Chapitre XVII : Le Dieu de la Mort (part.4)

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"On peut résister à tout, sauf à la tentation. - Inconnu"
~


Justin rompu finalement le baiser et se tourna immédiatement vers Eva.

Il ne m'adressa même pas un regard... Ce qui ne semblait pas bon signe.

Surtout si on prend en compte que moi, je n'arrivais pas à détacher mes yeux de lui après ce qui venait de se passer.


- Convaincue ?

- ... Oui. Céda-t-elle. Ce qui veut dire que tu nous excuseras mais j'ai à parler avec ma petite Selena. Seule.


Il prit un air étonné.


- De quoi ?

- C'est pas ton problème. Allez, retourne voir mon père il t'attend le pauvre.

- Qu'est-ce qu'elle a le droit de savoir et moi non ? Insista-t-il.

- Des trucs de filles. Maintenant file, on veut plus te voir ! La poussa-t-elle.


Il se moqua légèrement puis finit par aller rejoindre Clint là où il l'avait laissé.


- Bon maintenant que je suis assurée que vous ne mentiez pas... Je suppose que je peux te dire ce que je sais. Mais uniquement pour que tu t'assures qu'ils ne se croiseront jamais.


J'hochai la tête.


- Je ferai tout mon possible, promis. Affirmais-je.

- Bien... Mon père et moi on a rencontré ce type il y a quelques mois : il voulait qu'on lui prépare un plan pour entrer sans se faire prendre dans une prison. C'est ce qu'on fait avec mon père, on met en place des plans quasi infaillibles pour faire littéralement tout et n'importe, c'est une affaire de famille si tu veux. Donc, c'est ce qu'on a fait une fois qu'il nous a donné la somme qu'on demandait : on a réfléchi, on a fabriqué une maquette pour lui expliquer comme il devrait s'y prendre puis on lui a fourni le matériel nécessaire pour ça. Il était très satisfait. Mais si j'avais su qu'il ferait autre chose que de libérer ses collègues... Si je savais qu'il tuerait autant de mes amis, je l'aurais jamais aidé.

- ... Je me doute, t'en fais pas. Est-ce que tu te souviens de comment il était ?

- Comment ça ? Physiquement tu veux dire ?

- Euh, je pensais plus au niveau de son attitude. Mais les deux me vont. Souriais-je.


Elle me sourit en retour.


- Il était... Pour tout t'avouer je saurais pas trop comment le décrire à part... Bizarre. Quelque chose clochait définitivement chez lui. Et pourtant j'en ai vu passer des hommes de tout type mais lui, lui c'était un autre genre : il était très froid, stoïque même. Et maniaque. Du genre à toujours remettre la maquette droite, aligner les stylos du "bon" côté, jamais rien laisser dépasser où que ce soit... Et ce qui m'a interpellé aussi c'est cette façon qu'il a de s'exprimer qu'avec des phrases courtes et concise. Ça fait vraiment froid dans le dos. Même mon père l'a dit, pour te montrer à quel point c'est un dérangé.


Je grimaçai malgré moi. J'avais plus l'impression d'entendre parler d'un robot que d'un actuel être-humain...


- Oh, je vois... Mentais-je, je ne voyais pas du coup comment ce type pouvait être réel. Et physiquement ?

- Comme un maniaque, je dirais : blond, coupe militaire, rasé de près, extrêmement "propre" esthétiquement et vestimentairement parlant. Il est très pâle, grand et mince, on dirait presque qu'il est malade. Les yeux bleus... Je dirais qu'il a une bonne trentaine. Peut-être plus mais sûrement pas moins. C'est tout ce que je peux te dire, j'espère que ça t'aidera.

All That Matters - TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant