Mes problèmes me consument passant avant le bonheur que je vis, mon empathie me détruit, mais maintient cette volonté de ne pas complètement dériver. Je ne peux me résoudre à dissoudre ce qui rend mon cœur si lourd, je ne peux partager cette espèce de tâche qui me salit et qui épaissit cette rancœur qui m'entoure.
Dit moi, le son de ma voix t'apporte t'il ce sentiment de protection que tu désires tant qu'il te fasse éprouver ? Le doute grimpe et prends le dessus sur cette relation perdue. J'ai si peur si tu savais, peur de devoir me réveiller dans ce monde où je ne peux plus t'approcher, plus te toucher, ce serait comme être déchiré en deux par une vitre invisible qui m'empêcherait de bien respirer.
Il n'y avait que toi, je ne mange plus, je ne vivais qu'à travers ces yeux qui me faisaient planer dans l'immensité de ta lumière bleue. Je sens encore ton odeur et ta peau chaude contre la mienne. Tout devient inutile, mon corps baigne dans mes larmes alcoolisées des soirées qui m'évitent de tomber. C'est si dur de te regarder sans rien éprouver, mais je reste là sans rien faire en laissant ma vie se laisser porter par le souffle mélodieux du destin duquel je n'attends plus rien.
Mes pensées pessimistes me montrent la réalité que je me construis, mais mes paroles finissent par me dépasser et finalement, je m'aperçois que ce sont elles qui font de moi ce que je suis. J'ai tellement mal, reviens-moi, pardonne-moi, je ne suis qu'un garçon perdu qui ne s'en sortira pas sans toi.
Le mensonge me désole, le pardon me survole et l'honnêteté m'isole, je songe à cet abandon qui semble se réduire, mais qui ne s'arrêtera pas de grandir. Accros à la souffrance, c'est en ayant mal que je me sens bien, la peur du bonheur me condamne à tout gâcher et me piège dans la prison de mon âme en excès.
Je n'ai plus les mots pour me rassurer, je tombe dans la méchanceté, mon avenir est déjà passé. À force de trop aimer, j'ai fini par brûler le cœur qui t'appartenait. Je compte encore les jours qui nous sépare, il n'y a plus personne pour continuer de croire que je peux encore compter sur quelqu'un pour me sauver.
Les souvenirs s'effacent en emportant l'identité que je m'étais créée, j'oublie ce regard qui me plaisait, je renonce à l'amour et je refuse ces mains qui se tendent vers moi, car il faut se méfier du profit qu'elles pourraient attraper.
Je veux m'enfuir et tout recommencer, tu reconnais ce défaut dont tu as fait les frais, mais au fond, tu sais que je n'arriverais pas à t'oublier. Je suis toujours habitué à t'avoir à mes côtés, j'imagine encore cette petite tête se poser contre mon torse et je sens encore le poids de ton corps me serrant si fort.
Vivre me fait mal et je me cache derrière cette passion qui me soigne, elle agit comme un antidote contre cette pression que je m'inflige sans raison. Je m'évade pour retrouver cet amour qui me manque, je me réfugie dans les souvenirs, juste pour recommencer à sourire.
Une fleur est une beauté éphémère qui fleurit, s'épanouit et fane au rythme de cette vie qui ne m'inspire plus que des idées noires remplacent le parfum floral qui me donnait espoir. Je m'endors lentement en sachant que mes yeux se fermeront pour un long moment, le grand sommeil arrivera lorsque ma pensée s'éteindra.
Ces histoires me gardent en vie, elles me permettent de faire passer mes soucis pour une fiction prédéfinie, ce n'est qu'après avoir écrit que je peux lire entre les lignes noires de ma douleur et où je cherche encore cette lumière qui s'assombrit.
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Stupides Pensées
Short StoryLa fleur de pensée symbolise l'amour ou l'admiration d'une personne envers une autre. La pensée est donc associée à la vie, à l'amour. C'est une force psychique qui règne en nous, elle nous aide à concevoir et à créer. Elle fait de nous ce que nous...