...Le lendemain matin...
Les rayons de soleil passent à travers la fenêtre de la chambre dont le volet n'a pas été fermé. Je grommelle faiblement avant d'ouvrir les yeux. Je mets quelques secondes avant de m'habituer à la luminosité ambiante puis m'aperçois que je suis le seul réveillé. Je décale doucement Aïla sur le côté en prenant garde à ne pas la réveiller et repose sa tête sur l'oreiller. Je me lève sans bruit et vais préparer mon café du matin que j'accompagne d'un morceau de pain grillé. Je m'apprête à me rendre dans le salon et est surpris par la présence d'Aïla dans l'encadrure de la porte, à moitié endormie.
- Bonjour... Dit-elle en laissant échapper un bâillement.
Je lui souris en guise de salutation et m'approche d'elle.
- Prends ce qui te fait envie, tu peux manger ce que tu souhaites.
Je vais me poser sur le canapé et allume la télévision. Mon premier réflexe est de regarder la météo prévue pour la journée avant de regarder les informations. Le reportage a lieu devant le palais de justice de Séoul où va se dérouler le jugement d'un tueur en série, décapitant ses victimes, ayant été arrêté récemment. Je finis de boire mon café tout en écoutant les différentes nouvelles du journal télévisé. Une fois fini, je cède ma place à Aïla et vais dans la salle de bain pour prendre une bonne douche. Je dépose mes habits dans la bannette à linge et entre dans la cabine de douche. J'ouvre le robinet, fais chauffer l'eau jusqu'à température ambiante et la laisse couler sur mon corps. Mes pensées ne peuvent s'empêcher de fuser. Je me demande ce qu'il va se passer par la suite, si on va retrouver son frère, si elle pourra reprendre une vie "normale". Je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour elle. Je plaque mes mains sur mes joues pour remettre mes idées en place. Je dois rester professionnel, je m'occupe d'elle seulement jusqu'à ce qu'on ait retrouvé sa famille, je ne peux pas me permettre de laisser trop interférer mes sentiments. Aïla est seulement une victime comme toutes les autres et qui finira par s'en aller... Je pousse un soupire, toute cette réflexion me fatigue. Il faut simplement que je me concentre sur le présent et rien d'autre. Je finis de me laver, me forçant à ne pas avoir de pensées trop réfléchies puis sors de la douche. J'enroule une serviette autour de ma taille et pose mes mains sur le rebord de l'évier pour me regarder dans la glace. Les cernes sous mes yeux montrent à quel point je suis fatigué, mais je ne peux pas me reposer sur mes lauriers. Nous n'avons jamais eu beaucoup de repos et ça ne changera pas vraiment. Ça fait plus d'un an que je repousse le fait d'avoir des vacances. Il faudrait peut-être que j'en prenne, ne serait-ce qu'une petite semaine. Je ne sais juste pas si je serai capable de rester sans rien faire pendant aussi longtemps. Je suis bien trop attaché à mon travail pour faire une petite pause, même si elle n'est qu'à peine d'une semaine. Je me redresse et passe la main dans mes cheveux mouillés. Je soupire bruyamment et m'habille sans grande conviction. C'est décidé, je finis cette affaire et je prends un peu de temps pour me ressourcer et penser à moi-même. Je déverrouille la porte et retourne dans le salon. Aïla est installée sur le canapé à regarder des dessins animés. Elle se tourne vers moi avec une mine boudeuse.
- Je n'y comprends rien ! Pipo habite maintenant à l'autre bout de la planète et n'est plus en couple avec Bila...
Avant même que je n'eus le temps de faire un pas, des larmes perlaient déjà sur ses joues.
- J'ai raté tellement de choses... Qui sait quels genres d'autres événements importants j'ai raté... ? Sanglote-t-elle.
Je contourne le canapé et viens la prendre dans mes bras. Elle sèche ses larmes presque aussitôt et pose sa tête contre mon torse.
- Je te raconterai tout ce que tu veux savoir, lui chuchotais-je pour la rassurer.
- Merci...
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Trauma [ATEEZ FanFiction | Kim Hongjoong]
FanfictionKidnappée, violée et battue, Aïla n'a que souffert pendant deux longues années où elle n'était qu'un objet sexuel et de défoulement. Son corps couvert de bleues ne la faisait plus souffrir tant elle y était habituée. Elle ne pleurait plus quand il l...