10. Abraxas Malfoy.

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Le soleil devenait de plus en plus chaud chaque jour. Les fleurs s'ouvraient chacune à leur tour. Alors que les oiseaux se mettaient à chanter en ce matin de vacances bien mérités pour les élèves de Poudlard, Priscillia, elle, ne chantait pas. La tête d'Abraxas menaçait d'exploser si elle ne se taisait pas. En effet, la jeune fille venait de recevoir une lettre de son amie de Poufsouffle qui l'avait mis en rogne. Elle ne cessait de d'hurler son énervement à travers tout les couloirs du manoir. Si Abraxas avait bien compris, cela avait un rapport avec Tom mais il ne saisissait pas plus de sens dans les cris de haine de la sorcière.

— Tu sais, tu pourrais t'asseoir et me raconter calmement au lieu de courir partout, cria-t-Il à l'égard de sa camarade qui se trouvait deux pièces plus loin.

Les pas de Priscillia s'arrêtèrent alors tandis que le jeune homme soupirait de soulagement. Après quelques secondes, les deux adolescents étaient dans la même pièce, se faisant face. Les joues de la jeune fille étaient rosées du à sa colère. Ses poings étaient serrés.

— J'allais te demander si t'étais déjà fait lâchement trahir mais c'est plutôt toi qui a cette habitude, cracha la noiraude en s'asseyant avec nonchalance.

Le jeune homme en face d'elle afficha alors une mine contrariée avant de vite la remplacer par un air froid.

— Raconte moi de façon clair et concise, il n'y a aucunement besoin de parler pour ne rien dire.

Ce fut au tour de Priscillia de ne pas apprécier les paroles de son camarade. Mais elle ne le montra et démarra son récit :

— Helga m'avait déjà fait de nombreuses fois part de son avis sur ma relation avec Tom qu'elle n'apprécie guère.

La sorcière prenait son temps pour raconter toute cette histoire dans le but logique d'enragé Abraxas , ce qui semblait réussir.

— Ce matin, alors que je pensais lire une gentille et douce lettre de mon amie qui devait avoir comme but de me faire sourire, je me suis lamentablement trompée.

Plus elle avait avancé dans sa phrase, plus sa voix n'était qu'un murmure. Sa propre voix ne semblait pas encore assimilée tout ce qu'elle avait lu dans cette lettre.

— Avant de te faire lire la lettre, je tiens à te prévenir que je compte régler cette histoire seule, et que je ne veux que quiconque s'en mêle, avoua Priscillia en insistant sur la fin de la phrase.

Après cette indication et un hochement forcé de la part d'Abraxas, elle lui tendit enfin cette fameuse lettre. Dès qu'il posa les yeux sur le papier, des premières choses l'indignèrent d'office. L'écriture n'était pas droite, aucunement soignée. Et par dessus tout, il n'y avait aucune marque que c'était une véritable lettre. Aucune adresse si ce n'est sur l'enveloppe, le prénom de cette Poufsouffle était la seule chose d'écrire avant le contenu de la lettre.
Abraxas se demanda réellement comment pouvait-on faire une chose pareil. Les lettres sont censés être quelque chose de respectueux. Il démarra ensuite sa lecture.

« Je ne sais pas par où commençait tellement tout cela me dépasse encore. Il y a tout juste deux mois, nous étions des amies, presque comme des sœurs. Nous nous confions absolument tout. Et cet idiot de serpentard est arrivé dans ta stupide vie. Depuis ce moment et jusqu'à aujourd'hui, tu demeures comme les personnes que tu méprisais le plus. Les chiens de Tom, tu es une chienne qui suit Tom comme un roi, son maître. Tu me répugnes. Reste près de ce garçon idiot, tu finiras par sombrer et tu n'auras que ce que tu mérites. »

Le passage sur les chiens de Tom restait bloqué dans la gorge du sorcier, il n'appréciait pas être traité de la sorte. Personne ne connaissait Tom comme eux, ne le soutenait comme eux, cela l'enrageait réellement de savoir qu'ils étaient traités comme cela à travers tout Poudlard.
Le jeune malfoy ne savait pas quoi dire. Il côtoyait , il savait ce que signifiait rester trop près de lui. Constamment se demander si un matin il se lèvera pas en ne souhaitant plus de nous. Ou en souhaitant nous éliminer. Et il ne voulait pas cela pour Priscillia.

— J-je comprends ton énervement, hésita-t-il, ne savant pas comment lui faire ouvrir les yeux.

— Je pensais que tu t'énerverais vraiment, murmura la jeune fille, déçue. 

— Je suis d'accord avec elle sur ce qu'elle essaye de te dire, ou plutôt de te faire comprendre.

Le souffle de Priscillia s'était arrêté quelques secondes. Elle s'attendait pas à cela, à toutes les réactions mais pas celle là. Le regard de la noiraude se planta alors dans les yeux d'Abraxas qui comprit qu'il devait poursuivre.

— Tom est quelqu'un de mauvais, tu le sais. Et ne crois pas que tu pourrais le changer, le sauver, c'est impossible. Tu cours à ta perte en restant près de lui.

Jamais aucun mot n'avait autant chamboulé Priscillia. On l'avait confronté sans qu'elle ne s'y attende à ses plus grandes peurs. Au fait que tout ce qu'elle faisait pour Tom était en vain. Inutile, absurde et idiot. En la regardant dans les yeux, Abraxas avait failli briser tout ce qu'elle avait battit en ces quelques mois. Failli.

— Réfléchis, Priscillia. Tu étais réellement heureuse avec moi, tu ne faisais que sourire. Je t'aimais vraiment comme toi et aujourd'hui je t'aime encore et je suis sûr que toi aussi.

Abraxas se leva et se rapprocha de l'endroit où Priscillia était assise. Il n'avait pas fini sa tirade et il le savait tout deux.

— Te rappelles-tu de notre premier baiser, près de l'arbre dans ton jardin. Avec le vent dans tes cheveux et ta robe et ton cœur battant la chamade tout en souriant. Tu étais magnifique. Ou alors la première fois que je t'ai embrassé devant tout le monde dans la grande salle. Quand nous avons plongé ce samedi soir dans le lac noir. Ou courus à moitié nue dans la forêt interdite pour échapper au concierge, termina-t-il, le sourire aux lèvres, je sais que tu t'en souviens, tu ne seras jamais aussi heureuse avec quelqu'un d'autre.

La confiance d'Abraxas était au plus haut, il était persuadé qu'il avait gagné.
Priscillia sourit alors de toutes ses dents pour elle rit doucement. Elle ne savait pas par où commençait.

— Tous les beaux moments que tu viens d'énoncer sont des souvenirs. Présent à l'intérieur de ma tête mais auquel je ne pense jamais. A présent, lorsque que ta voix prononce mon prénom, je ne ressens rien. Tu restes toi, le premier amour de ma vie, celui avec lequel tout a commencé. Mais c'est terminé. Quand tes yeux se posent sur moi, j'aimerais que ce soit lui. Quand ta bouche s'entrouvre, j'aimerais que ce soit sa voix qui sorte. Quand je t'entends respirer, j'aimerais que ce soit lui.

Avoir le cœur brisé, Abraxas comprenait à présent cette dure expression. De sentir son cœur se briser littéralement dans sa poitrine peu à peu. Ne rien pouvoir faire jusqu'à ce qu'elle termine son monologue. Et qu'elle parte.
Abraxas était seul, le cœur meurtri.

—-

Je ne comprenais pas où est ce que je me trouvais. Autour de moi, tout m'était méconnaissable. J'étais seule dans une petite pièce.
Il semblait n'y avoir aucune couleur. Tout était gris et noir. Le bureau et la chaise devant moi. La bibliothèque remplie était emplie de nuances de gris. Et le miroir...le miroir !
Je me plaça devant lui, souhaitant m'apercevoir. Un cri sortit de ma bouche. Je n'étais également faire que de nuances. Mes cheveux étaient d'un noir terne et ma peau grise. Je portais mon uniforme de Poudlard. Le bleu de Serdaigle avait également disparu.
Je m'assis alors contre un mur en prenant dans mes bras gris ma tête. Où est-ce que j'étais ?

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Je vous présente mon nouveau chapitre après presque un mois d'absence, excusez moi encore. Je compte essayer réellement de poster un chapitre par semaine à présent.
Mais n'oublions pas les traditions, avez-vous aimé ce chapitre ?
Qu'avez vous pensé de la lettre d'Helga mais surtout de la discussion entre Abraxas et Priscillia ?
Et cette fin, des avis ?

Merci d'avoir lu, au revoir.

PLUS PUR QUE L'OR | 𝘛𝘖𝘔 𝘑𝘌𝘋𝘜𝘚𝘖𝘙 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant