Mon Livre à Extraits

Extrait n*12

Pdv Miranda :

Et bien... si je m'attendais à ce que la soirée prenne ce genre de tournure, on dirait que je n'en ai pas fini pour autant. Mais qu'est-ce-qui m'a prit de dire ça au majordome, sérieusement ?! Je repense aux mots que j'ai prononcé à Sebastian après l'avoir aidé
à recoucher le Comte... en repensant avec gêne au ton de voix que j'ai employé, à la fois malicieux et curieux de ses réponses :

- « Vous vous souciez de moi, monsieur le majordome ?

- Je dois avouer que je me soucie plutôt du jeune maître. Mais comme vous êtes une invitée de Monsieur, je me dois de me faire du soucis pour vous également.

- Vous savez, je sais aussi me défendre toute seule. Je vous souhaite une bonne nuit... »

Mais qu'est-ce-qui m'a pris de lui dire ça ?! Quand c'est pas Erik et Ophélie que l'on sauve du bal masqué pour les interroger plus tard, c'est moi qui m'embrouille dans mes manières de me comporter avec les autres ? Mère me tuerait si elle voyait le comportement que j'aborde... Ça ne l'a pourtant jamais été autrefois ! Et surtout pas avec des hommes.

- Bon sang, il faut que je me calme...

Je me dirige vers le bureau qui jouxte la chambre que Ciel m'a prêté. Je dois avouer que cela m'est fort utile pour m'occuper de toutes mes affaires liées à mon héritage familial. Et je pense que le Comte est aussi satisfait sur le fait que je n'intervienne pas dans ses histoires personnelles telles que son entreprise. La seule chose que nous puissions avoir en commun est l'enquête en cours. Je m'assieds au bureau et ouvre la lampe située à l'extrêmité en essayant de créer un plan avec les infos qu'Erik et Ophélie nous ont donné un peu plus tôt dans la soirée.

Ils affirment tout les deux qu'ils étaient à l'orphelinat de Sansburry il y a deux jours, et qu'ils n'étaient jamais sortis de l'établissement auparavent. Mais sans qu'ils ne comprennent pourquoi, au moment du dîner, une grosse fatigue les a terrassés dans leurs lits et ils se sont réveillés dans la cave du Manoir du Duc de Longelune quelques heures plus tard. Ils y sont restés enfermés jusqu'à ce que nous les trouvions sains et saufs Sebastian et moi ce soir-même.

- Hmm... c'est vraiment bizarre.

Je me lève et fais les cent pas dans la chambre pour trouver un sens au résumé des évènements que je viens d'écrire. Le détail qui ne me choque pas dans cette histoire c'est que les jumeaux se font faits drogués, il n'y a aucun doute là-dessus. Avec des somnifères probablement. Mais... comment cette drogue aurait pu atterrir à l'orphelinat ? Tout le personnel a été prévenu et aucun d'entre eux ne porterait une chose pareille sur eux ! À moins que quelqu'un ne jouerait la taupe pour Jerry... ce qui serait on ne peut plus probable. Mais alors qui ? Et comment choisirait-il les victimes ? Est-ce-que c'est Jerry en personne qui lui dicte ses actions ? Mais si c'est ça, quelqu'un au sein du personnel a bien dû s'absenter pendant un moment hors du bâtiment ! Il aurait été facilement reconnaissable, de plus que Jerry est connu de tout les services de police de Londres. Il aurait été reconnu à des kilomètres s'il osait s'approcher de l'orphelinat... Ou au contraire est-ce qu'il aurait un autre complice au sein même de l'orphelinat ? Et que ce serait par cet intermédiaire que les directives de Jerry soient transmises à la taupe ?

- Raaah !! Ça n'a pas de sens !!

Je m'effondre sur le lit à même le dos en reversant mes papiers de par et d'autres de mes bras tendus en croix. Je n'arrive pas à trouver de raisonnement à cette affaire ! Il va probablement falloir demander aux forces de police d'interroger à nouveau et plus amplement toutes les personnes travaillant au service de la famille Filosophius. Dans chaque bâtiments portant notre nom à Londres, pour que chaque détails et chaque mouvements qu'ils ont accomplis puissent nous faire d'avantage avancer dans cette enquête. Il va aussi falloir prévenir les autorités que le Duc de Longelune est impliqué dans des affaires d'enlèvements de mineurs. Fort heureusement, lorsque nous les avons trouvés, les jumeaux portaient toujours leurs habits de tous les jours et ne présentaient aucuns signes d'abus. Sinon, je jure sur mon nom que j'aurait étripé ce Duc de pacotilles, et l'aurait fait souffrir comme jamais je ne l'aurais fait jusqu'à maintenant !