Alagan Tyles, dix-huit ans, vit dans les cinq continents, un monde connecté à outrance où le gouvernement de la chambre des Quinze assure le développement contrôlé de ses citoyens.
Lorsqu'au cours d'un jeu de réalité virtuelle, la mystérieuse Dame...
Alagan s'était réveillé, les vers de la Dame Amarante pleins la tête.
— J'ai le sentiment que le jeu est loin d'être fini, disait Cassiopée de sa fenêtre.
— Mais à quoi te sert la lettre avec le sceau du gouvernement ? demanda Nam qui avait été mis dans la confidence.
— Et si on demandait aux gnomes, suggéra Alagan. Au moins, essayons de revenir dans la partie !
Nam leva la tête en faisant la moue.
— Mais je ne peux plus, moi, se plaignit-il.
— Écoute, proposa son copain, surveille le cyberespace avec Shella. Cassiopée et moi, on va restaurer la scène là où on était hier et réinterroger les gnomes.
Shella relança le jeu de la veille. Cassiopée et Alagan se trouvaient de nouveau à côté des petits personnages au bord de la falaise. Le plus âgé d'entre eux prit la parole en premier :
— Aujourd'hui est un autre jour, jeunes gens. Je suis heureux de vous revoir, mais la partie est terminée : le trésor a été trouvé.
Cassiopée murmura à l'oreille de son ami :
— Tu te souviens des cyberpatrouilleurs avec leur hallebarde. Et si c'étaient à eux qu'il fallait remettre la lettre ?
Le visage d'Alagan s'éclaira.
— Tu es géniale ! Mais on doit retrouver le chemin et reprendre le labyrinthe.
Cassiopée s'adressa au gnome :
— Pouvons-nous vous suivre jusqu'à votre village ?
Celui-ci répondit :
— Jeunes gens, le jeu est terminé, vous n'avez plus rien à faire ici. Il marqua une longue pause puis poursuivit : mais, étant donné que vous avez restitué le Saphir de Beren, vous ne serez pas inquiétés si vous nous accompagnez dans le labyrinthe.
Cassiopée fit un clin d'œil à Alagan et toute la troupe se mit en marche vers le tunnel qu'ils avaient emprunté à l'aller. Des instants plus tard, ils retrouvèrent l'immense escalier qui menait à la salle des conseils. Ils talonnèrent ainsi les gnomes jusqu'au village. Partout, Alagan décodait l'inscription « mission complétée ». Ils se dirigèrent vers le long sentier tout droit dans lequel Alagan s'était engagé lorsqu'il avait fui le Troll et continuèrent plusieurs minutes avant d'apercevoir les deux cybercontrôleurs. De leur hallebarde, les gardes leur barraient le chemin :
— Cette voie est sans issue. Vous vous trouvez dans une impasse. Retournez d'où vous venez.
— Nous avons une autorisation, s'enorgueillit Alagan brandissant le parchemin qu'il avait sélectionné dans le coffre de la caverne de Barrabas.
L'un des cybercontrôleurs décacheta le parchemin et en prit connaissance :
— C'est bon, vous pouvez entrer. Ils écartèrent leur hallebarde. Alagan s'avança,puis disparut sous le nez de Cassiopée, ahurie. Les gardes refermèrent le chemin de leur arme, alors que Cassiopée s'apprêtait à suivre son ami.
— Vous n'êtes pas autorisée. Seul le porteur de la lettre peut passer, prévinrent-ils.
De dépit, Cassiopée demanda à l'interpréteur de la faire sortir du jeu. Dès son retour, elle raconta tout à Nam.
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