Assis sur mon lit, je me remémorais encore une fois certains souvenirs de ma vie avant d'être ici. Quand je sortais voir mon ami, quand j'étudiais, ou même quand je passais mes journées sur mon téléphone. Tout cela me manquait atrocement.
Je me demandais ce qu'était devenu ma famille ainsi que mon meilleur ami. Allaient ils bien ? Étaient ils en bonne santé ?
Je ne savais pas si je leur manquais, peut être m'avaient ils déjà tous oubliés. Mais je ne le saurais surement jamais, car sortir de cet endroit me paraissais de moins en moins possible.Je me souviens de cette autre vie. Cette autre vie dans la quelle je me sentais si malheureux. Si mon moi du passé avait su à quel point ça allait empirer dans le futur, il aurait sûrement arrêté de se plaindre et aurait commencé à profiter des beaux jours.
Ces beaux jours, je ne les voyaient pas. Je n'arrivais pas à passer au dessus de cet orage permanent qui planait au dessus de ma tête. Malgré mon meilleur ami et ma famille aimante, je n'arrivais plus à être heureux. Plus depuis mon frère.
Mon petit frère était tout pour moi. Il était immature, naïf mais très joueur.
Je me rappelle encore des fois où il essayait de me faire peur le soir quand j'allais me coucher, des fois où il parlait la bouche pleine, les fois où il me demandait de jouer avec lui mais que je refusais, lui disant que j'avais des choses plus importantes à faire, celles où il pleurait à cause de l'orage, et ses petites blagues nulles mais dont il était si fier, elles me manquaient tellement.Il me manquait tellement.
Mon psy avait essayé de me faire prendre conscience de tout ça. Me faire comprendre que des gens m'aimaient et étaient là pour moi. Seulement je n'avais jamais pris en compte ses paroles. Il avait eu raison et je me détestais tellement pour ça.
Je regrettais mes erreurs, et plus le temps passait plus ça empirait.
J'avais été si aveugle.
Dans ma tête, tout l'univers était contre moi, j'étais seul contre tous.
Je ne voulais écouter personne et encore moins un psy. Je me disais détester tout le monde, et étais froid avec les gens qui m'entouraient.
Maintenant seul et enfermé, je me rendais bien compte de la valeur de chaques personnes qui étaient autrefois à mes côtés.
En soufflant, je m'allongeai sur mon lit en regardant le plafond de ma cellule et je pris ma tête dans mes bras. Je m'étais encore perdu dans mes pensées.
A ressasser le passé comme ça, la seule chose que je reussisais à faire était me blesser. Je me trouvais ridicule, à croire que je pourrais changer quelque chose en regrettant, alors que tout était de ma faute.
Mon moi du passé pensait être seul. Seulement, je ne m'étais jamais senti aussi seul que pendant ces jours, ici.
J'avais même commencé à me parler à moi même. je crois que je devenais presque fou face au monochrome qui m'entourait. Je ne me sentais pas bien entre ces quatres murs.
Je voulais sortir, disparaître.
Je remontai alors le drap sur mon corps habillé de ma tenue de nuit et je tendis mon bras pour éteindre la lampe sur ma table de chevet. Je fermai ensuite les yeux et respirais calmement attendant que l'esprit de la nuit veuille bien venir me cueillir.
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J'activai le mitigeur de ma douche et le tournai pour avoir un petit peu d'eau chaude. En attendant que la température monte, je commençai à ouvrir les boutons de ma combinaison.
Ensuite, j'attrapai le pommeau de douche et m'aspergeai d'eau avec.
J'avais dormi jusqu'à 12h, je perdais la notion du temps, je me couchais et levais beaucoup trop tard à mon goût et ce n'était pas dans mes habitudes.
Je devais vite me doucher avant que le garde ne vienne m'apporter mon plateau repas, il avait dû venir ce matin pour le petit déjeuné mais étant endormi il l'avait sûrement récupéré. J'avais faim et n'avais pas envie de rater aussi le repas du midi.
Le garde apportait à manger le matin à 8h30, un repas à base de nouilles cuites dans un bouillon ainsi que de graines de soja. Le déjeuner était à 12h30 et était composé de riz, de poisson, de légumes et de kimchi. Le soir, le repas était amené à 19h00. Il s'agissait juste de légumes accompagnés d'un bol de riz.
Les gardes étaient réglés comme des horloges, jamais mon repas n'était arrivé en retard.
J'étais certe en cellule mais ils avaient l'air de prendre soin de moi.
Je sortis de la douche et me habillai de mes vêtements de jour juste à temps avant d'entendre le garde toquer à ma porte.
Comme l'humain "parfait" qu'il était, il savait être aussi agréable que strict.
Il ouvrit la porte et me tendit le plateau.
- Bon appétit, dit il calmement, ce qui me fit sourire.
Il referma ensuite la porte et je partis m'asseoir sur mon lit, le plateau en main.
Je pris mes baguettes en métal sur le bord du plateau et commençai mon repas.Au début, quand je voyais la porte s'ouvrir et que le garde me donnait mon plateau, j'avais pensé à le mordre et partir en courant. Seulement, après réflexion j'en avais vite conclu que c'était une mauvaise idée, vu la carrure et la taille de mon garde.
Depuis je n'y pensais plus.
Mais lorsqu'il ouvrait ma porte je pouvais apercevoir ce qu'il y avait derrière lui. Une autre porte similaire à la mienne, j'en avais déduis qu'il y avait une autre cellule en face de la mienne. Mais je m'étais dit que cette pièce devait être vide, n'ayant jamais entendu de bruit depuis que j'étais ici.
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Encore une fois, j'étais allongé dans mon lit, les yeux entre ouverts attendant que le sommeil m'emporte. Il faisait chaud, je transpirais dans ma combinaison, alors je l'a déboutonnais quelque peu.
Je n'arrivais pas à dormir.
Pourtant l'horloge de ma chambre indiquait déjà 2h10.
Je soufflai d'énervement.
Alors que je me retournai dans tous les sens, pour chercher une position confortable, un petit bruit attira mon attention.
Un chuchotement dans le vide habituel de mon secteur me fit bloquer. J'étais figé dans mon lit, les yeux écarquillés.
Ça y est, je devenais fou.
Un son maintenant plus fort parvint à mes oreilles. Je me redressai rapidement de mon lit et fixai ma porte où une silhouette se dessinait à travers la grille.
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| Perfect | Jeongchan
FanfictionThey say people are born different. But why does it feel like we're all the same ? Us, brain washed into the same system, they expect perfection. So how can we be different ? It wasn't until I saw my reflection. That's when I woke up and realized th...