"Certain disent qu'être mort est comme aller se coucher après une longue, longue journée. Tu pars tranquille, après avoir eu le temps de déposer un dernier baiser sur le front des gens chers à ton cœur, tu montes lentement chaque barreau de cette échelle de bois qui mène à ta chambre, tu fais un dernière pause, sur le dernier barreau. Juste assez de temps pour observer tes proches converser et ... "
-Et ? demanda Faust.
-Et puis plus rien.
-Plus rien ?
-Extactement.
Faust a l'air déçu.
-C'est décevant.
-C'est ce que les gens disent .
Faust s'appuie sur le dossier de la chaise en soupirant. Il est grand, Ezekiel, n'avait pas menti. Faust m'a ouvert la porte , je l'ai regardé droit dans les yeux. Il m'a souri, m'a invité à entrer, comme un vieil ami qu'il revoyait après de longues années.
Nous nous sommes assis, j'ai commencé à parler, sans savoir quoi dire, je ne suis même pas certain d'avoir dit quelque chose. Lui me regardait. Puis il a ouvert la bouche et ses mots se sont envolés pour venir se déposer dans ma tasse de thé.
Et maintenant, je regarde les mots diffuser lentement dans le liquide leur couleur rassurante. Je bois un peu, ça n'a pas le gout de thé.
-Faust, ta grand mère va mourir, et je dois honorer un engagement, ne sois pas égoïste.
-Je ne veux pas y aller, c'est tout. Je ne veux pas y aller, ça va me rappeler trop de mauvais souvenirs.
Tu sais ce que tu es, Faust ?Tu sais ce que tu es ? Tu es difficile, tu agis comme un gamin gâté et arrogant, voila ce que tu es. Tu m'énerves, tu m'agaces avec tes yeux bleus et ton sourire !
Il reprends la théière et me montre exagérément la porte.
-Tu m'as l'air de quelqu'un d'intelligent sous ton air niais, Zéro, je suis sûr que tu comprends que je me fous royalement de ton engagement.
Il continue à sourire, cet enfoiré.
-Je ne veux ni revoir mes frères, ni ma grand-mère, j'ai enfin terminé de réparer ma locomotive, et je vais me casser de cette maudite ville t je vais aller dans l'Est, cette ville est pourrie, et tu m'as l'air aussi pourri que les autres. Maintenant sors, je ne veux plus te revoir dans cette locomotive.
Crétin.
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LE SLEEPWALKER
ParanormalDebout sur un immense monstre de fer surplombant la ville, je sens le vent siffler dans mes cheveux. Mon sac pèse lourd sur mes épaules ,mais je ne peux pas m arrêter,je ne peux pas me reposer , je ne peux pas dormir. Jamais. Sinon ILS vont me retro...