Les OS de l'archiduchesse

Le sang dans tes veines

Coucou les chaussettes !

Bon je voulais écrire un truc pour Halloween et j'ai pondu que ça... J'en suis pas super fière mais j'en prépare un deuxième beaucoup plus élaboré à base de manoir abandonné, d'un groupe de pote et d'un mec un peu trop gentil pour être normal. Dis comme ça ça paraît super cliché ptdr. 

Donc en attendant je poste celui là et je vous souhaite une bonne lecture !

L'archiduchesse

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 « Newt. Sors de ta cachette mon amour. C'est l'heure du dîner. »

La voix doucereuse de Thomas lui parvint en même temps que le craquement du parquet sous ses pas. Il était proche. Trop proche et Newt mit une main sur sa bouche pour s'empêcher de respirer trop fort. Il tremblait de peur. Il se tenait caché sous l'escalier principal dans un placard à balais dont la porte se confondait avec le mur. Sa cachette était plongée dans le noir et seul un rait de lumière vacillante se glissait entre la jointure du mur et la porte. La bougie de Thomas. Il était beaucoup trop proche et Newt s'efforça de calmer ses tremblements de peur en se recroquevillant sur lui même.

« Ne fais pas l'enfant Newt. Tu sais très bien que quand je suis affamé mes sens sont aiguisés. »

Oh que oui il le savait, c'est bien pour ça qu'il se sentait si terrifié. Parce qu'il se doutait qu'il n'avait aucune chance et qu'il ne parviendrait pas à lui échapper cette fois non plus.

« J'entends ton cœur. Et le sang qui court dans tes veines. Je sais que tu es tout près, mon ange. »

Il entendit Thomas faire un pas et le parquet craqua sous ses pieds, menaçant de le faire sursauter. La lumière qui se faufilait entre la porte et le mur s'intensifia légèrement et Newt retint un gémissement dépité. Il n'avait jamais eu aussi peur de sa vie. Il ferma les yeux hermétiquement, la main toujours sur sa bouche et son corps tremblant se glissa silencieusement entre les manches à balais. Il resta parfaitement immobile, dans l'obscurité la plus totale et attendit. Il écoutait attentivement les mouvements de Thomas à l'extérieur de sa cachette et attendit. Il attendit qu'il le trouve, qu'il se nourrisse et qu'il le laisse à demi mort, comme d'habitude. Mais ce qu'il entendait à l'extérieur le glaça d'effroi. Ou plutôt, ce qu'il n'entendait pas. Il n'y avait aucun bruit et cela ne signifiait qu'une chose : Thomas était sur le point de le trouver. Il cessa de respirer.

Puis les bruits de pas à l'extérieur reprirent, plus rapprochés, plus vifs, plus sûrs. Et puis il entendit la porte de sa cachette s'ouvrirent et il se tendit brutalement. Il n'ouvrit pas les yeux, il préférait rester dans le déni, reporter l'horreur à plus tard. N'importe quand mais pas maintenant. Il entendit Thomas entrer dans sa cachette, ses pas sur le parquet et l'étoffe de ses habits se froissant à chacun de ses mouvements. Il entendait sa respiration, accélérée par l'envie et le désir mais aussi ses ongles se resserrant autour du chandelier dans sa main. Et puis il s'arrêta devant lui mais Newt n'ouvrit toujours pas les yeux. Il l'écouta s'immobiliser, puis s'accroupir pour se mettre à sa hauteur et enfin poser le chandelier sur le sol. Aussitôt, l'odeur de cire fondue mêlée à celle de Thomas vint titiller ses narines et il sentit les larmes lui monter aux yeux.

Thomas resta immobile face à lui durant ce qui lui sembla être l'éternité. C'était si long que finalement, il se résolut à ouvrir les yeux afin de voir ce qu'il faisait. Il écarta ses paupières tout doucement et leva ses iris brunes sur Thomas avec une précaution immense dictée par la peur et la méfiance. Lorsque ses yeux se posèrent sur son visage, Thomas lui sourit. Mais ce sourire n'avait rien de rassurant. Newt connaissait cette expression par cœur. La lueur dans ses yeux qui brûlait d'un feu dévorant n'était rien d'autres que la faim et l'envie. Cet éclat n'était qu'un signe avant coureur de la violence qu'il allait subir.