Chapitre 19

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Flashback - PDV Katsuki

-Eh bien... Hayama est un sans-alter, finit Hayuko en détournant le regard, une lueur remplit de haine et de honte dans le regard.

J'écarquille involontairement les yeux. Sans alter?

Par réflexe, je jette un coup d'oeil à Izuku, dont le visage s'était attristé quelques secondes, avant de revenir à celui souriant, mais un peu gêné de tout à l'heure.

-Et... est ce que vous auriez une idée d'où il pourrait se trouver en ce moment? demande Deku en se penchant en avant, plein d'espoir.

Hayuko, qui fixait toujours aussi intensément le parquet, hausse les épaules.

-Je ne sais pas exactement où il se trouve, mais j'ai une idée. J'en ai d'ailleurs fait part à la police, qui est déjà en pleine enquête, répondit-il simplement.

-Est ce qu'on pourrait savoir les informations que vous avez? C'est la dernière question que j'ai, plaide mon coloc en se levant.

Karma attrape son col par derrière et le tire vers le bas pour qu'Izuku se rassoit. Mais aucun de nous deux ne s'en soucie. Nous voulons juste avoir le plus d'indices possibles, pour ainsi trouver Cassidy, et finalement se casser de l'Amérique. Et remettre Double face sur pied.

-Il n'a pas quitté le centre d'Omaha, et aime se réfugier avec son groupe dans des bâtiments où il n'y pas trop de monde, mais pas non plus désertique, explique le brun en replaçant une énième fois sa cravate, et remettant son regard vers Izuku et moi. Il est discret, d'habitude. Par contre, un de ses coéquipiers est assez voyant. Grand, avec du caractère, il a l'alter de se transformer partiellement en taureau. Il garde généralement ses cornes à l'air. Cheveux roux, barbes de la même couleur, et yeux bleus. C'est lui qu'Hayama envoie tout le temps faire les courses et les trucs comme ça. Vous le reconnaîtrez si vous le voyez. Mais ça, je ne l'ai pas dit à la police... Je ne sais même pas pourquoi je le dit à vous...

Il met sa main sous son menton en nous regardant suspicieusement. Puis il frappe dans ses mains, et ordonne à ses gardes de nous emmener faire nos bagages, et ensuite au poste de police.

-Maintenant que vous avez posé toutes vos questions, je fais ma part du marché. Bon retour au Japon, les garçons! s'exclame Hayuko quand nous sortons de la pièce.

Un garde ferme la porte et Karma nous guide hors du géant labyrinthe.

-Bien, les mioches. Direction, votre domicile!... Euh, où logez-vous, au fait? s'enquit le chef de la bande.

Fin du flashback

-Donc, ce que tu es... de me dire, ce que vous... donne une semaine... cette sois-disante... ? reprend mon vieux, encore un peu irrité.

-Oui,... ça. Et... billets,... trois,... plaît, s'enquiert Izuku, penaud.

Encore accoudé contre la porte de la chambre, je pose mon front sur mes bras, croisés sur mes genoux.

Si j'ai bien compris, puisque je ne perçois que des brides de la conversation à travers la porte, c'est que Deku est persuadé que nous trouverons cette femme d'ici une semaine. Et qu'il demande à mon père d'acheter les billets, et un de plus pour Cassidy, sûrement.

Une semaine. Ensuite nous retournerons au Japon. Sans, ou avec Cassidy, nous rentrerons. Si elle est avec nous, nous aurons réussi, et Todoroki reviendra. Mais si elle n'est pas avec nous au retour... s-si...

J'essuie rageusement les rares larmes perlant sur le coin de mes yeux. Bordel, j'ai l'air d'un pauvre ado en pleine peine de coeur.

Je remarque que le silence s'est installé dans le studio.

Doucement, mes paupières s'alourdissent et je tombe dans les bras de Morphée, encore accroupi au sol, avec la combinaison des gardes de Herozone.

Avant de fermer complètement les yeux, j'aperçois Double face, assis sur le lit et à moitié transparent, me souriant.

Je crois que je deviens fou.

...

Quand je me réveille, mon dos me fait souffrir. Je me redresse en grognant, pour finalement remarquer que j'ai dormi sur le sol, avec des vêtements peu accommodés pour cette action.

Je me relève maladroitement, un peu courbaturé. Je sors de la chambre.

La pièce principale est silencieuse, et mon vieux semble avoir déguerpi. La porte a été réparée. Izuku dort sur le canapé, le bras pendant dans le vide. Son cellulaire qu'il tenait probablement dans sa main, est maintenant sur le sol, éteint.

Je vais dans la cuisine pour me trouver quelque chose à grignoter. Sur la porte du frigo, un post-it est collé. Je le prend.

Désolé de ne pas avoir pu te dire au revoir, mais tu bloquais l'entrée et je ne voulais pas te faire mal, comme tu semblais endormi. J'ai bien discuté avec Izuku, hier soir. Il a changé, depuis la dernière fois que j'ai passé du temps avec lui et je trouve que tu es entre de bonnes mains. Tu devrais le remercier, car il est la seule raison du pourquoi je vous laisse terminer votre petite mission. Je suis retourné à l'aéroport, et je vous attendrai au Japon.

Bonne chance, mon fils. Ton père, Masaru.

Je jette un coup d'oeil à Deku, qui dort toujours. Puis déchire le mot avant de le foutre dans la poubelle. Que je le remercie? Quand les cochons auront des ailes, j'y réfléchirais peut-être.

J'attrape mon téléphone et l'allume. Il est 5h du matin. Il est encore tôt. Autant en profiter pour prendre une douche. J'avale une tranche de pain et me prépare pour aller me laver.

Une fois rentré sous la douche, je ferme les yeux. Il va falloir se faire plus discret qu'avant. Hier, avec l'histoire de la porte explosée et le groupe de gardes, Izuku et moi nous sommes fait assez remarquer. La police doit sûrement déjà être sur nos traces.

Je me rince le visage rapidement et ferme le robinet. Je sors de la baignoire et me sèche, pour ensuite m'habiller. Mettant une débarbouillette sur mes cheveux, je quitte la salle de bain.

-Ce soir, on va chercher Cassidy, baille Deku en se frottant les yeux, assis sur le canapé.

Je hausse un sourcil. Il sait où elle est?

-Tu sais où la trouver? je demande en m'asseyant à l'autre bout du sofa, mon cellulaire en main.

Mon homologue hoche la tête.

-Ouais, j'ai ma p'tite idée, marmonne mollement Izuku en se levant paresseusement.

Il saisit un verre et boit d'un coup l'eau qu'il avait mis à l'intérieur. Je frotte ma serviette sur mes cheveux.

J'ai hâte d'y être. Je vais pouvoir exploser quelques connards, ça va me défouler un peu. En plus, ça leur apprendra à se mettre dans le chemin du grand Bakugo Katsuki.

MISSION imPOSSIBLE || 𝑡𝑜𝑑𝑜𝑏𝑎𝑘𝑢 [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant