placardait contre le mur à mainte reprises. Il y repensait fort et serra un peu plus son innocent petit frère dans les bras.

[...]

Un mois que je vivais avec Sans et Papyrus. J'étais assise à la table, accoudée même, le regard perdu sur mon assiette de lasagnes aux asperges. Je n'avais pas très faim. Oh non, pas que le repas ait l'air d'une pâtée pour chien... Plutôt parce que cela fait maintenant une semaine que Red et moi nous goinfrions de sucreries. C'était mon premier halloween depuis l'âge de six ans, alors autant dire que cette soirée du dernier jour d'octobre, j'étais aux anges. Je revoyais la tête de son cadet lorsqu'il voyait son grand frère supposé mature m'attendre sagement à l'entrée, un sac en plastique dans la poche et un tissus blanc déchiré sur la tête. C'était hilarant. J'avais déboulé dans leur champs de vision avec un costume de squelette, et à côté du pathétique fantôme de mon tuteur, j'avais l'air moins ridicule même à mon âge. C'est vrai qu'en entrant à l'adolescence les jeunes préféraient regarder des films d'horreur ou faire des soirées... Mais je n'ai jamais pu profiter de mon enfance. Et lorsque nous sommes revenus avec un sac rempli de bonbons, j'avais supplié qu'on recommence l'an prochain.

Sous-entendant que je ne partirais plus du foyer, j'imagine...

- Lhea, mange ton assiette.

Papyrus ne savait pas que son frère et moi mangions des sucreries à chaque fois que l'envie nous prenait. Alors, pour protéger notre secret, je me forçai de manger. Red n'était pas de cet avis et fixait le plafond avec sa fourchette en équilibre précaire sur son crâne. Quel pitre.

- Sans.

La fourchette glissa et tomba sur la table. Il grommela quelque chose et prit une bouchée de cet immondice.

[...]

- Sup.

- Bonjour.

La lézarde reposa ses yeux sur son bouquin. Sans s'installa sur une chaise de libre et étendit ses jambes. Soudain, la jeune adulte se redressa et regarda à nouveau le jeune squelette.

La pire des Familles 【𝓤𝓷𝓭𝓮𝓻𝓯𝓮𝓵𝓵】(Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant