Sa sympathie semblait venir à moi tout aussi naturellement et spontanément que la mienne allait à lui. Lorsque nous eûmes fini de fumer, il appuya son front contre le mien, m'enserra la taille et me dit que dès lors nous étions mariés, ce qui signifiait, dans le langage de son pays, que nous étions des amis de cœur et que, si besoin en était, il donnerait joyeusement sa vie pour moi.
Le soleil s'était déplacé et n'était plus sur eux, la température s'était un peu rafraichie.
Vi était déjà réveillée, depuis peu de temps à en juger par la façon dans elle se frottait les yeux. Elle se leva et s'étira en bâillant, marmonnant son traditionnel « Bonjour Merle ».
Il fit de même et parcourut des yeux la pièce. Ce qui avait tout l'air d'être ses habits était en tas dans un coin en compagnie de ceux de Vi.Il commença à dénouer sa cravate.
« Attends s'te plait, intervint Vi. Tu veux pas garder ton costard, juste pour aujourd'hui ?
- Hein ?!
- Ça te va vraiment bien tu sais, t'es super élégant avec.
- Et alors ?
- Et alors je t'aime bien habillé comme ça. Garde-le. »Il la détailla des pieds à la tête. Elle paraissait plantée au milieu du nuage blanc de sa robe comme une cuillère en bois dans un saladier de crème chantilly, maigre, gracieuse, ses cheveux détachés en bataille, à la fois sauvage et adorable. La robe était l'archétype pur et dur de la robe de mariée. Froufroutante, vaporeuse et tellement énorme que Vi aurait eu du mal à passer une porte avec. Mais c'était la robe parfaite pour elle, qui était naturellement taillée pour tout ce qui était excessif.
Il se souvint de ce qu'elle avait dit, que c'était lui qui avait choisi sa robe. Merle se dit qu'il était vraiment romantique quand il était bourré comme une dinde de Thanksgiving.« Je le garde si tu gardes la robe.
- Marché conclu. Après tout on n'a pas fait de nuit de noce, on peut bien se faire une lune de miel. Mais je vais en chier pour rentrer dans la voiture.
- Tant pis pour toi. »Elle lui tendit la veste et il l'enfila.
« Quelle allure ! commenta Vi. T'as trop la classe en redneck gentleman. Je regrette pas d'avoir accepté ta demande en mariage. »
Merle sourit.
« Andouille, va. »
.
.
« Où t'as appris à faire les nœuds d'cravate ? » questionna Merle, alors qu'ils descendaient les escaliers vers le rez-de-chaussée du magasin.
Vi avait retrouvé ses chaussures et remis sa chemise et son pull par dessus sa robe, et portait à nouveau son sac à dos. Son sabre, pendant à son côté comme d'ordinaire, faisait d'elle une mariée particulièrement guerrière.
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Un très beau désastre - Tome Trois - The Walking Dead
Fanfic« Tu perds ton temps, ici, avec moi. En me suivant vers la mer, dans un voyage qui n'est pas le tien, tu perds ton temps, Merle. » Merle/OC, Saison 2 revisitée. (Suite de "La tempête qui vient")