Deuxième chapitre

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Je me réveille tôt ce matin. Je sais ce que je dois faire.

Je m'habille simplement aujourd'hui, un jean taille haute et un haut à épaules dénudée. Optant pour des baskets.

Je pars à 9 heures pour rejoindre Brooklyn. J'arrive à 9h30 après avoir subit la déchéance du trafic New-Yorkais. Ma mère m'accueille à la porte, elle me prends dans ses bras directement. Mon père nous ouvre et vient me serrer dans ses bras aussi. Je ne serre pas leur étreinte mais soupire de mal-être.

En buvant le café, je les informes que je vais rester là un peu aujourd'hui. Ils en sont ravis même si rester ici me provoque des frissons plus que désagréables et une sensation de brûlure interne.

Je vais à l'étage pour aller faire un tour « dans ma chambre ». J'ouvre la porte et revis des souvenirs en temps réels. Steve, moi, en train de jouer. À cache-cache le plus souvent.
Je ferme la porte à clef et enlève doucement ma commode. Derrière ? Un grand trou de la taille d'une petite porte. Je m'en servais, ou Steve d'ailleurs, pour qu'on puisse se rejoindre pour jouer après le couvre feu.

- Merde ! Soufflais-je en rentrant. Ça a pas changé. Murmurais-je en parcourant la pièce des yeux.

J'ai toujours pense que maman avait tout jeté à sa mort. Mais non, la chambre est intacte et le lit est toujours défait. Elle n'a rien touché.
Tellement rien que je compris immédiatement pourquoi la porte était fermée à clef. Mes parents n'avaient pas fait leurs deuils. Ils refusaient d'admettre que leurs fils était mort, qu'il traînait autrefois dans énormément de mauvaises choses et que si ils n'avaient pas détruits ses rêves comme ils l'ont fait, il ne serait sûrement pas mort à l'heure actuelle.

Mes parents ne méritent pas que quelqu'un vienne les voir. Notre famille entière leurs a tournés le dos quand ils ont apprit pour Steve. Il ne méritait pas ça.

Je m'approche doucement du bureau. Le silence de cette pièce résonne dans mon cœur. Dans ma tête, plusieurs échos de rires et quelques phrases s'entrechoquent. Des ombres passent autour de moi et j'ai l'impression d'entendre de l'ACDC en fond. Mais quand j'adresse un regard à la chaîne Hi-Fi, je vois bien qu'elle a prit la poussière et que les contours ont commencés à rouiller.

Je soupire dès que mon regard tombe sur le tiroir de son bureau, habituellement fermé à clef. J'y vais rapidement, donne un coup avec la crosse de mon pistolet de fonction et il finit par s'ouvrir sur de la coke, de la beuh et tout un tas d'autres trucs. Des petites pilules comme des grandes.

Je ferme le tiroir avec un petit sourire triste. Pourquoi ne m'a-t-il rien dit ? Pourquoi ça ? Alors qu'on était inséparable. Je me suis faites interrogée durant de longues heures mais je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Avoir 21 ans et savoir que son frère jumeaux vient de mourir pendant que j'étais à l'école de police et être interrogée parce qu'on est sensée tout savoir, alors qu'on apprends plus d'information qu'on en donne. L'enfer était le premier mois. Interrogatoire sur interrogatoire en plus de l'apport médiatique, tout les quartiers de New-York touchés par le gang dont faisait parti Steve avaient envoyés leurs flics et leurs journalistes pour m'interroger. Comme c'était un suicide, ils n'ont pas été fouiller la chambre. Il y aurait pourtant tellement eu à trouver.

Je prends toute cette drogue et la met dans une petite pochette cachée de mon sac.
Je continue ma recherche, je m'assois à la chaise de bureau. Mon premier réflexe étant de tapoter le dessous, il y a un carnet scotché. Je le décroche précautionneusement et observe la couverture. C'est un carnet que je lui avais offert pour ses dessins. Je l'ouvre et parcourt ses nombreuses pages remplies d'esquisses. Un sourire aux lèvres, alors que je tournais une autre page en m'attendant voir un autre dessin, je vois une liste d'endroits et de numéros de téléphone. J'écarquille les yeux mais prends le temps d'observer chaque pseudo. Ce n'est pas leurs vrais prénoms mais je crois que j'en connais certains. Ils étaient parfois là quand je revenais à la maison, pendant les vacances.

𝙲𝙻𝙰𝚂𝚂𝙸𝙵𝙸𝙴𝙳     [Bucky Barnes] TERMINÉ ✅ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant