Clandestine

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La nuit me réveille et les jours s'assombrissent. Je ne sais plus marcher, je ne sais plus parler, mes yeux se ferment tout seul devant cette catastrophe qui à emporter à jamais la seule personne qui m'aimait.

Mon cœur lui appartient, mais mon corps n'est plus sien. Perdue de vue, elle a déjà refait sa vie, à peine disparu qu'elle s'en est déjà remise.

Une carapace s'est construite de cette coriace poursuite vers celui qui n'est qu'un homme. Le monde est fait ainsi et tu acceptes ce départ qui te rendra heureuse après les larmes. La présence de mon non-absence t'envahit, ces réponses que tu n'attendais plus te sont servis. Une brèche dans ton cœur m'a permis de m'immiscer dans ton nouveau bonheur mettant fin à mon ancien malheur.

J'aurais beau te faire les pires choses, tu continueras de courir derrière celui qui ne se retournera pas. Dans la nuit, tu cherches mes bras et lui est condamné à me voir être ce qu'il n'est pas. Il pourrait t'offrir ce bonheur que tu mérites tant, mais tu fermes les yeux et ignores la main qu'il te tend.

La mort entraîne l'arrêt des cicatrisations, elle s'endort sous la peine de ses émotions. Endormis le matin, malin quand vient la nuit, le cycle me perd lorsque mes pensées prennent vie.

Le mal que je fais m'empoisonne à mon tour, j'avale ce qui me reste d'humanité juste pour pouvoir vivre le jour. L'alcool m'hypnotise, il m'immobilise, et me maîtrise. Cette gourmandise tient son emprise, il rivalise avec ma franchise. Je parle aux sourds, j'écoute les muets, j'envie les aveugles qui ne voient pas la réalité.

Je me fiche de ce monde qui se fiche de moi, mes illusions se sont perdu à leur tour entraînant avec elle le respect que j'avais pour toi. J'ai tellement mal quand je songe à mon corps qui me fuis, ce sourire banal sur les bords est un mensonge que je poursuis. 

J'avance à reculons, j'aime tout ce que tu détestes, nous n'avons pas les mêmes définitions lorsque la raison se manifeste. Je brise ce cœur à répétition, c'est le résultat de mon destin funeste.

Ces nouvelles conquêtes parlent d'elles-mêmes, filles perdues qui perdurent célibataire, cœur sauvage et corps vagabonds ne se feront pas dompter par ces filles pour qui l'attention demeure un bijou d'affection.

Un garçon attire cette attention, son regard profond te questionne et te séduit, il ne te laisse pas indifférente et tu lui dis. De cet être mystérieux, tu t'obstines, tu devrais rester minutieuse, car pour lui, tu restes une clandestine. 

Stupides PenséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant