Chapitre 14

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PDV Katsuki

-Hayuko.

Putain, je suis sûr d'avoir déjà entendu son nom. Mais où? Quand?

-Oï! Katchan! Tu m'écoutes? Raconte moi tout, m'interpelle Deku en secouant une main devant mon visage.

Je frappe son poignet pour qu'il arrête. Qu'est ce qu'il peut être énervant, des fois! On peut même plus réfléchir tranquillement!

-Tch. Il a dit que Cassidy était passée comme d'habitude et avait commandé une bière. Il ne sait pas ce qui s'est passé après, mais il a vu qu'elle avait bu tout son verre. Et qu'elle était complètement soûle. Un groupe d'hommes avaient payé pour sa coupe et avaient emporté Cassidy avec eux une demi-heure plus tard. Comme il avait remarqué qu'ils discutaient souvent ensemble il y a quelques années, il s'était dit que c'était correct de la laisser entre leur mains.

Le visage d'Izuku se décompose.

-Ah. Donc, tu avais raison. Et puis il faut aller la sauver avant que la police la trouve!

-J'ai toujours raison, soufflé-je en roulant des yeux.

Mon coloc serre les poings.

-Et le nom? De quel nom parlais-tu? demande-t-il en se penchant vers moi.

-Hayuko. Nagisa Hayuko. C'est le nom du chef du gang qui avait embarqué Cassidy.

-Hayuko Nagisa... Hayuko Nagisa... Ouais, moi aussi ça me dit quelque chose.

Le nerd se lève et attrape son sac, accoudé sur le bord de la table. Il y sort son ordinateur et l'ouvre. Après avoir tapé son code, il recherche "Nagisa Hayuko" sur Google.

Mais les seuls résultats qui s'affiche sur l'écran sont des liens qui parlent d'un certain "Hayama Hayuko". Je tends le bras four fermer l'ordi, mais Deku me retient. Il clique sur le premier lien, 'Wikipédia Hayama Hayuko'.

-Qu'est ce que tu fais? Nous, on recherche Nagisa Hayuko, pas Hayama Hayuko. T'as besoin de lunettes ou quoi? je grogne en remettant ma main dans ma poche.

Il m'ignore et commence à lire la page. Je lui frappe le haut du crâne.

-Aïe! Pourquoi t'as fait? Ça fait mal! se plaint Izuku en se frottant l'endroit endolori, en fixant malgré tout l'appareil.

-M'ignore pas.

Il soupire en fermant les yeux et me montre une partie de l'article. Je me penche un peu vers l'ordinateur.

Hamaya est le fils aîné d'une famille de deux enfants. Son petit frère, Nagisa Hayuko, est trois ans après sa naissance...

-Et en quoi ça nous aide? demandé-je en levant un sourcil.

-Hayama Hayuko! C'est CE nom qui nous disait quelque chose! Tu sais, c'est l'homme qui possède le plus grand commerce de marchandises héroïques! Herozone! Quand il a quitté le Japon avec son frère, il a ouvert un bureau dans l'État de Nebraska, si je me souviens bien...

-Et si on arrive à trouver l'adresse, tu voudrais qu'on s'y infiltre, c'est ça? continué-je pour lui.

Deku hoche la tête en ouvrant une nouvelle page. J'acotte ma tête sur le dossier du canapé, les yeux clos.

Si on continue comme ça, on deviendra des pros de l'infiltration.

Je le laisse dans ses recherches et entre dans la chambre. Je prends mon sweat que j'avais laissé sur le lit et ressors. Il faut que je le lave si je veux le réutiliser demain.

Le lançant dans la laveuse , j'attrape au passage celui d'Izuku et le balance dans la machine. J'en profite pour mettre aussi nos habits d'hier, ferme la laveuse et la mets en marche.

On a de la chance que tout soit inclu dans le studio, malgré sa minuscule dimension. Laveuse, sécheuse, assiettes, lit, canapé, table et autres.

-J'ai trouvé l'adresse! me crie le nerd de la salle principale.

Je ne réponds pas, mais retourne m'asseoir sur le divan, où Izuku est encore assis. Celui-ci éteint son ordinateur et le pose sur la table. Il s'étire et va dans la cuisine. Je pose mes mains derrière ma tête.

-On y va quand?

-Hein? Où? me questionne Deku.

-À Herozone, abruti! je m'exclame, impatient.

-Ah oui! Je ne sais pas. Quand voudrais-tu qu'on y aille?

-Maintenant.

-Maintenant? répète le nerd.

-Oui.

Il vient s'assoir sur le divan, un sandwich au jambon en main.

- On peut pas y aller maintenant, la nuit va bientôt tomber, dit mon coloc en fronçant les sourcils.

-C'est toi qui m'a demandé, je te signale, fais-je remarquer en croisant les pieds pour m'asseoir en tailleur.

Il croque dans son encas. Après avoir avalé sa bouchée, il reprend la parole.

-En même temps, tu as raison. Si on y va le soir, il y a moins de chance qu'on se fasse repérer par des gardes. Mais il y a aussi la sécurité numérique. Elle sera probablement plus sécurisé la nuit. Peut-être que si nous y allons à l'aube ou au crépuscule, on aura une chance... Ou pas...

Le nerd continue de murmurer, son sandwich encore dans ses mains. Je le lui arrache et commence à le manger.

Il s'en fera un autre si il a faim.

Je le termine et me renferme dans la chambre. Je m'allonge sur le lit simple et recouvert d'une couverture bleu et prend mon téléphone qui charge. Je débranche le fil du cellulaire et ouvre ma messagerie.

Des textos de ma mère, Tête d'orties, Pikachu, Tête d'hamster et... mon père?

Ces derniers jours, il insiste beaucoup plus que d'habitude. Je me demande ce qu'il a. J'ouvre la conversation et remonte au premier message qu'il m'a envoyé depuis ma fugue.

Mon vieux
Katsuki, ta mère, Mme Midoriya et moi avions été convoqué par le directeur.

L'école a décidé de vous renvoyer dès que vous reviendrez, Izuku et toi.

D'habitude, je t'aurais laissé faire, mais c'est sérieux, ce que tu as entrepris de faire avec Izuku. Vos mères et moi sommes au bord de la crise de nerfs, tu sais?

Si c'est juste à cause de ce garçon qui est mort, tu devrais laisser tomber. Tu en trouveras un autre, ok?

Donne-moi ton adresse, je t'enverrai deux billets d'avion. C'en est assez de tes caprices. En plus, ta mère a recommencé à fumer! S'il te plait!

Si vous ne revenez pas, j'irai vous chercher. Et je ne plaisante pas.

MISSION imPOSSIBLE || 𝑡𝑜𝑑𝑜𝑏𝑎𝑘𝑢 [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant