Stupides Pensées

L'objet

Je me souviens d'une douce mélodie qui venait bercer mes souffrances afin de les enfouir aux plus profonds de mon être. Je me souviens de ces paroles qui devaient être réel, qui devaient être tenues. J'attends. J'attends que les heures passent. J'attends que tu te souviennes de moi. La fleur que je regardais si tendrement, la fleur qui se préserver soit disante innocente, avait en réalité des épines mortelles. La patience que je t'ai accordé n'a servi qu'a précipité ton acte. Tu ne t'es pas arrêté de m'oublier, mais tu as continué de préserver ce lien qui nous unissait. Aveuglé par ta beauté, je ne me suis pas protégé, j'ai voulu te cueillir sans t'analyser, sans vraiment te regarder, et j'ai fini par me couper. Tu t'es contenté de me sourire, de te montrer. Ça a suffi pour faire de mon cœur ton objet. Regarde ce que tu as fait de moi, regarde-moi dans les yeux, es-tu capable de voir l'amour le vrai ? Connais-tu le bien ? Tu as gâché ta seule chance d'être heureuse, les gens comme toi ne connaissent que la destruction et le chaos, les gens comme moi savent qu'aimer est bon, ils ont des valeurs, des principes qui les ont forgé, et qui leur montre tous les jours que l'amour est utile. Si tu n'éprouves aucun amour pour personne, à quoi, te raccroches-tu ? Je me pose cette question tous les jours depuis que c'est arrivé. Je pensais t'avoir prouvé que j'étais le bon, tu disais que ton cœur m'appartenait, ton corps n'était apparemment pas engagé.
La réalité t'est revenue en pleine figure, ton regard surpris et apeuré parlait de lui-même, tu ne paraissais plus aussi innocente. Tu avais peur de me perdre, mais tu voyais quelqu'un d'autres. J'étais comme cet objet important que l'on a sur son étagère, on ne le jette jamais parce qu'on sait qu'il est important pour nous, mais on ne s'en sert plus parce que sa valeur sentimentale se dissout. Tu en viens jusqu'à oublier la présence même de cet objet. Mais tu continues de retarder le jour où tu devras t'en séparer, et tu attends, et tu te dis que peut-être l'objet sera éternellement présent. Dans notre situation, l'objet est tombé de haut, se brisant sous son propre poids, il faut dire qu'il était lourd, remplit à ras bord d'amour non consommé. Voici les débris de mon cœur qu'un coup de porte a fait tomber, voici mes larmes qui coulent et que personne ne veut sécher. Je me retrouve seul encore une fois, alors que je pensais que tu étais celle qui ne m'abandonnerait pas, au final, tu as fait pire que de me laisser sur le bord de la route puisque tu m'as obligé à dire les mots qui ont tout arrêté, tu m'as obligé à appuyer sur le bouton stop.
Et pourtant, je ne suis plus en colère, je ne t'en veux plus .Le pardon est une chose superbe, la rancune n'emporte que les mauvaises herbes.