Les OS de l'archiduchesse

Je te le promets

Quand Minho repose le micro sous les applaudissements de tout le monde, Newt sait que c'est à lui. Il regarde Thomas. Il a les larmes aux yeux et un grand sourire. C'est un émotif, Newt le sait. Il lui sert la main sur la table avant de se lever. Thomas lui demande où il va mais il ne réponds pas. Il se contente de lui sourire et pose sa main sur son épaule. En même temps qu'il avance, il sent le tissu de la veste de costard de Thomas quitter sa paume. Il s'avance vers l'estrade, le cœur battant. Il n'entend que ça, son cœur.

Lorsqu'il grimpe sur cette estrade et que toute l'attention des invités est tournée vers lui, il s'empare du micro. Avant de commencer, il croise le regard surpris et ému de Thomas. Il fronce les sourcils et Newt sourit à cette image, un peu crispé par le stress. Il voit Alby lui faire un discret signe d'encouragement. Tout le monde lui sourit. Ils attendent ses paroles. Alors il souffle et se lance.

« Bien maintenant qu'on a entendu Minho nous traiter d'imbécile, de tocard, dire qu'on était vraiment empoté quand on s'est rencontré Tommy et moi pour finalement pour finalement vous faire croire qu'il est notre meilleur ami, je crois que c'est à moi de parler. »

Les rires résonnent et Newt sourit lorsqu'il voit Minho lui tirer la langue. Il laisse passer un nouveau temps, le temps que les gens se taisent à nouveau et qu'il se concentre au fond de lui sur ce qu'il doit dire. Il parcoure la foule des invités du regard, un sourire au lèvre, une main dans sa poche, l'autre tenant le micro. Il ne croise pas le regard de Thomas, ça le perturberait bien trop mais il sait qu'il joue avec ses doigts tout en tremblant à cause du trop plein d'émotion.

« Je vais vous raconter une histoire. Cette histoire, j'en suis le personnage principale. Cette histoire commence un matin. C'est une sensation diffuse qui m'a réveillé. »

Newt marque une nouvelle pause. Il s'efforce de calmer les battements de son cœur et cette fois, il plonge ses yeux dans ceux de Thomas pour ne plus s'en détacher.

« Sans ouvrir les yeux, j'ai senti que la couette ne couvrait plus mon torse nu. Elle était repliée sur mes hanches. L'air de la chambre se déposait sur ma peau et j'ai frissonné doucement. Il faisait un peu froid. J'ai émergé lentement du sommeil et je me suis rendu compte que la matinée devait être avancée car j'entendais les oiseaux chanter et ta respiration légère et plus rapide. Tu ne dormais plus. »

Newt marque une nouvelle pause. Il n'a pas besoin de regarder les convives pour savoir que tout le monde est pendu à ses lèvres. Il n'a besoin que du regard de Thomas. Ses yeux ambrés brillent d'un millier d'émotions mais Newt n'a pas besoin de les déchiffrer pour savoir ce qu'il ressent.

« Je ne me suis pas retourner, je n'étais pas encore assez éveillé. Tes doigts parcouraient ma peau avec lenteur et je t'ai laissé faire. Tu les posais sur mes côtes, près de mon bras replié. Tu les as fait glisser avec lenteur. Ils ont épousé la forme de mes os doucement. Ils ont grimper sur chacune de mes côtes pour redescendre de l'autre côté. La pulpe de tes doigts laissais une douce chaleur sur ma peau. C'était chaud mais pas brûlant. C'était agréable. »

Newt inspire profondément. Il se remémore parfaitement ce moment et il voit dans les yeux de Thomas que lui aussi.

« Tu laissais tes empreintes sur mon épiderme. Tu les as marqué au fer rouge. Tu tatouais cette sensation diffuse et délicieuse dans chacune de mes cellules. Tu as ancré ton souvenir en moi. Tu nous as lié pour l'éternité. »

Minho fait une réflexion qui a fait pouffer Teresa et Newt lui jette un rapide regard avant de se perdre à nouveau dans les yeux de Thomas.

« Tu as continué tes caresses plus bas sur ma taille, là où il n'y a plus d'os, là où la peau est plus molle. Tu as ralenti encore et tu as appuyé un peu plus. Tu t'es arrêtés sur les plis de ma peau formés par ma position recroquevillée. Tu y as enfoncé tes doigts avec douceur, comme si j'étais fait de pâte. J'ai soupiré d'aise sans même m'en rendre compte. »