« Tu perds ton temps, ici, avec moi. En me suivant vers la mer, dans un voyage qui n'est pas le tien, tu perds ton temps, Merle. » Merle/OC, Saison 2 revisitée. (Suite de "La tempête qui vient")
Et ce n'était pas tant sa taille exceptionnelle, ni sa robe insigne, ni même sa mâchoire inférieure difforme qui rendaient la Baleine blanche naturellement terrifiante, que la méchanceté concertée et sans exemple dont elle avait fait preuve à d'innombrables reprises dans ses attaques.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Alors qu'il était en train de conduire, sur la route désormais dégagée, Merle sentit soudain quelque chose de dur et froid appuyer contre sa nuque.
Le canon d'une arme.
« Ne bouge pas », ordonna Diane depuis la banquette arrière où elle se trouvait toujours.
Sa voix était ferme, dépourvue d'émotion.
« Arrête la voiture. Garde la main sur le volant. »
Merle n'eut pas d'autre choix que d'obéir. Alors qu'il stoppait la Dodge au beau milieu de la route, il se demanda comment elle avait pu se procurer un flingue sans qu'il s'en aperçoive. Elle ne l'avait pas la veille. Où l'avait-elle trouvé ?
« Coupe le contact. »
Il s'exécuta, tout en cherchant des yeux une arme à portée immédiate, autre que celle se trouvant dans son holster, qu'elle ne lui laisserait jamais le temps de sortir. Mais il n'y avait rien.
« Sors », dit la femme, toujours sur le même ton sec et déterminé.
Merle ouvrit sa portière avec lenteur et se glissa hors du véhicule. Il espérait que Diane sortirait bêtement par sa portière, ce qui lui laisserait le temps d'agir, mais elle passa souplement de la banquette arrière à la place du conducteur, puis sortit à son tour, sans cesser de pointer son arme sur lui. Il put constater qu'il s'agissait d'un revolver, qu'il voyait pour la première fois.
« C'est quoi c'bordel ? Ça sort d'où ça ? - Le type de la station service. Il avait un second flingue sur lui. - Merde. - Et oui. »
Diane avait presque l'air désolé. Presque.
Elle s'approcha, pointant l'arme droit sur sa poitrine. Le canon entra en contact avec son torse au niveau du cœur, alors qu'elle se saisissait de l'arme d'Hermès, que Merle portait à l'arrière du pantalon, et qu'elle glissa dans la poche de son sweatshirt, puis le Beretta qu'il avait dans son holster. Ce flingue-là, elle le garda en main, et le pressa à nouveau contre sa poitrine.
« Recule. »
Elle appuya plus durement sur le canon de l'arme, forçant Merle à marcher à reculons, jusqu'à arriver de l'autre côté de la route.
« Tourne-toi. »
Il comprit alors qu'elle allait le tuer. Il pouvait le lire dans son regard. C'était une exécution.
« Tourne-toi, répéta-t-elle plus fort. - T'as pas l'cran d'me regarder dans les yeux, hein, c'est ça ? rétorqua-t-il en la défiant du regard. - Que tu crèves de dos, de face ou de profil, ça change rien pour moi. - Alors dans c'cas, j'préfère pas voir ta sale gueule de traitre », déclara Merle.
