Serait-ce l'amour ?

Chapitre 13 :

Ayant une profonde haine comme celle-ci, mourir n'était pas un obstacle dont la jeune femme allait se soucier. À cause d'eux jamais elle ne pourra revoir le visage de son oncle, ni même ses larmes de joie ou encore son visage inquiet lorsqu'elle se comportait parfois comme une enfant. Elle l'aimait, elle l'aimait d'un amour si fort qu'elle était convaincue de ne plus ressentir un tel sentiment.

« Écoute tes amis. » se moqua-t-il.

« Je ne laisserais pas tomber ! » hurla-t-elle de rage, prise d'une adrénaline forte et vive.

« J'aimerais voir ça. » se moqua son ennemi.

Elle s'approcha progressivement de ce dernier, frôlant sa lame contre la peau de chaque ennemi, les blessant suffisamment avant que son ami aux cheveux albâtres ne les élimine.

« Kirua de ce côté ! »

Il accéléra la cadence et arracha le cœur d'une chimère en un tiers de seconde sans même laisser paraître une once d'empathie. Malgré qu'il possédait le physique d'un enfant d'une douzaine d'année, il était si fort, si combatif, si... cruel. Plus tard, elle parvînt à se retrouver nez à nez devant l'homme-papillon et son sang ne fit qu'un tour, la colère lui prît les tripes et elle saisît sa lame avant de s'apprêter à la projeter en sa direction.

« Tu es si naïve. » souffla-t-il, moqueur.

Disparaissant précipitamment, la fermière chercha autour d'elle, dans les alentours, derrière les arbres, en direction de ses amis, en vain, nul part, elle ne le trouvait pas, cependant ces derniers tenaient encore bon, ce qui suffisait à la rassurer.

« En hauteur ! » prévînt Pufu de la haut.

En un temps record, il l'a pris de court et entrechoqua de plein fouet son poing et le dos de Misaki ce qui la coucha immédiatement au sol. Elle toussota, essuya ses lèvres, effaçant quelques perles de sang, puis gémît de douleur.

« Incapable. Tu penses pouvoir venger je ne sais quoi, mais tu es naïve de penser que tu parviendras à me faire face. »

Elle toussota à nouveau et une douleur vive lui électrocuta le corps, elle avait si mal, qu'est-ce qu'il venait de lui faire exactement ?

« Ce combat est lassant, se plaint-il, vois-tu, vieil insecte, si tu bouges, tu te videras de ton sang et ta propre lame t'achèvera. »

Elle décida de se redresser et son champ de vision lui fît si peur qu'elle déglutît et détourna la tête de la marre de sang en dessous d'elle, elle tenta de crier, de dire elle ne sait quoi de sorte à prévenir ses amis, mais rien ne sortait, elle était prise au piège, comment avait-il pu réussir ? Elle était pourtant si sûre d'elle, elle croyait tant en elle.

« J'ai toujours voulu voir ton corps se vider de son sang, un régal de te voir souffrir. »

L'index de ce monstre s'appuya davantage sur la lame ancrée dans le dos de cette dernière ce qui arracha un hurlement de douleur à cette femme, elle pouvait entendre les battements saccadés de son cœur, ses membres trembler et sa vision devenir flou, une sensation horrible, la pire qu'elle ait pu connaître jusqu'ici. Les actions plutôt violentes de ce roi n'était rien comparé à ça.

« J'aurais presque pitié... Je me demande réellement comment sa Majesté peut se faire influencer par le tel parasite que tu es. »

Elle ne devait pas céder, elle devait tout tenter pour rester en vie, elle devait vivre pour devenir plus forte, plus combattante, comme cette bande qu'elle venait de rencontrer. Eux n'avait pas peur de se battre, Misaki avait le sentiment de faire tâche parmi ceux-ci, elle était faible, sensible, presque lâche. Son corps perdait sa force et ses paupières lâchèrent prises, bon sang, allait-elle mourir ?

« Misaki ! Non ! » hurla une voix masculine.

Kirua. Il va la sauver. Elle le sait.

Elle parvînt à ouvrir un seul oeil, cependant avec beaucoup de difficulté, puis observa le vert et l'homme-papillon se battre avec férocité. Ils aurait dû s'échapper, fuir tant qu'il en est temps.

« J'ai froid... » pensait-t-elle silencieusement.

Son œil se ferma pour de bon et elle aperçût une lumière éclatante, presque trop vive. La jeune femme tremblait si violemment qu'elle n'arrivait plus à faire quoi que ce soit, seulement elle devait continuer... se relever, se battre...

« Sauvez-moi... »

Elle n'avait plus la moindre force, c'était fini.