Qui n'a jamais rêvé de posséder tous les savoirs du monde ? Qui ne s'est jamais imaginé chercheur, scientifique, explorateur ? Qui n'a jamais songé aux milles secrets qu'il reste encore à découvrir sur Terre, et ailleurs ? Qui n'a jamais eu envie d'...
Le 26 mai 1755, sur la place du marché, un homme meurt, le regard rivé vers le ciel, un faible sourire aux lèvres. Il sait que, même par-delà la mort, il continuera à vivre. Louis Mandrin n'a jamais complètement disparu. Depuis ce terrible jour, il hante la mémoire de la France et de ce peuple qu'il a aidé... Cet homme, qui a fait de sa vivre une épopée illégale, est devenu une légende : le Robin des Bois de France.
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Le bourgeois malchanceux
Louis Mandrin est né en 1725, alors que la France dépérissait sous le poids d'impôts et d'injustices. Aîné d'une famille riche et ayant une bonne réputation, il grandit près de Grenoble, entouré de ses huit frères et sœurs. Mais alors qu'il vient d'avoir 17 ans, sa vie bascule, noyant sa destinée glorieuse dans une eau trouble et agitée. Désormais responsable de sa fratrie, mais aussi d'une exploitation agricole, le jeune homme fait pour la première fois face à la dure réalité. Il s'enfonce dans les problèmes et s'endette rapidement.
En 1748, dépité, Louis signe un contrat de ravitaillement militaire avec la Ferme Générale. Cette compagnie financière était surpuissante à l'époque et était donc chargée, au nom du roi Louis XV, de collecter les impôts, dont les lourdes taxes sur le sel et le tabac. Ces derniers promettent de donner de l'argent à Mandrin s'il livre 100 mulets à l'armée française, bataillant en Italie. Malheureusement, presque toutes ses mules meurent lors du franchissement des alpes et à l'arrivée, il ne lui reste plus que dix-sept bêtes dans un état pitoyable. Comme Mandrin ne parvient pas à honorer ses engagements, la Ferme Générale refuse de payer, ruinant complètement sa famille.
De plus, le 27 juillet 1753, à la suite d'une rixe mortelle, une sorte de bagare qui tourne mal, Louis et son ami Benoît Brissaud sont accusés de meurtre et condamné à mort. Mandrin réussit à s'échapper, laissant derrière lui son ami, qui est pendu sur la place de Breuil, à Grenoble. Le même jour, Pierre Mandrin, son frère cadet, est également pendu, accusé de faux-monnayage. C'en est trop pour Louis, qui décide de se venger, à n'importe quel prix.
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