Romance à Avonlea

12. Ma Fenêtre Des Pignons Verts

Les deux jours qui suivirent furent géniaux, je m'amusais vraiment beaucoup avec Gilbert et nous nous amusions à faire toutes sortes de balades dans les bois, nous inventions des histoires ensembles et nous parlions de sujets qui nous tenaient à cœur. Comme par exemple, les changements de saisons. C'est fou ce que Gilbert peut être loquace en réalité et, finalement, j'ai découvert qu'il l'était autant que moi ! Je ne le pensais pas si à l'aise avec les mots qu'il ne l'est en réalité !

Enfin bref, ces deux jours étaient fabuleux !

Point de vue de Gilbert :

Je passais deux des plus merveilleux jours de ma vie et en plus, en magnifique compagnie ! Anne est si créative, si intéressante, si passionnante, si joyeuse, si belle ! Un rien l'éblouit ! Tout ce que l'on voit et qu'on pourrait qualifier de banal, elle, elle trouve toujours une sorte de visage caché derrière toutes ces choses. Par exemple, derrière la vieille coque d'un bateau abîmé, elle, elle voit un fier navire qui aurait précédemment navigué des années sur la houle tumultueuse et qui aurait affronté les dangers les plus périlleux. Derrière un arbre nu au beau milieu de l'hiver, elle voit comme un pauvre homme qui aurait été abandonné par sa famille partie loin pour accomplir leurs rêves la veille des fêtes de fin d'année. Et derrière une fleur qui vient d'ouvrir ses pétales pour laisser la chaleur du soleil l'étreindre, elle voit une fée qui se serait réveillée pour rencontrer son prince des roses au beau milieu d'un champ infini de fée-fleurs toutes autant intriguées par la vie les unes que les autres. Oui, Anne est vraiment une fille incroyable, je n'aurais jamais pensé tomber sur une fille comme elle. Elle est la chose la plus merveilleuse qui me soit arrivée dans ma vie banale et sans grand intérêt. Mis à part les voyages que j'ai arrêté pour le moment, et ma motivation de devenir docteur, je ne vis pas de grandes aventures comme Anne les appellent, ou de rencontres sulfureuses. Je vis ma vie au jour le jour.

Je suis Gilbert Blythe.

Je dûs passer à la banque de Charlottetown pour savoir quoi faire avec la maison de mon père et voir si je pouvais la récupérer. Bien sûr, la demeure des Cuthberts était des plus jolies mais je ne voulais abuser de leur hospitalité. Aussi, je décida d'essayer de reprendre ma maison qui, finalement, me revenait de pleins droits car, après le décès de mon pauvre père, j'avais appris qu'il avait mis beaucoup d'économies de côté pour au moins assurer la fin de ma scolarité.

Du  coup, je me dis que je devais prendre mon courage à deux mains et j'entrai donc dans la banque.

deux heures plus tard... :

Je sortis de la banque heureux et fier de moi. J'allais enfin récupérer ma maison !

Je me dirigeai donc d'un bon pas vers les trains pour prendre celui qui me ramènerait aux Pignons Verts pour annoncer la bonne nouvelle aux Cuthberts et à Bash, qui j'en suis sûr, sera ravi de pouvoir venir habiter avec moi dans la demeure qui est la mienne à présent.

...

- Il faut que je vous parle à tous, sortis-je d'un trait à toute la tablée alors que nous venions juste de réciter le bénédicité.

- Je t'écoute Gilbert. Qu'y a-t-il de si important ? Demanda Marilla en me souriant d'un air intrigué.

Anne aussi était soudainement devenue très concentrée sur mes paroles. Je pris une grande inspiration et me lança :

- J'ai réussi à récupérer ma maison et je pensais réenménager dans cette dernière demain avec Bash car je considère avoir assez abusé de votre hospitalité, vous avez tous les trois été énormément généreux pour nous et nous vous en remercions du fond du cœur mais j'ai besoin de retrouver ma maison.

Anne passa d'une seconde de tristesse et de nostalgie à une autre de peine intense et puis laissa la place à un sourire fier et heureux pour moi, ce pour quoi je lui fus reconnaissant. Marilla et Matthew affichèrent dans un premier temps d'étonnement sur leurs visages, puis madame Cuthbert se ravisa et me sourit :

- Oh Gilbert je suis très heureuse pour toi que tu aies réussi à regagner cette maison dans laquelle tu as grandi, c'est important pour toi de retrouver ta vraie demeure.

- Merci madame Cuthbert, souris-je.

- Ta ta ta, appelle-moi Marilla enfin depuis le temps ! Et demain, nous viendrons tous les trois vous aider toi et Bash.

Ce dernier me gratifia également d'un grand sourire.

- J'ai hâte de voir la demeure où tu vivais avec ton père Blythe.

Je leur rendis à tous leurs sourires. Ils étaient incroyablement gentils et je les en remercia.

- Allez, il se fait tard, nous devrions tous monter nous coucher car demain sera une grande journée pour nous tous. Allez hop ! Au lit tout le monde ! Ordonna Marilla.

Nous montèrent donc tous nous coucher, des rêves pleins la tête pour cette nuit de pleine lune que je pris le temps d'admirer depuis ma fenêtre des Pignons Verts avant de m'endormir pour ma dernière nuit ici. Et je suis sûr qu'Anne avait fait pareil avant de s'assoupir elle aussi.

Ma dernière pensée fut pour elle, avant que je ne sombre dans les bras de Morphée.

Le lendemain... :

Je me leva de bonne heure et me prépara avant de descendre prendre mon petit déjeuner et je vis que tout le monde aussi était bien réveillé et prêt à attaquer la journée.

Nous mangeâmes beaucoup car il fallait prendre des forces avant d'accomplir toutes les tâches ménagères qu'il fallait éxécuter pour rendre sa propreté à la maison de mon enfance.

Ensuite, nous nous préparâmes et partirent en direction de notre nouvelle propriété à moi et Bash.

Nous avons passé la journée à récurer, laver, nettoyer, ranger, balayer et astiquer cette maison et elle fut propre comme un sou neuf. J'en fus très heureux.

Puis, vint le moment d'apporter toutes nos affaires et de les ranger et vint aussi malheureusement, le moment de quitter Anne et les Cuthberts. J'en fus triste mais j'essaya de le cacher, car je n'étais pas trop du genre à dévoiler mes sentiments comme ça et, malgré le fait que je vis que ma rebelle à la chevelure flamboyante avait remarqué mon humeur maussade, je me força à lui sourire et elle parvint à faire de même, même si je savais qu'elle était triste elle aussi. Enfin voilà les adieux se firent et mon compagnon de route se retira dans sa chambre pendant que les Cuthberts repartaient en direction de chez eux. Anne me fit un dernier petit signe de la main avant de se retourner vers Belle qui tirait la calèche et de disparaître totalement de mon champ de vision.

Je voulus rester encore un peu dans le froid bientôt estival de cette nuit, profitant de la vue du soleil qui s'était couché à l'horizon et je commença à me retourner pour rentrer chez moi lorsque je sentis les chokes d'un fusil toucher l'arrière de mon crâne et une voix menaçante me dit soudainement :

- Si j'étais toi gamin, je ne bougerais pas.

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Coucouuu ! Purée, je suis extrêmement fière de ce chapitre car je viens de l'écrire en une soirée, ça faisait longtemps que je ne m'étais remise à écrire et ça m'avait manqué comme vous ne pouviez l'imaginer ! Enfin bref là il est 2:12 du matin, je pense que je vais dormir haha ! ;) en tous cas je vous souhaite pleins de bonnes choses, de la chance et de la bonne humeur dans vos vies. Que la fée de la joie soit avec vous où que vous soyez !

On se retrouve bientôt pour un nouveau chapitre, n'oubliez pas de voter et de commenter, je vous aime <3

Mia_Richie04 :)