Chapitre 11

4.7K 366 98
                                    

Livai : Je suis gay.

Je l'observe. Sans faire paraitre la moindre réaction, la moindre émotion. Il se lève et va prendre le bois entassé un peu plus loin. Il se dirige vers le camp, la tête baissée .

Moi : Attends !

Livai : Quoi ? Maintenant que tu le sais, tu vas me pourrir la vie, tu vas me traiter comme un monstre ? Comme tous les autres auparavant...

Moi : Mais pourquoi tu dis ça, tu n'es pas un monstre ! Pourquoi les gens te rejetterais juste parce que tu aimes les hommes ?

Livai : J'en sais rien. En fait, je ne l'ai jamais dit à personne, à part à mon oncle. J'ai peur que les gens me regarde bizarrement...

Je me lève et je me dirige vers lui.

Moi : Que tu aimes les hommes, les femmes, les animaux, où même les arbres, tiens ! Ce n'est pas aux gens de juger qui ou quoi que tu dois aimer. Tu fais ce que tu veux, tu es libre d'aimer qui tu veux. Les gens n'ont pas à te juger à cause de ça. Tu es un individu parmis des milliers.

Il me fixe avec ses yeux bleus-grisés. Comme un océan pendant une tempête, l'écume s'écrase contre des reflets gris qui dansent à la lueur du soleil. Il ne s'exprime pas souvent, c'est difficile de savoir exactement à quoi il pense. Malgré ce voile de secret qui plane autour de lui, je sens qu'à l'intérieur de cette enveloppe il n'as pas un coeur en pierre.

Livai : Merci...

Je le prends dans mes bras. Je sens que tous ces muscles sont tendus, ne s'attendant pas à ce contact si soudain.  Au fil des secondes, il se détend et pose sa tête contre mon torse.

PDV Livai

Je pose ma tête contre sa poitrine, écoutant les battements réguliers de son coeur.

Il a ce je-ne-sais quoi en lui qui m'attire tellement...

Ereri : La colonie de vacancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant