Mon Livre à Extraits

Extrait n*1 :

Pdv Ciel :

- Uhh... Nous avons frôlé la catastrophe !, je dis en m'affalant sur mon siège. Il était temps que tout cela se termine...

- Il est vrai que si cette histoire était remonté jusqu'aux oreilles de la Reine, cela aurait été très contrariant., dit Sebastian. Vous auriez été la risée du pays...

- J'aurais été banni tu veux dire ! Mais qui nous dit que la Reine était au courant, mais n'est pas intervenue pour une certaine raison ?

- Peut-être qu'elle le savait déjà, certes, mais n'est pas intervenue car le spectacle lui était des plus favorables ?, dit Sebastian en un sourire. Les humains sont toujours friands de ce genre de choses...

- Grrr... En tout cas, Undertaker nous a mis dans une galère sans précédent ! Cela risque d'être compliqué pour retrouver des collaborateurs...

- Sans compter que vous avez mis une bonne partie de votre famille dans l'embarras.

- Je préfère plutôt les oublier. Comme ils m'ont oublié dans ma jeunesse. Puisqu'ils ont préféré écouter le plus valorisant de nous deux, je ne les écouteraient plus jamais en retour.

- Même Lady Élizabeth ?

- Ne me parle plus d'elle, tu entends ? Et ce n'est pas une demande, mais un ordre. C'est pour moi tout ce qu'ils méritent. Et encore. Je suis TRÈS indulgent.

- Comme vous le souhaiterez, Monsieur. Il n'empêche... Je trouve cela très étonnant votre réaction vis-à-vis de la résolution de cette affaire. Lorsque je vous ai vu, vous sembliez pourtant...

- Tais-toi ! N'ajoute pas un mot de plus.

Je ne sais plus quoi penser. Que dire après tout ce qui est arrivé ? Un fantôme a ressurgit de mon passé, bien décidé à me faire de l'ombre et me voler tout ce que je suis parvenu à créer jusqu'à maintenant, en plus de me faire culpabiliser et de me mettre tout le reste de ma famille à dos.
Un fantôme, qui au bout d'une lutte acharnée, m'a révélé la facette que je redoutais de voir le plus au monde. Avec le recul, je me rends compte à quel point j'étais seul depuis le début de mon enfance. Peut-être ne l'étais-je pas jusqu'à ce que la maladie que j'hérita de Mère ne se déclenche ? Peut-être m'aimait-il réellement comme le frère que j'avais été ? Je ne le saurais jamais. Ce qui est arrivé m'a plus que tout déchiré le cœur... Une illusion qui fut balayée purement et simplement d'un revers de la main.
Et me revoilà, revenu après plus d'un mois de cavale, dans ce manoir qui m'appartient de base corps et âme, et dans ce bureau qui je dois l'avouer, m'a quelque peu manqué ! Et visiblement, cela n'a pas échappé au regard de mon majordome. Maintenant que j'ai en partie exorcisé mes propres démons et que j'ai enfin récupéré ma zone de confort temps appréciée, il semble bien décidé à l'idée de faire rattraper le retard du comte « Ciel » Phantomhive, chef légitime de la famille Phantomhive. Mais ses derniers mots me restent toujours en tête... Que voulait-il donc dire par là, sous son air victorieux et supérieur, alors qu'il était purement et simplement dans sa plus basse position de faiblesse ?

- Dans tout les cas, la Reine semble prête à vous confier une nouvelle affaire., dit Sebastian en me tendant une lettre avec à son dos le cachet de la famille royale. Si vous êtes disposés à l'éclaircir bien entendu.

- Pas maintenant, s'il-te-plaît. Je dois d'abord m'assurer que tout ce qui concerne l'entreprise Phantom soit bien resté telle que ça l'était à mon départ. De plus, j'aimerais beaucoup que... Hein ?

Au dessus du tas de lettres que je reçois concernant des factures à payer, des accords concernant une commande de jouets jamais effectuée (sans doute par l'initiative de mon aîné) et des recomandés pour des livraisons de friandises, une lettre m'intrigue. En la prenant, je réalise que c'est une lettre venant d'une personne qui m'est tout à fait étrangère. Le papier semble doux au touché, nullement froissé, avec une couleur abordant légèrement sur du blanc cassé. Même l'écriture est différente, et un léger parfum de fleur tel que la rose se fait ressentir. À première vue, il semble que ce soit une femme qui l'aie écrite. Quelqu'un de soigné, venant sans nul doute de l'aristocratie anglaise. Mettant de côté la lettre de la Reine, je m'empare de mon coupe-feuille pour ouvrir le contenu de ce morceau de feuille joliment calligraphié.