Vingt-deuxième sentiment

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Nam Joon, silencieux, contemple le paysage urbain par sa grande fenêtre de bureau. Depuis son étage, il peut tout observer. Il est assis dans son fauteuil. Il s'est enfermé dans son bureau alors qu'il a eu son jour de repos. Il devrait passer du temps avec YoonGi mais il n'a vraiment pas la tête à cela. A cause de l'attaque, il s'est replongé dans ses vieux souvenirs. Il n'a rien pu faire sur le coup, submergé par une vague d'émotion. Heureusement que sa poupée était là pour le protéger. Tout aurait pu très mal se terminer, il le sait. En y pensant, un frisson de panique le parcourt. Ce qui lui est arrivé la dernière fois était si similaire à ce qu'il a vécu quelques années auparavant, quand il était adolescent. Il se souvient parfaitement de tout, c'est impossible d'oublier ce genre d'événement.

Il rentrait de ses cours privées. Il était tard mais, ça ne l'effrayait pas vraiment. Il pensait que jamais il ne pouvait lui arriver malheureux. C'est au détour d'une ruelle, qu'une main s'est posée sur son poignet et l'a tirée dans un coin sombre, à peine éclairée par une faible lumière. Rapidement, il s'est retrouvé plaquer contre un mur face à trois hommes bien plus âgés, le menaçant. L'un d'eux était armé d'un couteau et l'avait averti. S'il criait, il le planterait. L'adolescent était paralysé de peur. C'était impossible pour lui de faire quoi que ce soit. Il sentait son ventre se tordre d'angoisse et être dévoré par ce sentiment. L'un d'eux s'est approché un peu plus, passant sa main sur son torse avant de la glisser avec lenteur. Chaque minutes qui passait le terrorisait un peu plus. Il n'arrivait pas à crier, sa gorge était bien trop nouée. Les larmes glissaient sur ses joues et il regardait avec effroi l'homme qui arrivait à sa ceinture. Son angoisse augmentait un peu plus. Il allait continuer, c'était certain. 

Heureusement, l'un d'eux à pousser un hurlement de douleur avant de tomber au sol. Ils se sont retournés mais, ils étaient trop lents. Quelqu'un a surgi de l'ombre avant de frapper avec force le deuxième puis d'enchaîner un second coup. Son agresseur s'est éloigné. Il avait sorti un couteau et avait tenté d'affronter l'adversaire en lui assignant quelques coups mais, en vain. L'inconnu l'avait rapidement désarmé avant de le propulser contre le mur. Il avait passé sa main autour du cou de l'homme pendant quelques secondes avant de le relâcher. Les trois agresseurs s'étaient enfui, comprenant qu'ils étaient face à quelque chose de bien plus puissants qu'eux.

Après ça, Nam Joon s'est laissé glisser le long du mur, pleurant. Il ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer. C'était si long et pourtant rapide. Il a suivi l'inconnu du regard qui s'est posté juste en dessous de la faible lumière et, avait ôté sa capuche, dévoilant sa personne. C'était une jeune femme sublime. Un visage parfait, pâle avec des yeux en amande délicats et des lèvres un peu pulpeuses, douces. Des longs cheveux noirs et lisses. Elle lui a adressé un léger sourire avant de s'approcher lentement. Elle s'est agenouillée en face de lui avant de lui demander s'il elle pouvait caresser sa joue. Il a acquiescé. Son touché était agréable. Elle tentait de le rassurer. D'abord, elle lui a demandé s'ils ne lui avaient rien fait. Heureusement, non. Elle était arrivé à temps pour le sauver de cette horrible situation. Ensuite, son prénom. Sa voix était tendre et elle chuchotait pour ne pas l'effrayer plus. Il a vaguement répondu. Elle l'a aidé à se relever, prenant son sac de cours qui était tombé. Elle voulait le raccompagner et, Nam Joon n'a pas protesté.

« Tu veux me tenir la main ? »

Il n'a pas refusé non plus. Il ne savait pas qui était cette jeune femme, ni d'où elle sortait mais, elle l'avait sauvée. Pendant tout le chemin, Nam Joon a tenté de sécher ses larmes, serrant sa main. Il n'avait pas envie de la quitter. Elle était forte, gentille. A ses côtés, il se sentait rassuré. Il ne se posait aucune question, encore trop bouleversé. Mais, il ne comprenait pas d'où venait ses aptitudes au combat. C'était impressionnant. Elle était si délicate avec lui alors que quelques minutes auparavant, elle avait été si violente. Il ne lui a pourtant rien demandé, marchant simplement à ses côtés.

𝑷𝒓𝒆́𝒄𝒊𝒆𝒖𝒔𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒑𝒆́𝒆. 𝑵𝒂𝒎𝒈𝒊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant