9

612 60 22
                                    

Dans l'après-midi, Jungkook retourna dans la salle de peinture, chercher son tableau qu'il avait oublié la veille. Il tomba alors sur Hwayoung qui tenait fermement une toile dans ses mains, qui semblait être la raison de la venue du jeune châtain. Il s'approcha doucement de sa muse, qui ne l'avait pas encore vu. Puis quand elle releva la tête, révélant des yeux rougis et une larme glissant le long de sa joue. Cette vision fut reculer Jungkook d'un centimètre sous le choc, quel  crève-cœurde voir sa muse dans un pareil état. Puis sous les larmes elle lui lança un sourire, comme la lumière à la fin d'un tunnel sombre. 

- C'est moi n'est-ce pas ? Je veux dire, les converses rouges. Oui c'était elle, mais la Hwayoung du tableau dégageait une telle joie, en contraste à la Hwayoung en face de lui qu'il ne la reconnaissait pas.

Sans ne savoir que faire il hocha simplement de la tête, alors Hwayoung baissa le visage vers le sol un instant avant de le relever en inspirant un grand coup. 

- Tiens, il est à toi après tout. Elle lui tendit la toile d'un bras tremblant. 

- Garde-le, il est pour toi.  Jungkook poussa la toile contre la poitrine de Hwayoung.

- Je ne mérite rien de tout ça Jungkook, arrête de me prendre pour quelqu'un que je ne suis pas, je ne suis pas ta muse. Dans un bruit sourd, la toile retentit sur le sol, puis le bruit cette fois de la porte qui claqua se fit entendre dans la pièce. 

Sans s'en rendre compte, la brune venait de passer sous son nez et de partir sans laisser de traces. Que pouvait avoir provoqué un tel changement de comportement ? Quelques heures plus tôt, elle avait semblée heureuse, d'être le modèle de Jungkook. Le jeune peintre avait l'impression de recevoir un coup de poignard dans la poitrine. Son regard dérivait vers sa toile, ressassant les mots de Hwayoung dans son crâne comme un bourdonnement incessant. Aux yeux de Jungkook, elle méritait tout ce qu'il pouvait lui offrir, même s'il n'en avait que très peu, elle était simplement sa muse sans rien y faire. 

Il s'abaissa prendre le tableau, et à sa surprise, il versa une larme, puis deux, puis trop pour ne les compter, elles tombaient sur le tableau se mélangeant à celles de sa muse. Le jeune homme n'avait pas pleuré depuis qu'il était enfant, ce qui était déjà assez rare à cette époque. Mais ce jour-là, il ne pouvait rien y faire, les larmes coulaient sans le vouloir, comme son cœur et son âme qui étaient si vide maintenant. 


Un peintre et sa muse, j.jkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant