- "Il faut qu'elle enfile cette robe!"
Mon père criait sur ses hommes, parce-que je refusais catégoriquement de bouger de ma chaise.
Il avait toujours été méchant avec moi, ce n'est pas le meilleur père du monde.
Il était absent durant toute ma jeunesse, et pour le peu qu'il soit là, c'était pour me crier dessus parce-que je n'étais pas parfaite et je n'avais pas les meilleures notes à l'école. Ce sont les employées de maison qui m'ont élevé, elles étaient tellement gentilles. Et comme ma mère était morte quelques mois après ma naissance, elles ont toutes prises une place dans mon cœur. Surtout Marianne, qui m'a presque tout appris. Alors que mon père travaillait presque sept jours sur sept, dans sa très grande entreprise qu'il dirige.
Un des deux hommes qui essayait de m'habiller depuis toute à l'heure, essaye de me faire enfiler la magnifique robe de mariée qui m'est désignée, mais je le mords.
-" Aie! Criait-t-il en se serrant le bras. Mais on ne pourra jamais l'habiller si elle continue comme ça"
- "Il reste un moyen" dit mon géniteur calmement tout en sortant une seringue de sa valise.
- "Non! Je mettrai votre foutu robe mais pas de piqûres! annonçais-je"
Mon père riait sadiquement.
- "Je savais que ça allait marcher. "
J'enfilais la robe qui me va presque sur mesure. C'est un bustier qui met mes formes en valeur. Voir photo
Les deux hommes me prirent par le bras pour me traîner hors du bâtiment vers une limousine noire.
La limousine démarre, j'étais assise à l'arrière avec mon père. Il me parle, ou plutôt il fait un monologue.
- "J'espère que tu feras honneur à la famille. Je t'ai choisi un mari avec qui je pourrai faire affaire. Il te suffit de dire oui et de vivre avec lui, que tu l'aimes ou non, dit-il calmement."
- "Mais je ne veux pas me marier moi! Je n'ai que 23 ans!"
- "Que tu aies 23 ou 35 ans pour moi c'est la même chose. De toute manière si tu ne fais pas ce que je dis tu rentres à la maison et tu n'en sortiras jamais."
Je le regardais limite la bouche ouverte. Mais comment cet homme pouvait-il être mon père! Il est si méprisable et méchant. J'espère que je ne lui ressemblerai jamais.
La limousine s'arrêta enfin, le voyage me paraissait très long en compagnie de cette horrible personne.
Mon père sortait en premier.
Je sors, et je voyais que mon père m'attendait et me tendait le bras.
Je lui pris le bras, car maintenant je connaissais les conséquences si je ne le faisais pas.
On marchait en direction d'une gigantesque tente blanche, quelques ballons étaient accrochés.
Comme si il fallait fêter ça, c'est juste un mariage forcé, obligé.
On marche à présent sur un tapis rouge qui est au milieu des rangées de chaises remplies. Tout le monde me fixait.
Mes cheveux volaient légèrement à cause du vent. Je marche vers la personne "qui m'est destiné".
Jamais je ne l'avais vu auparavant. Il était vraiment très beau.
Des cheveux bruns, décoiffés à force de se passer la mains dans les cheveux. Il portait un smoking blanc qui met en valeur son bronzage.
Il avait des yeux marrons clairs, et un sourire charmeur.
J'arrivais devant lui, il me dévisageait comme je l'avait fais juste avant.
Le prêtre commence à parler, et après tout son charabia, voilà le moment fatidique.
- "Ambre Fliz, voulez vous prendre pour époux Thomas Wallon, le soutenir dans la santé et dans la maladie, et l'aimer tous les jours de votre vie?"
Je n'ai eu d'autre choix que de dire:
- "Oui, je le veux"
Je baisse les yeux, déçue de ce que je viens de dire.
Quand vient au tour de "Thomas". Il accepta comme si c'était totalement normal. Il venait de me connaître et il devait déjà me dire "oui".
Je pense que tout ca c'est à cause de mon père, comme je le hais.
- "Veuillez embrasser la mariée"
Et merde j'avais oublié ce moment là! C'est pas possible, je ne vais pas embrasser un gars que je viens seulement de connaître. Mais je n'ai pas le choix. Encore une fois...
Il m'attrapait par la taille et posa délicatement ses lèvres sur les miennes, comme si j'étais une poupée.
Je me décollais de lui d'un coup mais il m'attrapa sous les genoux et au milieu du dos, et il me souleva. Je m'accrochais à son cou par peur de tomber.
Il marchait en direction de la limousine qui m'avait conduite jusqu'ici.
D'un seul coup, il était beaucoup moins doux. Il m'avait balancé dans la limousine en disant:
- "T'es pas si légère que t'en a l'air!"
- "T'avais qu'à pas me porter, moi je t'ai rien demandé!"
- "Peut-être, mais ca à plu à tout le monde."
Je soufflais pour montrer mon mécontentement.
Je ne savais même pas où j'allais. J'espère juste que ce ne sera pas une lune de miel! Déjà je l'ai embrassé, j'ai fais un effort mais jamais je ne coucherai avec lui!
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Mariage forcé.
General FictionJ'ouvris les yeux. Tout était noir, j'avais quelque chose qui recouvrait mes yeux. Mes mains étaient attachées dans mon dos. J'étais allongée dans un coffre de voiture. J'avais des frissons sur tout le corps tellement il faisait froid. La voiture s...