Epilogue

215 17 5
                                    

EPILOGUE

Le jeune garçon poussait difficilement la cage en verre renfermant la dernière chasse de son arrière-grand-père. Il s'agissait d'un camarade de classe, un an plus jeune que lui à peine. Luc l'avait encouragé à venir après la classe, soit disant pour faire ses devoirs. Demain, il devrait trouver un nouvel ami et recommencer. Sa vie n'était rythmée que par ça. Chez les Miller, on chassait ou on mourrait.

L'enfant le dévisageait avec peur, nu dans la cage. Il n'avait rien vu venir et la brutalité avec laquelle ce petit garçon lui avait arraché ses vêtements tout en le frappant pour qu'il obéisse l'avait surpris. Luc n'y tirait aucun plaisir. Il détestait cette partie de sa vie. Il aurait aimé être un enfant normal comme tous les autres, mais il avait eu le malheur de naître homme dans la mauvaise famille, et il devait faire avec. A l'approche du chenil, son visage se ferma.

La porte s'ouvrit sur deux hommes en pleine discussions. Son père discutait à voix basse des préparatifs. Dans quelques jours, il allait mourir. Enfin, son âme allait mourir. Il n'avait pas encore saisi toutes les subtilités de la chose. A quarante ans, chez les Miller, l'âme quittait son corps pour laisser la place à son arrière-grand-père, afin qu'il puisse survivre à travers les âges. Son grand-père avait connu ça, il y avait quelques années. Et son père suivrait la même voix bientôt. C'était comme ça. Lui-même y passerait, il n'était né que dans ce but.

A son approche, les deux hommes se turent. Le plus âgé des deux, installé dans son fauteuil roulant, lui offrit un sourire ravi.

"Jolie prise, mon garçon. Il fera un bon sujet. Tu peux le ranger avec les autres. J'ai encore du travail pour toi, si tu n'as pas de devoirs."

Luc lui offrit un regard noir et poussa la cage jusqu'à la salle d'à côté. Dès qu'il ouvrit la porte, une cacophonie de pleurs et de supplications résonna autour de lui. Les enfants prisonniers se jetèrent contre la vitre pour attirer son attention et il les ignora. Il rangea simplement la nouvelle cage à sa place et accrocha une affiche sur la vitre de verre.

"Nightmare Foxy".

Sa tâche achevée, il jeta un regard désolé à son "ami" et quitta la pièce le plus rapidement possible, la boule au ventre. Il ne servait à rien de s'attacher. Bientôt, Henry Miller allait le tuer.

FIN DU TOME 1

La Dernière Âme | Tome 1 | Fanfiction Five Night At Freddy'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant