16. C'était deux frères.

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La noiraude peinait à garder l'esprit vide des images de sa nuit passer avec Tom. Elle s'efforçait d'écouter sa soeur mais celle-ci avait comprit depuis quelques minutes que c'était peine perdue.

— Je vais te laisser, petite sœur, clama Julia en ricanant légèrement.

Les deux sœurs se lancèrent un dernier regard entendu. L'ainée des Fawley avait toujours eu ce pouvoir chez la plus petite. Pouvoir que Priscillia n'arrivait jamais à contourner. Elle l'a comprenait en un seul regard, malgré la plus grande carapace, elle comprenait toutes les douleurs et les joies de sa petite sœur.
Cette fois-ci, ce fut plus que de la joie qui se lisait dans les yeux de la serdaigle. Elle n'avait jamais ressenti cela. Elle semblait constamment s'abandonner au monde, sans peur de l'enfer sous ses pieds. Elle sourit alors à la pensée d'être enfin heureuse.

Elle décida pourtant de m'être tout cela de côté. Elle se devait de connaître enfin la vérité. D'un pas aussi déterminé que possible, avec le peu d'heures de sommeils, elle approcha son grand frère qui semblait déjà l'attendre.
Alors qu'elle s'apprêtait à prendre la parole, Harry la devança :

— Je sais déjà ce que tu veux, c'est au sujet de Tom, n'est-ce pas ?

Priscillia ne rétorqua rien de plus si ce n'est qu'elle acquiesça d'un léger hochement de tête. Le bleu et bronze soupira en fixant un point inconnu.

— Je n'ai jamais eu de frère, tu le sais bien. Pourtant, pendant plusieurs années, j'avais l'impression d'en avoir un. Tom était le seul qui m'écoutait, qui me ressemblait. Nous avions tout deux cette même soif de savoir et de pouvoir. Je croyais que nous avions la même. Pour ma part, j'ai toujours rêvé de pouvoir pour me faire entendre et respecter, pour aider et être apprécié. Mais Tom...murmura-t-il sans pouvoir dire plus.

Alors que leur salle commune se vidait peu à peu, les enfants Fawley restait en face l'un de l'autre. L'une pendu aux mots de l'autre. Elle attendait, elle s'impatientait. Peut être même qu'elle tremblait. Harry ne voulait rien dire de plus et pouvoir fuir loin de ces questions et cette histoire qu'il s'était déjà trop ressasser par le passé. Mais il ne pouvait faire cela à sa sœur, pour la protéger, il fallait la mettre en garde.

— Tom souhaitait être craint par tous et partout. Il aimait le pouvoir pour le pouvoir. Pouvoir tenir l'existence de quelqu'un entre ses mains et la réduire à néant par sa simple envie. J'ai pensé que je le sauverais, que je le ramènerais vers nos beaux idéaux d'enfants. Mais le mal est incrusté si profondément dans Tom qu'il m'est maintenant impossible de différencier le Tom que j'ai connu de celui que tu côtoies. Et après tout, peut être qu'il n'y en a jamais eu qu'un seul.

Devant le regard brisé de son frère, Priscillia ressentir un vif pincement au cœur. Elle ne sût quoi dire mais décida de le prendre dans ses bras. Elle souhaitait juste les morceaux éparpillés du cœur de son être cher se répare aussi facilement.
Elle s'en voulait tellement.
Il avait tout donner pour Tom, comme elle l'avait fait. Mais il avait échoué, contrairement à elle. Elle lui prouverait alors que Tom n'était pas si mauvais. Que le mal n'était pas si incrusté.
Elle se détacha de son frère et posa sa douce main sur sa joue. Elle lui murmura son amour et lui tourna ensuite le dos pour partir.
Mais alors qu'elle partait, il clama ses derniers mots qu'il espérait être assez fort pour la faire réagir :

— Je ne veux pas qu'il te tue, autant physiquement que moralement. Je ne veux pas que tu te détruises pour cet être. Car c'est tout ce qui arrive aux personnes proches de Tom. Ils meurent.

——-

Harry observait le ciel étoilé du haut de la tour d'astronomie. Il se remémorait en boucle tous ces moments avec lui. Partagé toujours cet implacable envie de les revivre et de ne jamais les avoir vécu.
Mais les pas qu'il entendit derrière lui le fit sortir de ces pensées torturées.

Il marchait toujours de la même manière. Sans même le voir, il savait que sa démarche avait cet air presque princier qui le fascinait tant avant.
Tom avait été un modèle pour Harry pendant tellement d'années. Il lui devait ce qu'il était et cela le rendait fou.
Il se retourna finalement pour faire face au serpentard. Tom portait toujours son uniforme parfaitement bien mis, sans aucun plis. Il gardait la tête assez haute sans trop l'être. Son regard, ce soir là, Harry ne sût ce qu'il signifie. Il semblait vide mais infiniment remplie d'un je-ne-sais-quoi.

—N'essaye pas d'éloigner ta sœur de moi.

— Je ne fais que la protéger. Tu ne lui apporteras rien de bien. Je ne veux pas qu'elle meurt.

Tom esquissa un sourire en coin qui eut pour conséquence d'enrager encore plus le frère de la concernée.

— Elle ne mourra pas, il n'y a aucune raison à cela. Elle m'est fidèle. Elle est aimante. Et puis j'aime tellement l'entendre crier dans mon oreille pour me priver de cela.

À cet instant, s'il aurait pu le tuer, il l'aurait fait. S'il aurait pu le frapper, il l'aurait saigné jusqu'à fermer ses yeux à jamais. Mais il en était incapable. Il ne savait pas s'il était seulement possible pour lui d'esquisser un mouvement. Harry était paralysé rien qu'en imaginant sa sœur et cet chose. Et puis lui se tenant droit et fier comme un roi.

— Ta sœur sait ce qu'elle fait et ce qu'elle doit faire. Tu ne peux rien faire pour changer cela. Tu ne dois rien faire pour changer cela.

— Crois-tu réellement que je vais te laisser salir ma sœur de la sorte ? cracha Harry, à présent hors de lui, la haine le transcendant de toute part.

Tom prit une pause pour répondre à cette question qui n'en était pas réellement une. Il observa le ciel quelques secondes, se remémorant comme Harry, tout ces souvenirs partagés. Puis il reposa son regard dur dans celui du jeune Fawley.

Il s'approcha de celui-ci en murmurant :

— Tu aurais du me tuer quand tu le pouvais encore, mon frère.

———

Bonjour, bon je n'ai absolument aucune excuse pour cette absence durant tout un mois. Je suis rentrée au lycée donc j'ai délaissé tout ce qui n'avait pas de rapport avec celui-ci et je m'en veux terriblement mais je reviens enfin.

Alors tout d'abord, avez-vous aimé ce chapitre ?
Que pensez-vous de la discussion de Priscillia et son frère ?
Et de celle d'Harry et Tom ?
Des théories pour le dénouement qui arrive d'ici peu ?

Merci d'avoir lu, au revoir.

PLUS PUR QUE L'OR | 𝘛𝘖𝘔 𝘑𝘌𝘋𝘜𝘚𝘖𝘙 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant