Et si toutes les vagues étaient des femmes, alors je me noierai et je danserai avec elles à jamais.
Peu de temps après, les flammes, d'abord timides, puis de plus en plus résolues, commencèrent à enfler, et avec elles une chaleur plus que bienvenue.
Vi confectionna une sorte d'étendoir à linge avec de longues branches, qu'elle plaça près du feu et sur lequel elle disposa leurs habits. Elle en profita pour retirer le reste de ce qu'elle avait sur elle, chaussures, collant et débardeur.
Merle l'imita, ajoutant ses chaussettes et ses chaussures aux affaires sur le séchoir de fortune.Utilisant une grosse bûche en guise de siège, Vi s'était assise, ou plutôt recroquevillée, et mettait minutieusement son tabac à sécher à plat sur un autre bout de bois, tout près du feu. Elle aligna ensuite à côté les cigarettes qui leur restaient, puis tenta de démêler ses cheveux à l'aide de ses doigts.
Ses boucles étaient désormais une masse informe de nœuds dégoûtants et humides. Elle parvint tout de même à se refaire une tresse, qu'elle roula et maintint en chignon grâce à un bout de bois en guise de pic à cheveux.Après quoi, n'ayant plus rien à faire, elle ramena les genoux contre sa poitrine, les bras repliés, cherchant à se faire la plus petite possible, pour donner moins de prise au vent. Mais c'était difficile de se faire menue quand on flirtait avec le mètre quatre-vingt-cinq.
« Il brûle pas, ton putain d'feu, ronchonna-t-elle. Fous des bûches.
- Faut attendre qu'il y ait de la braise », rétorqua Merle.Il s'assit à côté d'elle.
« Tu peux venir te foutre contre moi si t'as froid, suggéra-t-il au bout d'un petit moment.
- J'ai pas froid.
- Ah ouais ? C'est marrant, on dirait que si, vu qu'tu trembles des pieds à la tête, j'aurais juré.
- J'tremble pas, répliqua-t-elle avec mauvaise foi.
- D'accord, comme tu veux. C'était juste pour que tu saches que si tu voulais par le plus grand des hasards te réchauffer plus vite, et ben ça me dérange pas que tu viennes contre moi. »Elle lui lança un regard noir.
« Mais oui, bien sûr, c'est vrai ça, c'est pas déjà suffisamment gênant d'être tous les deux en slip dans la forêt, on devrait chercher comment rendre la situation encore plus ridicule, malsaine et embarrassante !
- Estime-toi déjà heureuse que j'ai gardé mon caleçon, parce que si j'avais été tout seul, j'aurais déjà viré c'truc glacial de ma bite depuis longtemps !
- Oh merci, c'est trop aimable à toi ! J'en demandais pas tant ! »Il finit par perdre patience.
« Mais viens contre moi, bordel de merde ! explosa-t-il. Tu crois qu't'es la seule à avoir froid ? Moi aussi j'me les gèle, putain ! »Vi accueillit l'aveu avec un sourire incrédule.
« Si c'est ça, alors d'accord », déclara-t-elle.Elle se leva et s'assit à nouveau, juste devant lui cette fois. Merle se colla contre son dos et referma les bras autour d'elle.
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Un très beau désastre - Tome Trois - The Walking Dead
Fanfiction« Tu perds ton temps, ici, avec moi. En me suivant vers la mer, dans un voyage qui n'est pas le tien, tu perds ton temps, Merle. » Merle/OC, Saison 2 revisitée. (Suite de "La tempête qui vient")