Los Angeles, Californie, USA
Un employé ouvrit la porte de la limousine noire et Madison posa le pied dehors. Elle émergea à l'extérieur et remercia l'employé d'un signe de la tête. Ce dernier referma derrière elle et la voiture redémarra pour aller se garer plus loin.
Madison se redressa et fit face au spectacle qui s'offrait à elle.
Sur une colline de Los Angeles régnait un immense penthouse qu'elle n'aurait même pas pu imaginer dans ses rêves. Constituée de trois étages, la demeure s'étendait au point de remplir tout le paysage plongé dans l'obscurité de ce début de soirée. Faite de murs en marbre et de fenêtres interminables, la bâtisse était illuminée de mille feux par la fête battant son plein à l'intérieur. Tout autour se tenait un magnifique jardin fleuri parfaitement entretenu. Pas une mauvaise herbe dépassait.
Madison s'engagea dans l'allée qui menait à l'entrée du penthouse. D'autres invités suivaient le mouvement, habillés de la manière la plus élégante qui soit. Madison n'avait pas lésiné sur la tenue non plus : elle s'était offerte une robe turquoise serrée au niveau de la poitrine et de la taille mais bien plus ample en-dessous des hanches afin de laisser à découvert sa jambe droite. Ses longs cheveux de jais étaient coiffés en un chignon légèrement défait pour donner un effet à la fois sophistiqué et décontracté.
Elle avait accompagné sa tenue d'un fin collier en or et de diamants en guise de boucles d'oreilles. Et bien sûr, elle n'avait pas oublié son sac à main Garnier blanc crème à la lanière en chaîne dorée qui contenait tout ce dont elle aurait besoin si la mission tournait mal. Ni son fameux rouge à lèvre rose mauve, qui était presque sa marque de fabrique.
Une fois à l'intérieur du palace, Madison, pourtant habituée aux belles choses, fut subjuguée. Le rez-de-chaussée était aussi grand qu'un étage du QG de SOA et le plafond était vertigineusement haut. Parfaitement éclairé, la salle qui servait de lieu pour la réception mêlait or et marbre dans une harmonie à couper le souffle. Des lustres magnifiques pendaient du plafond et quelques tables bien garnies avaient été disposées de part et d'autre dans la pièce. Les grandes vitres montant du sol au plafond donnaient une vue extraordinaire sur Los Angeles qui brillait comme des étoiles dans le ciel.
Une soixantaine d'invités s'agglutinait à l'intérieur. Tous de grandes personnalités. Madison repéra rapidement les escaliers qui menaient à l'étage et la porte donnant sur la cuisine. Elle ne s'y attarda pas pour ne pas attirer l'attention et entreprit d'aller engager la conversation afin de parfaire son rôle.
Ce soir, Madison Nash n'était pas une espionne mais une célèbre photographe qui faisait ses débuts du nom de Lana White. Son organisation avait réussi à lui trouver une invitation en jouant de ses contacts. Et très vite, Madison avait embarqué dans le jet privé pour Los Angeles, après avoir fait de nombreuses recherches sur la famille Williams. Elle était prête.
Après avoir discuté avec quelques célébrités dont Madison avait déjà oublié le nom, elle se rendit au buffet et se servit une coupe de champagne tout en scrutant la foule des yeux. Une légère musique en fond, l'ambiance n'était pas incroyable mais les gens semblaient être à leur place ici. Madison, pour sa part, trouvait les conversations à mourir d'ennui. Ce qui la gardait réveillée était la véritable raison de sa présence ici : le fils de Luke Williams. Elle avait vu des photos sur Internet et n'avait pas pu donner tort à Ellyn : il était à tomber. Mais le Dieu vivant sur pattes semblait pour l'instant absent, à sa plus grande déception.
Soudain, la musique s'arrêta et une voix s'éleva dans l'immense salle :
- Bonsoir mesdames et messieurs. Je suis ravi de vous accueillir ici pour cette soirée spéciale. J'espère que vous passez un bon moment.
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One Bullet, Two Hearts
ActionMadison Nash, aussi surnommée Mad, n'est pas une fille comme les autres. Elle est le James Bond féminin. Espionne reconnue mondialement, elle enchaîne les missions et les succès, séduisant ses proies pour arriver à ses fins. Mais voilà qu'un jour...