Serait-ce l'amour ?

Chapitre 10 :

Cela faisait déjà un long moment que le soleil s'était couché, laissant la magnifique lune éclairer la nuit déjà étoilée. La jeune femme, à ce moment précis de l'histoire, parcourra les environs de ses petits yeux puis, en constatant que les alentours étaient dégagés ses jambes s'élancèrent en directement des marches. Allez, Misaki, nous y sommes presque, pensait-elle, ou plutôt tentait-elle de se rassurer. Les heures tournèrent et encore récemment, cet homme aux ailes de papillon était venu à sa rencontre en dénonçant des menaces sanglantes et indescriptible si elle ne fuyait pas maintenant. Évidemment, partir loin de cet endroit était déjà dans ses plans alors celle-ci était conscience de la façon dont elle devait réagir. Seulement, ce qui l'étonnait était que le roi lui avait ordonné de déguerpir d'ici, c'était trop étrange.

Mais bon, à quoi cela servait de penser à ça maintenant alors qu'à présent elle était enfin délibérée de cette créature, de cet endroit ?

« Go... » s'encouragea-t-elle à voix basse.

Elle trottina assez discrètement, ses pieds caressant le sol, puis elle parvînt jusqu'au rez-de-chaussée, il n'y avait désormais plus qu'un seul étage avant d'être enfin à l'extérieur.

« Pas si vite. » l'avait retenu une voix.

Elle se retourna et aperçut Pito. Une perle de sueur froide se promena le long de sa tempe, qu'allait-elle lui réserver cette fois ?

« Pufu m'a prévenu que tu allais fuir après les choses qu'il t'a dites... les mensonges. »

Elle s'avança d'une démarche féline.

« Si je te laisse t'enfuir, le Roi t'oubliera définitivement, tu sais. » avoua-t-elle.

La fermière recula, effrayée, son cœur battait tellement vite, et lorsque cette chatte libéra son aura dévastatrice, elle recula si hâtivement qu'elle se fit mal en se cognant contre une chose puissante et dur comme la pierre.

« Yupi... assomme-la, bien que j'ai envie de m'amuser, j'ai une tâche à accomplir. Pufu a demandé à ce qu'elle soit envoyée loin avant que le Roi ne s'en aperçoive. »

Elle orna ses lèvres d'un sourire narquois. Misaki, curieuse de savoir à qui elle s'adressait, se retourna et tomba sur un colosse rougeâtre, donc l'allure imposante et impressionnante ne laissait pas indifférente l'humaine. Ses jambes tremblèrent.

« Allez viens, tu n'as rien à faire... mis à part prier que je ne frappe pas assez fort pour briser en trois ton corps si frêle. » termina-t-il.

Cependant, avant même d'avoir terminé sa phrase devant Misaki, cette dernière le contourna et s'enfuyait à foule allure, sa vie en dépendait. Elle devait y parvenir, tenter le tout pour le tout afin de s'échapper de cette tragédie, de ce désespoir.

« Tu es aussi lente que stupide. »

« Jamais je ne vous laisserai me toucher ! »

« Seul sa Majesté nous donne des ordres. »

Les deux créatures rigolèrent, se moquèrent de la jeune femme qui, elle, était à bout. Elle se trouvait tellement stupide d'avoir pu penser que sortir de cet enfer était aussi simple, elle s'était bêtement faite avoir. Venger la mort de son oncle, ça aussi elle n'y parviendra pas.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? » souffla une voix.

Misaki, elle, le comprît aussitôt en sentant l'aura démoniaque et dévastatrice du roi se promenant déjà sur l'intégralité de la tour.

« Mince, le Roi ne va pas tarder à se rendre compte de son absence si nous tardons. »

Pito acquiesça, l'autre semblait mal à l'aise.

« Dommage, je voulais me divertir. »

« Ne me... » commença Misaki bien qu'elle finît brutalement coupée par celui-ci qui était déjà arrivé jusqu'à elle pour lui mettre un coup au ventre, bloquant ainsi sa respiration.