Venin - Drarry

Chapitre 4

"Je ne suis pas l'antidote, je suis le poison. C'est là tout mon charme."

- Freud

"Ah..."

Je me mords la langue tandis que ma semence se répend contre le mur de la douche, évacuée automatiquement par le liquide froid.

Honteux de mes pensées obscènes, je frappe doucement la paroi faite de mosaïques pour ensuite l'accompagner  de mon front, profitant un maximum de l'eau glacée glissant sur ma peau, elle, brûlante.

Après l'incident avec Potter, je n'étais qu'incendie. La honte m'avait épris si fort que j'eus tenté de simplement oublier mais comment faire ?

Je ne cesse de l'imaginer dans des positions indécentes, voyant sa chair se marquer entre mes doigts, son corps se frotter au mien. Me voilà comme confronter à une luxure que je ne me connaissais pas.

Putain. Harry Potter, sérieusement ?

Pourquoi ne m'as-tu pas repoussé ?

Ayant stoppé cet instant dans la salle des potions, je savais que je n'aurai pu supporter de lui mentir.
Mentir en lui soufflant que je le haïs. Mentir en me soufflant que je ne le voulais pas à mes côtés afin qu'il m'écoute, me comprenne.

En même temps, tu m'as demandé en sous-entendu d'être ton ami. Cela paraissait si simple pour toi alors qu'il n'y a absolument rien de facile entre nous !

Potter.

J'éteins l'eau avec une main et prend la serviette posée sur son support de l'autre pour finalement sortir de la douche, enroulerant le tissu autour de mon bassin tout en plaquant mes cheveux dégoulinant vers l'arrière.

Me mordant la lèvre, je me pose sur mon lit, dépité, comprenant que jamais je ne pourrai avoir de quelconque relation avec Harry.

Harry ?

¤

Je ne compte plus vraiment les jours depuis notre arrivée. Le soleil se lève et se couche pour se relever puis se recoucher dans une suite absolument semblable. Une routine agréable s'est installée au sein de Poudlard et je crains que ça ne devienne l'année la plus ennuyante de notre scolarité. Quoi que, les élèves peuvent devenir inventifs avec un martyre. Les injures, les messages de haine et les mauvais pièges font partis du lot. Dans un autre monde, nous aurions pu parler de harcèlement, ou encore de pression psychologique mais je crains que tout cela ne me passe au-dessus. Je suis ici, à étudier et non plus à être isolé comme il y a à peine quelques semaines, et ce, même si je hais toujours autant les cours.

La leçon que j'apprécie tout particulièrement pour son amertume reste évidemment les cours de défense contre les forces du mal. Je me rappelle plus jeune avoir adorer ce cours. À la fois excitant et étonnant, j'avais l'impression de devenir un sorcier puissant au fil des sorts et des duels.

Si j'avais pu aujourd'hui voir mon moi passé, je me serai giflé.

Là où j'ai appris à me faire tuer était à l'extérieur, et c'est, dans la douleur, que j'ai dû emmagasiner certaines formules interdites dans le but de soumettre les ennemis de Voldemort. C'est en se battant pour sa vie qu'on apprend à se défendre et non pas en tapant dans un mannequin qui ne fait que rouler vers vous.

Mais après tout ça, vous imaginez bien que dorénavant, les cours n'ont plus rien à voir.

Cette période a généralement lieu en dehors du château ou dans une des grandes salles fraîchement rénovées.