Beauté gelée

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Il était beau. Ses cheveux blancs lui tombaient en mèche sur l'œil gauche qu'il semblait cacher mais peu importait, je l'aimais de tout mon cœur. Je me souviens de cette nuit où pour la première et dernière fois, il a posé ses lèvres sur moi.

On venait de rentrer chez lui, dans son refuge, disait-il. J'étais jeune, lui aussi. Nous étions emportés par nos hormones. Je venais de lui avouer que je l'aimais, son regard s'était éclaircit et un sourire s'était dessiner sur son visage. Pour seule réponse, il m'embrassa en me tenant comme si j'étais la dernière chose qu'il verrait sur terre.

Son regard d'un bleu gelé me transperçait me provoquant des frissons agréables. Il s'approcha, le sourire en coin. Je ne pouvais plus bouger car il me bloqua contre le mur pour prendre mon cou d'assaut. J'essaya en vain de retenir un gémissement quand il me mordit tendrement. Puis il me porta sur le lit et vint me chevaucher relevant ma jupe sur mon ventre. Il me regarda droit dans les yeux et je ne puis m'empêcher de l'embrasser en glissant mes mains derrière sa nuque.

Il commença à déboutonner mon chemisier tandis que je m'occupais du sien. Au fur et à mesure, je découvris sa musculature plus qu'appétissante. Pris dans l'élan, je le retourna pour me placer au dessus de lui et pouvoir couvrir son torse de bisous papillon. Arrivée en bas, je le sentis contre mes seins. Un sourire à la limite du carnassier vint se coller sur mon visage et je commença à défaire son pantalon pour poser mes lèvres sur la bosse de son caleçon. Je l'entendis gémir dans sa barbe. Amusée, je releva la tête et il se redressa pour m'enlever le chemiser et la jupe par la même occasion. Il se débarrassa de son pantalon et sortit ma poitrine de son soutien-gorge pour embrasser mes pointes durcies. Je jeta la tête en arrière profitant de la sensation plus qu'agréable. Il libéra mes seins et repassa sur moi pour m'enlever la culotte afin de jouer avec mon point sensible. Cette fois, je n'essaya même pas de retenir mes gémissements, c'était beaucoup trop intense. Je n'avais jamais vécu ça, les autres fois. Mes doigts dans ses cheveux d'une douceur inouïe, il rajouta un doigt et m'emmena au bord de l'orgasme sans me le faire atteindre. Légèrement frustrée, je le ramena sur moi pour passer au dessus et lui rendre la pareil. Il m'aida à envoyer son caleçon baladé dans la chambre avant que je prenne en main sa virilité. Il se s'attendait pas à ce que mes lèvres rejoignent ma main, il ne put s'empêcher de pousser un râle de plaisir. A mon tour de le frustrer, plus je faisais, plus il durcissait. Alors qu'il glissa ses mains dans mes cheveux pour m'inviter à l'emmener à l'orgasme, je releva la tête subitement avant de me coucher à côté de lui pour lui laisser le loisir de s'introduire dans mon corps qui n'attendait que lui.

Milles sensations m'envahirent alors qu'il se muait en moi. Son corps collé au mien ne faisait qu'accentuer le plaisir ressenti. Un frisson me parcourra avec un orgasme libérant un gémissement plus fort que les autres. Il m'embrassa avant de me faire chevaucher son magnifique corps, reprenant de plus belle, notre danse sensuelle. Il se redressa, me faisant découvrir une position de douceur m'arrachant un nouvel orgasme. Fier de lui, il m'indiqua une autre position. Je me suis alors couchée sur le côté et il est venu me prendre. Des cris de plaisir sortaient de ma bouche. Dans ce tourbillon de sensation, je glissa sur le dos, une jambe le serrant contre moi pour qu'il aille plus loin, plus vite, plus profond. Des perles se formaient aux coins de mes yeux tellement le plaisir était grand. Cet orgasme me foudroya du plus profond de mon être. J'étais à bout de souffle mais avide de lui. Il me retourna sur le ventre avant de légèrement soulever mes fesses, se glissant en moi sans encombre. Des sensations encore différentes de celles d'avant. Il mit toute sa puissance dans cette ultime position. Je serrais le drap dans ma main gauche tandis que la droite étouffait en vain mes hurlements de plaisir de plus en plus fort à mesure qu'on se rapprochait ensemble du point culminant. Il se coucha sur moi transformant la puissance en douceur infini et me chuchota à l'oreille.

- Je t'aime.

Il accompagna ses mots d'un dernier coup de reins qui nous emmena à l'orgasme. Il poussa un long râle en même temps que mon cri suraiguë et resta sur moi, la tête posé sur le matelas à la recherche de son souffle. Il finit par se retirer et glissa à côté de moi. Un sourire fatigué se dessina sur son visage. Je vins me blottir contre lui tandis qu'il essuya mes larmes.

- Eh... pourquoi pleure-tu..., chuchota-t-il.

- ... Je suis tellement heureuse et comblée...

- .. Tu devrai sourire alors..

- Je peux pas... tu va me laisser...

- Je te promets de revenir. Les combats ne sont peut-être pas aussi sanglant qu'on le dit...

Il me serra contre lui.

- Je reviendrai, dit-il fermement.

Je finis par s'endormir, la fatigue prenant le dessus sur la tristesse.


Des années ont passé et il n'est pas revenu. Il est mort, fièrement au combat, pensant jusqu'au bout à sa bien-aimée. Les seuls souvenirs qui lui restent sont cette nuit et cet enfant aux cheveux blanc comme son père. Elle ne se maria pas et vécue heureuse avec son petit Angel, convaincue que son homme l'aimait de là-haut.


Histoire courtesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant