Venin - Drarry

Chapitre 5

"La haine est le poison de la vie, l'amour son antidote"

- Monique Moreau

"Qu'est-ce qu'il se passe avec Drago Malfoy ? me chuchote Hermione à mon oreille tandis que Ron se dirige vers les toilettes."

Je continue de siroter, les mains se crispant légèrement sur ma prise tout en tentant de rester stoïque. Mais je n'avais jamais subis d'exercice si difficile. Devant les iris sondeurs de la brune, elle m'oblige à lever le regard vers elle.

J'abandonne.

"Que veux-tu dire ?"

Outrée, ses sourcils se froncent.

"Je suis ton amie, Harry, et si cet abruti de petit ami de Ron n'est pas capable de le voir, et bien moi, je ne suis pas aveugle. J'ai vu que tu étais proche de Malfoy."

Dire que nous sommes proche et assez hyperbolique pour le semblant de relation que nous pourrions possiblement avoir. Mais je sais que si j'en viens à la contredire, elle me demandera bien plus de détails que si je ne fais qu'ignorer.

Cependant je me rends bien compte que nous apportons l'attention sur nous. Nous sommes passés d'une rivalité qui ne cessait de faire des étincelles à quelques discussions passives et des salutations dans les couloirs.

Qu'aurais-je pu espérer des élèves de Poudlard, autre que comérer sur ce phénomène.

"Et alors, je réponds, regardant à nouveau l'intérieur de ma boisson brune, servis et offerte par la chaumière.
- Alors, c'était un Mange-mort, Harry ! Et, à vrai dire, personne ne comprends pourquoi il est encore là. Moi non plus d'ailleurs. Il paraît même qu'il a toujours la marque des ténèbres... L'emblème de Voldemort....
- Je ne sais pas non plus, Hermione, m'énervé-je. C'est comme ça, Dumbledore lui a fait confiance et... -
- Et Malfoy l'a indirectement tué... Je ne sais pas à quoi tu joues, mais, cela ne me rassure en rien.
- Tu as passé ton temps à me dire que tu étais inquiète et ça ne m'a jamais rien empêcher."

Ses sourcils s'arquent en une moue blessée et je me prends à regretter mon impulsivité. Là, au fin fond de la salle du bistrot de Prè-au-Lard, l'ambiance autour de nous paraît pesante comparé à la vie et aux discussions enjoués des autres tables.

Je comprends que défendre le Serpent ne servirait à rien. Elle a raison. Tout est là pour me faire comprendre que je m'enfonce au sein d'une nouvelle difficulté qui dépasse le cadre scolaire.

Malgré tout, une part de moi ne souhaite pas l'entendre. Je suis piqué de curiosité - d'une avidité peut-on même dire - que je ne me connaissais pas.

"Je te demande juste de me faire confiance. Nous ne sommes pas amis... Juste... J'ai l'impression qu'il est la seule personne qui ne me prend ni pour un dieu, ni pour un monstre, ni pour un enfant malchanceux. Avec lui, je suis juste, Harry Potter.
- Et avec nous tu es quoi ? Un gobelin ?"

Sous la pression de son regard accusateur, je me sens soudainement étouffer. Un étau s'apprête à me compresser la poitrine tandis que je me mets à répondre, peu sûr de moi :

"Non Hermione, juste...-
- Vous parlez de quoi ? nous interrompt le roux au cheveux long, sourire sur le visage.

Sauvé. S'il savait à quel point je le bénis de mettre si facilement les pieds dans le plat.

Sa copine le regarde puis me fusille à nouveau.

"Harry a un nouvel ami qui semble le comprendre plus que nous."

Ron, à son tour, affiche une moue vexée.

"C'est vrai ça, Harry ?
- Merci Hermione, je grogne finalement en me levant de table, laissant la boisson à moitié finie."