Un monde parfait ou presque...

Chapitre 18 - Révélations (part 1)

Nous arrivâmes un peu après 19h00 au club. Martin, toujours fidèle au poste, m'attrapa la manche.

— C'est bien ce que t'as fait pour Thibaut, me souffla-t-il.

— Merci.

J'étais confus. Il me relâcha mais sans oublier son rituel et nous rejoignîmes la gang à l'intérieur alors que je tentais tant bien que mal de me recoiffer. Caro nous intercepta elle aussi au passage, nous demandant comment nous allions et si tout se passait bien avec le groupe sans Thibaut.

— T'en fais pas, on sera prêts.

— On s'en fout de ça, ce n'est pas de ça dont je parle, c'est de vous! Si ça ne va pas, venez me voir, d'accord ?

— D'ac, merci.

Une fois à notre table, je m'installai à côté de Jenny, Nathan à ma droite et Max alla rejoindre Sophie.

— Hé bien, il ne manque plus que toi, chaton ! lui lançai-je en guise de bonsoir.

— Plus que moi ?

— A te trouver quelqu'un !

Sans attendre sa réponse, je me tournai vers les autres et les saluai. Jenny trouva la réplique parfaite d'un coup de coude dans mes côtes.

— Ouch! Je suis battu, vous êtes témoins ! me plaignis-je.

— T'en as tout l'air, répondis Maxime en se marrant.

L'hilarité fut générale. J'avais l'impression que pour tout le monde, les choses allaient un peu mieux, que d'une certaine manière, ils avaient réussi aussi à aller de l'avant.

Max commanda quelques bouteilles pour la soirée et nous commençâmes les hostilités. Je me levai au premier verre, captant l'attention de tous.

— Tout d'abord, puisque ça vous intéresse tant que ça, commençai-je. Max, Nathan et moi avons réussi nos examens !

— GG à tous ! lança Florian.

— Bah on le savait, me taquina Jenny. Si on est là, c'est pour ça nan ? Et puis moi aussi j'ai réussi!

— Mais ! Laisse-moi savourer cet instant ! Espèce de chat noir !

Elle rit et je l'accompagnai.

— Mais ouais, c'est accessoire, t'as raison !

J'étais pressé d'annoncer la véritable grande nouvelle.

— Comment ça accessoire ? J'ai réussi sans examen à repasser en août, ça veut dire full vacances ! répliqua Maxime, vexé.

Encore une fois, nous rîmes tous.

— A Max et ses vacances !

Nous ne nous fîmes pas prier et nous bûmes.

— Mais j'ai aussi une autre nouvelle à vous annoncer, repris-je lorsque nos verres furent vides. Nathan et moi sommes fiancés, dis-je en montrant l'anneau à ma main.

— Quoi ? Sérieux ? Et tu m'l'as pas dit de toute la journée ? T'es trop pourri ! balança Maxime.

— Je voulais l'annoncer à tout le monde en même temps.

— Ouais, mais moi j'suis ton meilleur pote ! Mes félicitations bro ! A vous deux d'ailleurs !

Il rit. Jenny nous regarda en silence Nathan et moi avant de nous prendre, enfin, de nous étouffer, tous les deux dans ses bras.