Trauma [ATEEZ FanFiction | Kim Hongjoong]

~Chapitre 4~

Je me retourne et me retrouve face à l'inspecteur Kim.

- Alors ? Demande-t-il à nouveau, toujours en attente d'une réponse.

Je n'arrive pas à répondre et détourne le regard vers la fenêtre. Il suit mon regard et comprend.

- Vous voulez prendre l'air ? Il suffisait de me le demander, je vous aurais accompagnée.

Je suis surprise qu'il ne veuille pas me garder enfermée dans cet appartement. Il prend son manteau et l'enfile.

- Nous pouvons y aller, annonce-t-il.

Je m'interdis de refuser, ce sera peut-être ma seule chance d'échapper à sa vigilance. J'attendrai qu'il ait un moment d'inattention.

...Une heure plus tard...

Nous rentrons dans l'appartement, avec moi qui traîne des pieds. Je n'ai eu aucune occasion de m'esquiver, cet inspecteur ne m'a pas lâché d'une semelle. Il tend sa main vers moi pour m'aider à enlever mon manteau mais je l'évite en allant dans le salon. Je l'observe à distance, derrière le canapé, il ne semble pas le moins du monde déstabilisé par mon action et rétracte sa main.

- Souhaitez-vous manger ? Propose-t-il.

Un faible sourire éclaire mon visage à l'idée de manger, ce qui donne également le sourire à l'inspecteur.

- Je prends ce sourire pour un oui.

Il disparaît du salon pour se rendre dans la cuisine. Je m'avance jusqu'à l'entrebâillement de la porte pour regarder ce qu'il fait et m'assurer qu'il ne rajoute rien dans ma nourriture. Il sort deux boîtes de ramyeons du placard et se tourne vers moi.

- Quels goûts préférez-vous ?

Je pointe du doigt la boîte de ramyeon au poulet épicé qu'il met de côté pour les faire cuire en premier. Ce genre de nourriture m'avait manqué. Il me regarde de temps à autre pour s'assurer que je suis toujours là. Une fois prêts, il verse mes ramyeons dans un bol, prend des baguettes et me tend le tout. Je reste hésitante avant de les prendre. Je quitte ma place fixe pour aller m'asseoir dans le canapé rouge du salon. L'inspecteur me rejoint peu de temps après et a la "gentillesse" de s'asseoir plus loin, sur une chaise. Nous mangeons en silence nos bols de ramyeons. Je me sens mieux après avoir fini de manger. L'inspecteur récupère les bols et va les déposer dans la cuisine. Je m'allonge en attendant.

PDV Kim Hongjoong -

Je pose les bols vides dans l'évier de la cuisine et les passe sous l'eau avec du liquide vaisselle. Je les essuie avec un torchon puis les range avant de retourner dans le salon. J'y retrouve Aïla endormie comme un bébé pendant que je faisais la vaisselle. Je m'approche d'elle et la fais monter avec délicatesse sur mon dos. Je m'assure qu'elle ne soit pas mal positionnée avant d'aller l'installer dans mon lit. Je la couvre des draps après l'avoir confortablement installée. Je cale quelques mèches de ses cheveux derrière son oreille et la regarde. Elle semble dormir paisiblement, pas de cauchemar en vue pour cette nuit. Je me détache du lit et sors de la chambre en refermant la porte pour ensuite me rendre dans mon bureau. La lumière des lampadaires de la rue fusent à travers la pièce plongée dans l'obscurité. Je ferme à clé et m'avance jusqu'au bureau. J'ouvre un des tiroirs et en sors un grand paquet de feuilles que j'éparpille sur le sol. Je cherche certains papiers et les accroche sur mon tableau mural. Je prends du recule pour observer complètement tous les éléments affichés et reliés entre eux par des fils rouges, tenus par des punaises de la même couleur. On me dirait tout droit sorti des clichés d'une série policière. Je retourne au bureau et m'assois sur la chaise placée devant celui-ci. J'allume mon ordinateur, commence à faire des recherches et lorsque je relève la tête, minuit est déjà passé depuis plus de trois heures. Je referme les différentes fenêtres ouvertes puis ouvre ma boîte mails. Je me débarrasse de tous les spams avant de consulter mes mails importants. Mon regard est attiré vers l'un d'entre eux, provenant de la maison d'avocats qui se chargera de la défense d'Aïla. Je fais glisser le curseur de ma souris sur ledit mail et clique dessus. Je le lis pour prendre connaissance du contenu. Je dois rencontrer l'avocat qu'ils envoient, dans la journée, devant un café du centre-ville pour discuter de l'organisation nécessaire pour le procès. J'éteins mon ordinateur et range tout ce que j'ai sorti. Je verrouille le tiroir où sont rangés tous les documents de mes recherches sur la famille d'Aïla. Je me lève de la chaise et quitte le bureau. Je me rends dans le salon où je m'installe. Ma chambre étant occupée par Aïla, je n'ai que le canapé pour dormir. Je programme un réveil sur mon téléphone portable dans quatre heures. J'attrape une couverture et regarde par la fenêtre. Les lumières sont importantes mais ne m'empêchent pas de m'endormir sous les yeux de la lune.

...Quatre heures plus tard...

"Bip bip. Bip bip. Bip bip."

J'attrape mon téléphone, coupe l'alarme et me lève. Je vais machinalement dans la cuisine pour me préparer un café. Je m'accoude au plan de travail pour le boire puis je prends une douche rapide. Je m'habille, prends mon ordinateur dans une sacoche et quitte l'appartement en laissant un mot à l'intention d'Aïla. Je monte dans ma voiture et prends la route du poste de police. Je suis surpris de le voir aussi rempli en arrivant. Je me faufile entre les personnes et entre dans la partie accessible uniquement au personnel. Je dépose mes affaires sur ma chaise de travail et cherche Seonghwa du regard. Comme je ne le trouve pas, je vais voir Yeosang qui n'a pas l'air d'être occupé.

- Bonjour, Yeosang, dis-je pour entamer la conversation.

Il relève sa tête de l'écran d'ordinateur pour me regarder.

- Oh, bonjour, Hongjoong. Tu as besoin de quelque chose ?

- Toujours aussi clairvoyant, riais-je. Sais-tu où je peux trouver Seonghwa ?

- Tu ne risques pas de le trouver. Il s'est rendu à Jinju pour rendre visite à sa mère malade.

- Je vois, je lui enverrai un message dans ce cas.

- Tu voulais savoir autre chose ?

- Non, merci. Je voulais juste savoir où était mon coéquipier.

Je m'apprête à retourner à mon bureau quand Yeosang me pose subitement une question.

- Comment va-t-elle ?

Je le regarde, interrogateur, il est rare qu'il demande comment se porte quelqu'un.

- Elle ne me plaît pas, se défend-il.

- Je n'ai pas dit le contraire, répondis-je en haussant un sourcil. Pour te donner une réponse, elle va bien.

Son intérêt soudain me laisse quelque peu perplexe. J'essaye de le sonder du regard, mais je ne détecte rien d'anormal.

- Et Yunho ? Heu... Je veux dire, et notre capitaine ? Me repris-je.

- Il est parti en réunion, il devrait revenir dans une dizaine de minutes, explique-t-il.

- D'accord, ça me laisse le temps de finir la rédaction d'un rapport.

Il me reprend par un simple hochement de tête et je rejoins mon bureau. Une petite pile de documents est posée dans un coin, m'attendant sagement. Je branche mon chargeur d'ordinateur à la prise secteur et commence ma pile de travail. Je finis en même temps que notre capitaine rentre au poste. Lorsqu'il me voit, il comprend que je souhaite lui parler et il me fait un signe pour me dire de le suivre. Je me lève immédiatement et le rejoins dans son bureau. On se salue comme à notre habitude puis nous nous asseyons l'un en face de l'autre.

- Je suppose que tu veux discuter de l'avocat envoyé pour Aïla, dit-il, ayant deviné ma pensée.

- Exactement, je ne pense pas qu'elle soit prête pour une entrevue avec cet avocat. Elle n'est clairement pas assez en confiance pour le moment.

- C'était à prévoir, marmonne-t-il. Essaye de lui faire comprendre qu'elle ne craint rien et qu'elle est en sécurité tant qu'elle est avec toi.

- Je ferai au mieux.

Je jette un rapide coup d'œil à l'horloge murale et est étonné de l'heure qu'il est déjà.

- Il faut que je file, je dois aller rencontrer l'avocat !

- Pas de soucis, je ne te retiens pas.

Je me lève en même temps que lui et il m'ouvre la porte pour me faciliter la sortie. Je redescends jusqu'à mon bureau et récupère mes affaires. Je pars à pied jusqu'au café où j'ai rendez-vous. En arrivant, j'aperçois de loin un homme en costume regardant l'heure sur sa montre. J'arrive à sa hauteur et il relève sa tête pour me regarder.

- Inspecteur Kim ?

- Effectivement, dis-je en me penchant pour le saluer.

- Enchanté, je suis l'avocat Song Mingi. Allons parler au chaud si vous le voulez bien.

...À suivre...