A l'aveugle

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- Thomas je pars. 

Le ton de Newt était ferme et son expression neutre. Il avait passé trop de temps à se morfondre pour se laisser aller une nouvelle fois aux larmes. Thomas s'était levé du canapé, une expression perdue et désespérée collée au visage. Il remarqua les valises de Newt à ses pieds et les larmes lui vinrent. 

- Mais... Pourquoi ? demanda-t-il sur le point de pleurer. 

- On ne s'entend plus Thomas. Il faut se rendre à l'évidence. On arrête pas de se disputer pour tout et rien. C'est froid et tendu entre nous. Il n'y a plus cette chaleur du début c'est fini. 

- Mais Newt tu ne peux pas partir ! Je t'aime !

Thomas voulut s'avancer pour le prendre dans ses bras mais le simple regard de Newt, dur et déterminé, le figea. Une larme roula sur sa joue. 

- C'est fini Thomas. 

Puis il se pencha pour prendre ses valises alors que la détresse de Thomas le touchait. Il soupira pour se donner du courage. Ce n'était pas de gaieté de cœur qu'il le quitter, loin de là. 

- Non Newt ne part pas ! s'écria Thomas. 

Il attrapa son poignet et Newt releva la tête sur lui. Thomas faisait des efforts immenses pour ne pas pleurer. Newt se dérida quelque peu et posa sa main sur sa joue. Le brun posa la sienne par dessus et caressa sa peau. 

- On... On va trouver une solution. 

- Laquelle ? Ca fait des mois que ça ne va plus Tommy. 

- Je ne veux pas que tu partes. Je t'aime trop pour ça. 

Newt abaissa sa main et Thomas se sentit faillir. Il se jeta dans ses bras mais il ne répondit pas à son étreinte. 

- Et si... Et si on essayait à l'aveugle ? 

Pas de réponses. 

- Si on fermait les yeux et qu'on apprenait à s'aimer pour ce qu'on est intérieurement plutôt qu'extérieurement ?

Newt le repoussa doucement. 

- Racontes pas n'importe quoi Tommy... 

- Mais c'est pas n'importe quoi ! Si on apprenait à aimer avec notre cœur plutôt qu'avec nos yeux ? Je suis sûr que c'est une solution !

Le blond soupira en secouant la tête. 

- Newt je t'en prie... Essayons. Si ça ne marche pas... 

Thomas inspira profondément avant de finir sa phrase. 

- Je te laisserai partir... 

Son petit ami le considéra pensivement pendant plusieurs longues minutes. Ses épaules s'affaissèrent finalement et il offrit un maigre sourire à Thomas. 

- D'accord je veux bien essayer. 

Thomas eut un immense sourire et se jeta dans ses bras. Il l'embrassa dans un élan de bonheur. Ce baiser avait un goût différents de ceux des derniers mois. Il avait un goût de renouveau. 

***

- Et comment on fait au juste ? demanda Newt, un bandeau sur les yeux. 

- On s'adapte. répondit Thomas, les yeux bandés également. 

- Sérieusement Thomas... Pour la cuisine, le ménage et cætera  on fait comment ? 

- Je propose qu'on devienne aveugle seulement quand l'autre est dans la même pièce. 

Les OS de l'archiduchesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant