Chapitre 17

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PDV Katsuki

-Je suis vraiment désolé de devoir y aller jusque là, mais il faut que vous me répondiez, vous comprenez? commence Hayuko en passant une main derrière son cou. Vous êtes entré par effraction dans mon territoire et avez assommé deux de mes hommes de mains... Déjà que je n'ai pas appelé la police. Vous devriez vous considérer chanceux.

Izuku sursaute quand l'homme fait allusion aux deux hommes assommés. Il fronce les sourcils.

-Donc, je recommence. Izuku, Katsuki, que faites-vous ici? répète le brun.

Un jeune adulte se met derrière moi et un autre derrière Deku. Ce dernier frissonne en sentant un regard dans son dos.

Le silence persiste.

-Ah, patron... Pourquoi ne pas juste les torturer jusqu'à ce qu'il crache le morceau? lâche soudainement l'homme qui surveillait le nerd.

Il est dans la vingtaine et arbore un sourire sadique. Ses cheveux framboise et ses yeux incarnadin le rendaient quelque peu spécial. Le garde portait une casquette en plus de son uniforme, et une forte aura d'estime l'entourait.

Hayuko plisse le nez.

-Karma! Que dis-tu là? Nous n'allons quand même pas faire ça à ces pauvres enfants! dit-il sur un ton accusateur.

Je ne soucis pas trop de ce que ce "Karma" avait dit. Mais, je bute sur le mot "enfants".

-Oï, me traite pas d'enfant, abruti! déclaré-je en le fusillant du regard.

Je reçoit une tape sur le crâne.

-Et on ne me touche pas! je peste en frappant la main du garde à l'arrière de moi.

Izuku, silencieux depuis le début de la conversation, baisse les yeux et serre les poings sur ses genoux. La mâchoire crispée, il remonte le regard.

-S'il vous plait. Je... je vous en prie. Auriez-vous la mabilité... de... répondre à quelques questions? S'il vous plait. Ensuite, nous partirons... et ne reviendrons plus jamais, bégaie mon coloc en resserrant sa prise sur ses genouillères.

Hayuko hausse un sourcil. Puis sourit doucement, et une lueur... désolé? traverse ses yeux un instant.

-J'accepterais bien de répondre à vos questionnements, mais je devrais ensuite vous emmener à la police, malheureusement, explique-t-il en soupirant.

Nous ramenez à la police? Plutôt crever, oui.

Deku, bizarrement, accepte.

Si il a encore un plan, je vous jure que je commencerai à faire comme lui. Observer tout ce que je vois et noter tous les détails importants dans un cahier. Parce que là, moi qui suis plus intelligent que lui, n'arrive pas à penser à un putain de plan, alors que lui, en trouve à chaque fois...

Paraît même que c'est lui qui a conçu le plan qui m'a tendu une perche durant le combat All Might contre All for One. Pas sauvé, je répète, tendu une perche. J'aurais pu sortir de là tout seul.

Enfin bref, il hoche la tête et le marché est conclu. Hayuko sourit, montrant une nouvelle fois ses dents parfaitement blanches.

-Parfait. Alors, messieurs, que voulez-vous savoir? s'enquiert l'homme d'affaires en appuyant son menton dans sa main droite.

À ce moment, Izuku semble hésiter une micro seconde, avant de se reprendre. Je peux néanmoins voir ses doigts se triturés et sa lèvre inférieur qui tremble.

Mais je ne fais rien. C'est lui qui a voulu poser des questions. Alors qu'il les pose. Ce n'est pas mon problème. Point, barre.

-Hum... Quel est l'alter de votre frère, Hayama Hayuko? commence le nerd tout bas, mais assez fort pour que son homologue l'entende.

À la mention de son frère, la mâchoire de Hayuko se crispe. Ses yeux s'assombrissent quand il se redresse soudainement, replaçant de ce fait sa cravate déjà impeccable.

-L'alter de mon frère, dites-vous? débute le brun, une veine de frustration pompant sur sa tempe. C'est à cause de cet enlèvement, c'est ça? Vous voulez quoi, le retracer?

-Oui, acquiesce Deku en fronçant les sourcils, intrigué.

-Oï! Y aurait pas de l'eau quelque part? j'interrompt en m'asseyant en tailleur sur ma chaise.

Karma ordonne au garde derrière moi d'aller chercher un verre d'eau. Le concerné marche rapidement hors de la pièce en refermant doucement la porte.

-Eh bien... Hayama est un sans-alter, finit Hayuko en détournant le regard, une lueur rempli de haine et de honte dans le regard.

J'écarquille involontairement les yeux. Sans alter?

Je jette un coup d'oeil à Izuku par réflexe, dont le visage s'est attristé quelques secondes, avant de revenir à celui souriant, mais un peu gêné de tout à l'heure.

...

Entouré d'une dizaine d'homme en uniformes de sécurité, marqué de Herozone, Izuku et moi marchons silencieusement, avant de tourner à l'intersection. Deku accélère, quand notre studio se fait tout proche.

Sur le trottoir inverse, des citoyens nous toisent, ceux dans les voitures nous jettent des regards interrogateurs. Je vois même quelqu'un prendre une photo de notre attroupement.

Non mais, cette sous-merde ne sait pas que c'est illégal de prendre des photos de gens sans leur permission? Je la fusille ouvertement du regard.

Les deux gardes devant moi se figent. Je fonce dans eux.

-C'est quoi votre problème? je marmonne sous ma moustache inexistante.

Le nerd, devant la troupe et à côté de Karma, regarde devant lui, la bouche entrouverte.

Mais bordel, que se passe-t-il?

Je bouscule plusieurs hommes pour me faufiler en avant et lève le regard. Et là devant moi, se tient l'extérieur du minuscule studio.

Avec la porte explosée, et les vitres de fenêtre gravées de fissures. La porte est maintenant couchée dans le vestibule, massacré.

Et par dessus, des chaussures sont bien placées. Parallèles, propre, et face à nous, elle écrase la porte.

...Quelqu'un s'est invité à l'intérieur.

Et j'ai l'impression de savoir qui est cette personne.

Mais au moins je sais que ce n'est pas nous que les citoyens regardaient, mais l'entrée défoncée.

[NDA: J'avais le syndrome de la page blanche alors désolé pour le chapitre nul :'). Comme après demain, ça fera une semaine que je n'aurais pas publié sur cette histoire, je voulais absolument tout dactylographier ce soir pour ne pas oublier demain. J'espère que ça vous a tout de même plu! :/]

MISSION imPOSSIBLE || 𝑡𝑜𝑑𝑜𝑏𝑎𝑘𝑢 [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant