Jason Meyer… Que dire de lui. C’est un homme en profond manque d’attention. Les consignes sont strictes avec lui. Il faut au maximum limiter les échanges. Que ce soit pour le personnel ou pour les patients. On ne le laisse sortir que très rarement de sa chambre.
Il est globalement assez calme. Il sursaute aux bruits trop forts et trop soudains. Son dos est lacéré de nombreuses cicatrices. Nous supposons qu’il a été battu par ses parents. Il ne semble pas aimer les habits simples et blancs de l’hôpital. Ça ne va pas avec ses goûts raffinés en terme de vêtements : les vêtements ou accessoires qu’il a déjà créés s’apparentent à ceux du XIXème siècle. Son langage soutenu lui aussi se rapporte souvent à cette époque. Il a déjà créé des peluches mais tout matériel de couture, de création et cire lui sont à présent interdits.
Il y a en effet déjà eu un incident avec lui et c’est de là que viennent les consignes de sécurité. Une des infirmières à son arrivée s’occupait tout le temps de lui. Elle était très qualifiée et ne faisait jamais aucune erreur. Elle apportait à Jason de quoi créer : Tissus, fils, aiguilles. Mais l’ancien médecin chef a fait l’erreur de demander à cette infirmière de s’occuper d’un autre patient. Jason s’est senti trahit. Cette infirmière était après tout la seule qui lui donnait toute l’attention qu’il recherchait.
On l’a retrouvée quelques jours plus tard. Son corps enveloppé d’une épaisse couche de cire, scrupuleusement sculptée comme un jouet fait à la main. Elle était habillée d’une robe que Jason avait fait lui-même, faite sur mesure pour l’infirmière. Jason se trouvait juste à côté d’elle, répétant encore et encore les mêmes mots : « Plus jamais tu ne me trahiras. Nous serons amis à tout jamais. »
