Chapitre 24

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Les voitures étaient déjà garées sur le parking, les parents étaient déjà-là, à parler avec les animateurs... Les tentes étaient pliées et rangées dans le chalet, mon regard se pose sur ce bout de terrain qui nous a accueillit pendant 3 semaines. Vous me direz, c'est juste une grande plaine , où il n'y a maintenant plus rien. Mais en regardant ce paysage, je revois encore parfaitement l'emplacement des tentes, du coin veillée, même si tous ça n'existe plus, les souvenirs de ces dernières semaines resterons à jamais gravés dans ma mémoire.

Mon père est censé me récupérer en même temps qu'Armin et Mikasa, mais il m'a appelé comme quoi il serait en retard et qu'il viendrait nous chercher en fin d'après-midi. C'est en voyant le brun marcher vers ma direction, que j'aurais voulu arrêter le temps. J'aurais voulu partir loin, faire un coma et me réveiller des années après et j'aurais tout oublier... A cet instant précis, j'avais envie de tout, sauf de lui dire au revoir.

Lui.

Lui qui ne s'entendait pas très bien avec moi au début, lui qui a appris à me connaître, lui qui m'as confié ces peurs malgré qu'il soit réservé. Lui que j'ai aimé. Lui qui m'as supprimé ma virginité dans une douche... Au départ, faut l'avouer, je savais déjà que ça n'allais être qu'une amourette de vacances, qu'après on ne se reverrai plus et qu'on s'oublierait ... Qu'on se trouvera une autre personne et qu'on fera notre vie chacun de notre côté... Mais je n'aurais pas pensé que je me serais autant attaché... Tu es vraiment faible, Eren. Tu sais très bien que ce n'est qu'une amourette de vacances, alors pourquoi, maintenant qu'il t'a pris dans ces bras... Pourquoi tes larmes se mettent à dévaler tes joues ?

Livaï : Eren. Je déteste les au-revoir... Alors rends pas les choses plus compliquées...

Je le serre à mon tour dans mes bras, je le serre tellement fort, comme si ma vie en dépendait... Je ne veux plus le lâcher, je ne veux pas que la vie le reprenne, je veux qu'il soit avec moi.... Même si je suis en train de renifler comme un porc et que je ne peux plus m'arrêter de pleurer, je m'accroche déséspérement à lui, comme s'il m'appartenait et que je ne voulais pas qu'on me le reprenne.

Livaï : Eren, je suis désolé, mais l'heure est vraiment venue...

Peut-être que c'est sur le coup de la fatigue et que j'ai mal entendu, mais j'ai cru entendre sa voix se briser.... Sa magnifique voix, celle qui a un léger accent sur les R quand il prononce mon prénom... Pourquoi s'est-elle brisée ? Il me repousse gentiment et pose sa main sur ma joue en plantant ses beaux yeux bleus aux reflets gris qui signifient tellement de choses pour moi. Il caresse mon visage à l'aide de son pouce, dans un geste qui se veut rassurant, et il me dit :

Livaï : Mon coeur... Un homme, ça ne pleure pas.

Je le sais très bien. Mais cette phrase a empirée les choses, car c'était la première fois qu'il m'appelait par un surnom niais. En plus je sais très bien que c'est pas son truc, les petits mots d'amour et les trucs trop niais.... venant de sa bouche, je pense que ce n'étais pas vraiment un surnom, mais qu'il le pensait vraiment.... Je ne le saurais jamais. C'est là que je me souviens d'une chanson, cette chanson qu'il fredonnait la première fois que je suis allé l'aborder, cette chanson qu'il chantait si bien les soirs autour du feu avec sa guitare... Il me semble que c'est une reprise en français de l'opening de Tokyo Goul... Peut importe. Quand je l'entends, pour moi, c'est sa chanson. Cette chanson qui le représente que trop bien ...

Alors, ne sachant pas comment dire " au revoir" je lui dit simplement :

Moi : Explique-moi, je t'en pris dit moi, ce qu'il nous adviendra...

Et nos lèvres se retrouvèrent pour un dernier baiser.

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Assis enfin à ma place de devant, je retrouve enfin mon oncle.

Kenny : Alors ,ça c'est bien passé finalement , toi qui ne voulait pas venir de base...

Il s'arrêta brusquement de parler pour me dévisager.

Kenny : Livaï, tu pleures ?

Moi : Tais-toi et démarre.

Il démarra et nous nous engageons sur la route. Je voulais être rapidement le plus loin de cet endroit, et loin de lui. Même si j'essaye du mieux que je peux de ne jamais montrer mes émotions, quand j'ai vu son visage couvert de larmes, son regard si triste, quand je l'ai entendu renifler quand je l'ai pris dans mes bras ... J'ai bien cru que j'allais craquer devant tous le monde. Et cette chanson... Pourquoi a-t-il commencer à chanter ces paroles ? Ces paroles qui ont tellement de sens...

Explique-moi, je t'en pris dis-moi, ce qu'il nous adviendra...

J'en sais rien. Je n'en sais absolument rien, je ne sais même pas si je le reverrais un jour... Soudain, ça me revient d'un coup, je suis venu vers lui pour lui demander son adresse et son numéro de téléphone, mais en le voyant si triste j'ai totalement oublié.... Et c'est en ayant les yeux rouges, bouffis par les sanglots qui ne voulaient plus s'arrêter, mon regard perdu en laissant le paysage défilé devant mes yeux, que je fredonnais cet air que j'avais dans la tête sans m'en rendre vraiment compte.

Je suis rongé, je suis déchiré, dans cette réalité

Tu sembles t'émerveiller de ce monde insensé

L'esprit brisé,mon corps écorché, je me sens étouffé...

Emprisonné, les pieds et points liés, je cherche ma vérité.


Eren, du début jusqu'à la fin de ce camp de vacances, tu n'auras été qu'un idiot. Un idiot qui a réussit à me faire pleurer toutes les larmes de mon corps.

Deux mois plus tard...

Je rentre dans ma chambre et je balance mon sac sur mon lit, enfin le week-end c'est pas trop tôt !!! Je m'apprêtais à redescendre pour aller prendre mon goûter, quand un détails m'intrigua. Mon ordinateur était resté allumé sur mon bureau. Merde, je l'ai laissé branché toute la journée... Quand je me dirige vers mon bureau pour pouvoir l'éteindre, quelque chose attira mon attention. J'ai un nouveau message dans ma boîte mails.

Message de : Hanji Zoé

Objet : Vacances d'hiver

Salut les jeunes ! Je vous envoie ce mail pour vous dire que j'ai trouvé un super terrain en montagne près d'une station de ski. En plus, j'ai un ami qui tient une sorte de chalet où il y a pleins de chambres, et il y a même des sources chaudes juste à côtés qui servent de bains publics seulement pour les locataires du chalet. Le camp de cet été était vraiment top... Et j'ai un truc à vous avouez, c'est que vos petites bouilles me manque terriblement :c

Je tiens ce projet depuis maintenant un mois, et les prix sont très abordables ! En fait, j'ai réussi à négocier avec mon ami, et la location des chambres sera gratuites pour tous le monde, à condition de l'aider un peu et de rendre des services. Par exemple, nettoyer les couloirs, aider à faire à manger... Mais je suis sûre que vous en êtes tous capables ! J'ai déjà vu pour les dates, ce serait la première semaine des vacances d'hiver, comme ça la deuxième vous revenez chez vous et vous pourrez fêter Noël avec vos familles. Parlez-en à vos parents, en tout cas j'espère que vous serez partants ! Je n'ai pas encore vu pour les tarifs exacts, donc je vous enverrai un autre mails avec toutes les informations concernant ce voyage.

Gros bisous à tous,

Hanji.


En lisant ce mail, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à lui. Je pensais pouvoir l'oublier, mais maintenant que j'ai l'occasion de le revoir, plusieurs questions se battent dans mon esprit. M'aimera t-il toujours ? C'est-il trouvé quelqu'un d'autre ? Où alors si c'est ce que je pense et que je redoute le plus... N'ai-je été qu'une amourette de vacances ?

De toute façon, même si j'ai essayé, je ne pourrais pas oublier ces yeux magnifiques et remplis d'émotions, ses lèvres si douces. Cela aurait été mieux pour moi que j'oublie cette personne.... Mais à cet instant précis, je ne pensais qu'a un nom.

Eren.

FIN

Ereri : La colonie de vacancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant