Une jeune policière new-yorkaise reprends une vieille enquête classée depuis déjà plusieurs mois. Réussira-t-elle à élucider tout ses meurtres orchestrés par un inconnu où finira-t-elle par se résoudre à accepter ce qu'elle ressent ?
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J'ouvre les yeux dans une salle pas éclairée. J'ai l'impression d'être seule et je suis sûre d'être attachée à une chaise. J'essaye de bouger mais mes bras et chevilles liés à la chaise m'empêchent de bouger. Quand mon souffle heurte un objet proche de moi, je me rends compte que j'ai un sac sur la tête. Il s'ôte brutalement et j'observe donc la pièce qui m'entoure. Un vent froid heurte mes épaules et je frissonne de tout mon long. Le béton froid du sol, que je n'avais pas sentis jusque là, accentue ce frisson qui se transforme en tremblement récurent.
- Qui êtes vous ? Je demande, regardant l'homme qui sortit de l'ombre pour se placer devant moi. - Ferme la. Les otages ne parlent pas. Grognait l'homme en posant sa main sur mon épaule tandis que mon regard se durcit. Appelle moi Rumlow. Souffle-t-il avec un sourire mauvais. - Pourquoi tu m'as dit de la fermer pour au final me donner ton nom ? Demandais-je. C'est de la méchanceté gratuite. - Je ne suis pas là pour être gentil. Sourit-il. Et puis, t'es une otage spéciale.
J'hausse les sourcils avec un air d'incompréhension. Il s'approcha de moi et s'accroupie devant moi. Ses mains se posèrent sur mes genoux mais je gardais mon regard sur son visage. Il ressemblait à un des portraits robots que Clint avait dessiné suite à un interrogatoire avec un homme qui était venu déposer plainte pour un vol, sa femme était morte lors de ce cambriolage et sa fille avait vu sa mère mourir mais n'était pas morte, pourtant dans la même pièce au moment du meurtre. Si c'est lui, il n'est pas totalement insensible.
- Pourquoi je suis ici ? Demandais-je en balayant rapidement la pièce du regard. - Tu nous es importante pour ... ramener quelqu'un ici. Il reviendra quand il saura où tu es. Sourit-il. - Et qu'es-ce-qui vous dit qu'il saura où je suis ? Demandais-je de plus en plus intriguée et pensant qu'il parlait de James. - Il doit bien connaitre sa soeur. Et son gang. Il sait que tu ne seras pas en retard si tu as dit que tu ne le serais pas. Non ? - De qui vous parlez ? Demandais-je, sourcils froncés et et la voix tremblante de surprise.
Il me regarde comme si j'étais débile et ça ne fit que m'énerver.
- Ton frère. Lâchait-il, comme une évidence. - Steve ? Demandais-je, en m'agitant sur ma chaise.
Il hoche la tête et se lève pour faire quelques pas en arrière. Je me mise à rire, je me moquais de lui. Je relevais un visage détruit vers lui.
- Il est mort.
Il s'approchait de moi.
- Qu'es-ce-que tu as dit ? Demande-t-il avec des yeux énervés. Sa voix rauque heurtait mes oreilles et l'énervement que j'y lisais ne me fit que sourire.
- Il est mort. Il y a un an.
Il saisit les cheveux et les tirait en arrière. J'émis une plainte alors que son visage se rapprochait du mien.
- Ne ment pas. Dit-il avec une grosse voix qui était sensée m'intimider. - Je ne mens pas, je... j'avale durement ma salive et balaye lentement l'avalanche de souvenir qui défilait au plus profond de mon esprit. J'ai vu son cadavre. Il est mort.
Il me relâchait rapidement, et, brutalement, envoyait un verre d'eau, prit sur une table à roulette à côté de nous, directement dans le mur en béton en face.
Je retins un cri de peur quand il se pencha à nouveau sur moi. Nos visages étaient à très courte distance et je sentis mes pupilles trembler tellement son regard était gorgé de sang.
- Tu vas payer pour ses conneries.
Je fronce les sourcils mais c'est trop tard, son poing vient s'abattre sur ma joue. Faisant basculer la chaise en arrière. Ma tête cogne au sol, je grogne mais c'est trop tard pour ça aussi, je suis sonnée et je ne peux plus rien faire. Il me relevait brutalement et enchaînait les coups.
- Ne ment pas ! C'est impossible !
Je ne sentais plus mon corps, mon visage avait été plutôt épargné. Je l'entendis charger quelque chose. J'entendais une détonation et une vive douleur me prit à la cuisse. Je sentis les larmes couler. La douleur me montait à la tête et de lourds sanglots assaillirent mon corps et ma voix.
- Je ne mens pas !!! Criais-je.
Je n'avais plus de souffle, j'étais entre la conscience et l'inconscience. Je n'entendais que sa profonde respiration.
- Je ne suis pas prêt à entendre ça. Grognait-il en reposant mon pistolet de fonction.
Je baissais les yeux, la plaie ne saignait pas. Il me détachait et partit par la porte qu'il laissa ouverte. Je me levais doucement. Encore sonnée et trop préoccupée par ma sortie pour comprendre que son action n'avait pas de sens.
Je déambulais jusqu'à la porte, la respiration sifflotante et je remarquais qu'il n'y avait plus personne entre moi et la sortie. Je pris mon pistolet de fonction, le rangea dans ma poche et sortie à l'air libre mais froid qui me brûla premièrement la peau. Je marchais quelques mètres jusqu'à apercevoir New York au loin. J'arrive dans la ville, il doit être... 4 heures du matin, elle est déserte. J'arrive chez moi et boîte jusqu'à la salle de bain. La balle, elle fait intensément saigner ma jambe.
J'ouvre la plaie après avoir atteint la salle de bain et désinfecté du matériel médical m'appartenant. J'accroche ma peau coupée au scalpel de chaque côté de ma cuisse avec des pinces afin d'avoir un point de vu complet sur les dégâts de la balle et retiens au maximum des cris de douleur. J'entoure une serviette sous ma cuisse pour limiter la dose de sa gJe vois la balle, elle a peu laissée de morceaux s'échapper et n'a rien cassé, juste du tissus graisseux, autant dire que je suis chanceuse sur ce point là. Je l'enlève, enlève les petits bouts de metal dans ma peau avec précaution et mal. J'ai été obligée de mettre une serviette dans ma bouche pour ne pas hurler.
Je désinfecte une aiguille et du fil, recoud la plaie après avoir enlevé les pinces et épongée le sang une dernière fois et la bande avec soin, me disant que le plus dur était passé. Les larmes ne m'empêchent pas d'être concentrée à ma tâche. J'ai l'habitude de souffrir mais là, la douleur est trop forte, comparé aux entraînements de l'armée. Je reste quelques minutes assise sur le bord de la baignoire, la jambe ensanglantée sur la longueur posée dedans, à regarder le mur blanc en face de moi. Es-ce-qu'on vient vraiment de me frapper pendant 3 heures parce que Steve a fait des conneries de son vivant ? Oui. Es-ce-que je lui en veux ? Non. Évidement.
Je sèche mes larmes et me reprends.
Je dois rester forte. Il ne faut pas que quelque chose me fasse du mal encore. Plus jamais. Rien n'était plus important que lui.
Je me relève difficilement et essaye de me lever en appuyant sur le mur puis enlève mes vêtements, tâchés de sang et en partie déchirés. Mon short, que je du couper au ciseau pour l'enlever sans toucher ma blessure, était un de mes préférés. Je passe lentement sous la douche, la respiration lente et le corps brûlant. Je sors et me sèche au ralentie, veillant à ne pas faire de mouvements brusques pour ne pas mettre d'eau sur la plaie dont le sang coulait encore abondamment malgré le bandage. Je m'étourrais d'une serviette et glissa doucement sur le bord de la baignoire en prenant une grand-rue respiration. Le sommeil ou l'inconscience commençaient doucement à emporter mon esprit. Je n'avais plus la force de retenir mes larmes, elles finirent par dépasser les barrières que je m'étais mise et coulèrent dans un flux imperturbable pendant quelques minutes. J'avais envie de hurler, de crier pendant une heure voir deux. D'extérioriser la haine sans visage que je ressentais. J'avais besoin de repos et de remuer ciel et terre pour retrouver ses gens. J'avais besoin de réponse et à la fois, je ne savais pas trop si je pouvais les accepter.