Tous n'ont pas été amenés ici en même temps. Brian, lui, est arrivé en deuxième dans cet hôpital, si on ne prend en compte que les patients reliés à ces hallucinations de manoir. Au final, la partie psychiatrique de cet hôpital s'est spécialisée dans les cas de « creepypastas ». Les autres patients atteints de troubles mentaux déjà connus sont envoyés dans un autre hôpital non loin d'ici.
Mais revenons en à Brian. Lui aussi est plutôt discret. Voire trop. Il n'a jamais causé aucun problème. Il passe son temps avec Tim quand il peut le voir. Ils semblent bien s'entendre. Lorsqu'il est seul, il écrit en permanence dans un cahier. C'est moi qui lui ai donné. Pour qu'il puisse se confier à défaut de me parler. Car oui, Brian refuse de me parler. Il ne parle à personne d'autre qu'à Tim et lors de ces conversations, il ne fait que parler de sujets légers, sans doute pour faire oublier ne serait ce qu'un peu à Tim l'endroit où ils se trouvent. Et c'est plutôt efficace. Il n'est pas rare de voir Tim sourire brièvement lors de leurs échanges.
Sa situation est bien plus complexe que celle de Tim. Il a lui aussi un objet qui lui permet de changer de visage. Une simple cagoule noire avec trois morceaux de tissus rouge cousus pour former un visage triste « : ( ». Mais je ne parviens pas à savoir s'il a lui aussi une deuxième personnalité qu'il a matérialisée par le biais de cette cagoule.
C'est lorsqu'il met sa cagoule dans sa chambre qu'il commence à écrire dans son cahier. Lorsqu'il l'a, il ne parle à personne. Même pas à Tim. Personne ne l'approche dans ces moments. Il se met souvent dans le même coin de la pièce principale et observe en silence, les bras croisés. Comme un félin guettant sa proie. Mais qu'est-ce qu'il peut bien attendre ? Personne ne le sait.
Tout ce que je sais, c'est que les consignes de sécurité avec lui sont simples : ne jamais lui prendre son cahier ou sa cagoule.