Un monde parfait ou presque...

Chapitre 07 - ... pour une triste soirée

Le repas se déroula comme pour l'apéro : dans une ambiance sympa et détendue. Max n'arrêtait pas de raconter des blagues idiotes qui faisaient rire Nathan et Guillaume et je surpris même Georges à se joindre à eux et y ajouter quelques unes de son cru.

Mom était toujours en pleine discussion avec Sandra, Sophie et Jenny, tandis que je racontais mes aventures à Florian, Thibaut et Sacha qui n'en perdaient pas une miette, tout en promettant que mes agresseurs n'allaient pas s'en tirer à si bon compte. Lorsque tout le monde eut fini de manger, Mom se leva.

— Merci à tous d'être là ce soir. C'est toujours un plaisir de se retrouver ensemble. Alors...

Qu'allait-elle dire ? J'étais un peu inquiet.

— Je lève mon verre à Nathan et sa famille (les autres l'imitèrent) et à mon Julian. Je suis fière et heureuse de tous vous accueillir ici ce soir !

— A ta santé Julian, on te doit beaucoup ! ajouta Georges.

— A la santé du héros, renchérit Jenny.

Et tout le monde trinqua, les yeux posés sur Nathan et moi. Je baissai les yeux, rouge de honte. Je glissai tellement de ma chaise que j'étais sûr que j'allais me retrouver sous la table. Ils en faisaient trop! Je détestais être mis en avant, sauf quand je jouais, bien entendu. Je sentis la main de Nathan se poser sur ma cuisse et son contact m'apaisa un peu.

— Je propose même que Julian nous joue un petit morceau, suggéra Maxime.

Oh non, ça suffisait comme ça. Je voulais disparaître.

— Oh oui, Ju', je vais chercher ta guitare et tu vas nous chanter quelque chose, s'exclama Guillaume.

— Je suis curieux de t'entendre, me lança Georges, le nez et les joues rouges (je constatai qu'il avait descendu la moitié de la bouteille de whisky, aidé par Max et Florian).

— Bon, bon, capitulai-je. Mais je ne suis pas sûr de pouvoir jouer correctement, tentai-je en guise d'excuses.

— C'est pas grave, on t'aidera s'il le faut, proposa Jenny.

Ok, le message était clair, je ne pouvais pas y couper !

— Merci ! grognai-je, vaincu.

Guillaume courut à l'étage chercher ma guitare. Il redescendit dans la minute me tendant ma compagne de toujours. Je la pris et l'accordai.

— Bon puisque je n'ai pas le choix, mais vous l'aurez voulu !

— Te fais pas prier, mauvais garçon, me souffla Nathan à l'oreille.

— Et vous voulez que je joue quoi ?

— Ce que tu veux, dit Sophie.

— Ok, ok !

Je commençai par pincer les cordes, jouant quelques accords, vérifiant si mes mains pourraient suivre. Qu'allais-je jouer ? Puisque j'en étais là, autant y aller à fond.

— Cette chanson, je la dédie à quelqu'un de très spécial. Que cette personne sache combien elle m'est importante et ce qu'elle représente pour moi. Mais surtout qu'elle sache que je serai toujours là pour elle.

Personne ne parla, ils attendaient que je me lance et je commençai à jouer.

Close your eyes give me your hand, Do you feel my heart beating? Do you understand? Do you feel the same? Am I only dreaming? Is this burning an eternal flame? I believe it's meant to be, I watch you when you are sleeping You belong with me Do you feel the same? Am I only dreaming? Or is this burning an eternal flame? Say my name sun shines through the rain A whole life so lonely And then come and ease the pain I don't wanna lose this feeling Close your eyes give me your hand Do you feel my heart beating? Do you understand? Do you feel the same? Am I only dreaming? Or is this burning an eternal flame?