Mœurs italiennes

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Hey les chaussettes !

Petite explication qui vous permettra de comprendre :

Les mœurs italiennes était un terme utilisé à la Renaissance pour désigner l'homosexualité masculine. C'était plutôt péjoratif.

Bonne lecture !

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Dans la société de Paris, Thomas Edison était surement le plus populaire, le plus riche et le plus séduisant. Il avait les femmes à ses pieds. On disait que chaque soir, Monsieur Edison ramenait chez lui une belle pucelle qu'il aurait séduit. Il était convié partout mais les rares invitations où il répondait présent étaient celles du roi Louis XIV. Le roi l'appréciait particulièrement et il n'était pas rare de les trouver en grande conversation au détour de la galerie des glaces. 

En général, ils étaient également accompagnés du duc Isaac. Newton Isaac, jeune duc avait hérité de la fortune de son père très tôt. On ne savait pas grand chose de lui. Les rumeurs sur ses possibles origines anglaises courraient. Il était sans doute le plus beau courtisan de la cour et les prétendantes se bousculaient mais il les repoussait une à une, au plus grand désespoir de sa vieille mère. Il n'avait, disait on, jamais touché une femme. 

Même si le duc Isaac accordait son temps au roi et au seigneur Edison, il haïssait particulièrement ce dernier. Il n'était pas rare de les voir se quereller au détours d'un couloir. Les rumeurs les plus répandues prétendaient qu'ils se disputaient une femme ou encore qu'il était question d'argent. Mais il n'y avait rien de tout cela. Newton détestait l'ensemble du personnage d'Edison. Il détestait les hommes libertins, désobligeants, hypocrites, menteurs et qui se croient tout permis. En somme, tout ce que représentait Thomas. 

Alors il faut comprendre l'ampleur de sa surprise lorsqu'il reçut une invitation de son ennemi. Il l'invitait à une soirée où tout le beau peuple de Paris serait réuni. Il présentait à tous sa fiancée, la belle et très convoitée Teresa Agnès. Newton songea d'abord à refuser cette invitation. Hélas c'était sans compter sur le roi. Lors d'une des soirées de la cour, il assura à Thomas Edison qu'il ferait une apparition rapide et ajouta à l'intention de Newton qu'il espérait le retrouver là-bas. Le duc Isaac s'était vu dans l'obligation de répondre présent à la soirée. 

Lorsqu'il s'y présenta au bras de sa mère, Newton sentit tout de suite qu'il allait s'ennuyer. Il n'avait jamais vraiment apprécié tous ces riches coincés dans leurs beaux habits. Il détestait ces belles femmes lui tournant autour tout en s'éventant de leurs éventails colorés et battant des cils. Il détestait toutes ces formules de politesses échangées. Il n'avait qu'une envie : partir. 

Sa mère s'éclipsa rapidement pour rejoindre ses amies à son plus grand dam. Il se retrouva obligé de saluer son hôte, seul. Ils échangèrent un salut froid et le jeune duc s'éclipsa avant que la conversation ne s'engage plus profondément. Un serviteur passa et lui mit une coupe de boisson alcoolisée dans les mains. Il soupira et resta seul quelques courts instants. 

- Newton Isaac ! Pourquoi faut-il que vous soyez éternellement seul ? 

Newton sourit à une des rares personnes qu'il appréciait. Sa sœur, la douce Sonya Jones le rejoignait au bras de son mari, Aris Jones. Son autre main était posée sur son ventre rond. 

- J'attendais qu'une âme charitable comme la votre vienne tromper mon ennui. 

Il lui prit la main et déposa un baiser sur sa peau blanche. Il salua d'une poignée de main son beau frère. 

- Ne racontez pas de sottises ! la gronda Sonya. 

Newton ne préféra pas donner de réponses et s'engagea dans une discussion qui détendrait l'atmosphère. 

Les OS de l'archiduchesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant