Chapitre 12 :

1.9K 158 6
                                    

Ces étrangers dormant à poings fermés, quelques heures étaient déjà passées depuis leur dernière discussion. Les précédents événements ne cessaient de se bousculer dans la tête de la fermière alors elle n'arrivait pas à trouver le sommeil, malgré que ses yeux se fermaient tout seuls par moment. Alors, éloignée du groupe, elle s'installa au bord de la colline, observant le ciel.

« Toi aussi, alors ? »

Elle sursauta puis se retourna. Kirua.

« Oui... » avoua-t-elle, hésitante.

Il se mît à sourire avant de regarder le ciel.

« Tu sais, de toutes les personnes que nous avons rencontré jusque là... tu es la seule en qui je pense pouvoir faire confiance. »

Misaki était surprise de l'entendre dire ça, sa voix était si sincère qu'elle manqua de rougir.

« Je dois avouer que je t'aime bien aussi. » marmonna-t-elle d'un air ironique.

Le garçon se releva hâtivement et agita ses mains de haut en bas, le visage écrevisse.

« Non, non, non ! C'est... c'est pas ce que tu penses ! » s'exclama timidement Kirua.

Misaki pose sa main sur son avant-bras, qui lui se calma sous sa douce caresse amicale.

« Je suis contente de vous connaître. »

« Moi au... » commença le blanc.

Seulement, d'un brusque coup, il s'arrêta aussitôt de parler et scruta les environs.

« Kirua ? Qu'est-ce qu'il y... »

Son index se plaqua immédiatement sur ses lèvres pulpeuses pour lui faire signe de se taire. Ils restèrent alors silencieux quand, tout à coup, il la poussa pour lui demander de courir rapidement.

« Gon ! Kaito ! »

Kirua s'arrêta à la hâte, essoufflé, Misaki, elle, ne comprenait rien en ce qu'il se passait mais lorsqu'elle vit les autres combattre par ces montres, son sang ne fit qu'un tour. Une attaque, au beau milieu de la nuit, pendant leur sommeil. Elle claqua sa langue contre son palet, c'était si pathétique, si misérable. Le jeune blanc lui demanda ensuite de se cacher derrière son dos afin qu'il puisse au mieux la protéger mais à peine s'éloignait-il qu'elle aperçu une légère ombre bouger contre l'herbe devant ses pieds.

« Qui aurait cru que tu serais encore vivante à cette heure, c'est incroyable. »

Elle se retourna, reconnaissant la voix, les yeux de cette dernière n'inspirait plus que haine.

« Fais moi plaisir, vieille insignifiante... laisse toi faire. » acheva l'homme-papillon.

« Tu n'es qu'une ordure. Un monstre. »

« Tu parles bien trop. J'aurais dû te tuer. »

Elle recula sous le coup de ses paroles menaçantes et la bande, constatant bien ce qui allait suivre, s'approchèrent rapidement d'elle, seulement une horde de ces créatures se mirent devant leur trajectoire et ils n'eurent qu'obligation de combattre à nouveau.

« Vous ne vous en sortirez pas vainqueur ! » aboya l'enfant aux cheveux ébènes et verdâtres.

« Voyez-vous cela... chargez-vous de ces trois médiocres humains, commença l'homme-papillon avant de regarder la femme tout en se lèchant les lèvres, je me charge d'elle. »

Une perle de sueur coula le long de la tempe de Misaki et elle n'eut que le reflex de s'enfuir, courant à foule allure, son heure arrivant à grand pas, une nouvelle fois encore. L'entendre rire derrière elle lui donnait l'immonde sensation d'une nausée indescriptible et au moment où il libéra un cri de rage, se jetant alors vers elle, le bruit d'un gémissement de douleur coupa net ce court instant de terreur. Elle se retourna.

« KAITO ! » clama Gon, non loin d'eux.

« Gon ! Reprends-toi ! » s'exclama Kirua.

Le bras de ce papillon de malheur se retira brusquement du ventre ensanglantée de Kaito et celui-ci gémît de nouveau, ses lèvres s'entrouvrant tant la douleur devait être insoutenable. Un de ses genoux tomba contre le sol et il tenta de se relever, seulement Pufu lui envoya un coup de pieds et le blanc se retrouva propulser contre un arbre. Misaki aperçu alors le vert courir vers leur direction, seulement son meilleur ami l'empêcha de faire le moindre pas supplémentaire et le força à éliminer les dernières créatures, le regard peiné pour son ami. La jeune femme soupira et au moment où ses yeux rencontrèrent ceux de Gon, elle se mît à sourire, une larme coulant discrètement.

« Gon... merci... » souffla-t-elle.

« Hein ? » s'interrogea-t-il, décontenancé.

Elle se pencha alors vers une branche et la cassa en deux contre sa cuisse de sorte à laisser une minutieuse écorce aiguisée.

« Je vais vous aider. »

« Non ! Tu vas te faire tuer ! »

« Peut-être bien... mais j'en ai plus qu'assez que mon entourage souffre à cause de moi. »

« Idiote. » se moqua l'homme-papillon.

Ses ailes se déployèrent et ses éclats rayonnèrent par la lumière de la pleine lune, les couleurs étaient éblouissantes, creusantes et splendides. On jurerait voir un paradis de couleurs si l'origine de ce spectacle n'était pas un être aussi répugnant que ce monstre sanguinaire. Elle planta alors un regard noir et menaçant sur ce dernier.

« À nous deux. » se rebella-t-elle.

Serait-ce l'amour ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant