Souffrance envolée

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Le vent souffle, la nuit laisse paraître des larmes qu'il emporte jusqu'à ma fenêtre. Ces pleurs sont accompagnés de sa fraîcheur et je laisse cette eau me toucher afin d'apaiser la fièvre de mes pensées.

Des mots doux ont été entendus, ils ont subtilement amadoué ce grand cœur innocent. Aujourd'hui, cette même innocence n'a pas senti les mots doux se broyer devenant des paroles prononcées, réduisant ainsi, un cœur averti.

Oublie ce que j'ai pu dire, pense au meilleur et laisse tomber le pire. Je ne suis pas celui dont tu parles, ni celui dont tu rêves, je suis l'homme banal peut-être un peu mièvre. Tu détestes m'aimer, tu aimes me détester, je hanterai ton esprit en chuchotant ton nom pour ne pas que tu m'oublies. C'est infernal, je suis présent dans tes rêves et dans tes cauchemars, tu n'oses plus fermer les yeux, mais tu ne veux pas les rouvrir, mon visage te paraît jour et nuit, c'est tout ce que tu arriveras à voir pour le reste de ta vie.

Je songe à ta souffrance, au point qu'elle semble te traverser et sortir de ton corps pour s'étendre et me transpercer. Tu t'es débarrassé du fardeau que je t'ai causé en ayant déchiré la cage où il était enfermé. La souffrance s'en est allé de ce cœur fracassé, emporté par le vent et protégé par tes dernières larmes évaporées, elle s'est envolée jusqu'à ma fenêtre où je l'ai absorbé.

Aujourd'hui, je porte le poids des conséquences, et la sentence à finit par tomber : condamné jusqu'à ce que mon cœur s'éteigne, à entendre mon nom chuchoté par ta voix près de mes oreilles et à voir ton visage qui est désormais ancré dans les yeux de celui qui t'a tué.

Stupides PenséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant